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Dans ces conditions, les associations “Témoins” et “Faites la lumière en détention” ont pris l’initiative de se rendre devant la prison de Meyzieu pour s’entretenir avec les familles des détenus et les personnels qui y travaillent, afin de recueillir des informations sur les conditions de détention.
Les personnels se retranchent derrière leur devoir de réserve. Les familles, en revanche, acceptent de parler, et ce qu’elles disent ne correspond pas à l’image policée que voudrait en donner la ministre de l’intérieur, Mme Dati. La seule possibilité pour nous de parler aux familles est de les rencontrer sur le parking de l’EPM pendant qu’elles attendent les parloirs. Lors des trois premières visites, nous avons une fois été contrôlé-es par la police, une autre fois expulsé-es par les matons.
Mercredi 2 avril, pour notre quatrième visite, nous avons croisé sur le parking le sous-directeur de l’EPM, qui nous a intimé l’ordre de sortir du parking. Nous nous sommes donc retiré sur le trottoir, à l’entrée du parking, ce qui rendait impossible de rentrer en contact avec les familles. Malgré cela, un quart d’heure plus tard, nous avons vu arriver trois voitures de police qui venaient nous contrôler (nous-mêmes étions trois !). Après vingt minutes de contrôle, fouille, palpation, nous avons reçu l’avertissement suivant : « Si vous restez ici et que nous devons revenir, nous vous dégagerons. Et comme vous ne vous laisserez pas faire, vous vous en tirerez avec une inculpation pour rébellion. » Étant donnée l’absence totale d’agressivité de notre part pendant le contrôle, il s’agissait d’une menace signifiant qu’au cas où nous voudrions continuer à parler avec les familles, l’inculpation de rébellion tomberait, quelle que soit notre attitude au moment du retour de la police. C’est donc bien notre travail d’information qui nous était interdit, sur demande de la direction de l’EPM.