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Lu sur Samizdat.net : "Quatrième semaine de grève pour les étudiants de STAPS (depuis le 23 mars) ; troisième semaine d’occupation de la fac de lettres (depuis le 30 mars) ; fin 1ère semaine d’occupation de la fac de sciences (jeudi dernier). Nous avons obtenu en lettres que le conseil de gestion vote nos revendications (cf à la fin du tract ci-dessous). Seule la question de la reconsidération des décrêts LMD (« nouveaux diplômes ») fut rejetée. (je balancerai dès que j’en aurai possession la motion précise). Ce soir, deux campus sont occupés par les étudiants. En sciences, le blocage des cours a été décidé jeudi dernier. En lettres, il est en cours depuis le 30 mars.
Compte-rendu manifestation mercredi 7 avril
Entre 50 et 100 profs (machins syndicaux) stagnaient devant le rectorat lorsqu’il furent rejoint par 800 étudiants (chiffres approxiamtifs, j’ai pas compté).
Le rectorat de Limoges, véritable forteresse (imprenable ?) avec ses grilles de 5 mètres de haut, ses multiples SAS… fut la cible de la colère des futurs précaires de l’éducation nationale (rappel : entre -15% et -50% de postes en moins au CAPES). Pour la petite image, on retiendra le caddie (symbôle ?) pendu au sommet de la grille d’entrée, et le concours de lancer d’oeuf sur le bâtiment situé à 30 m des grilles.
Les étudiants ont ensuite pris la tête d’un cortège, direction la Chambre de commerce et d’industrie (cf. tract ci dessous distribué lors de l’occupation). L’occupation s’est bien passée ; même s’il a fallu calmer un employé qui jouait le cowboy. Nous avons pu observer comme la chambre consulaire était mieux loti que l’université lors de la visite de l’immeuble. Le secrétaire générale de la CCI a très vite accepté de faxer sous contrôle des occupants le tract au ministre de l’industrie (Devedjian) et au président des CCI de France (Bernardin).
L’occupation s’est achevée au bout de 2 heures, dans l’euphorie, nous avons même déménagé quelques plantes vertes, histoire d’agrémenter nos mornes espaces estudantins. Les manifestants se sont dirigés vers la fac de Droit/sciences éco où le doyen devait présenter les nouvelles maquettes. La « conférence » se transforma en forum. Regret, les étudiants en droit et sc.éco ne se mobilisent toujours pas.
Non à cette éducation qui fait des étudiuants de la chair à patron !
Nous sommes étudiants à l’université de Limoges. En STPAS, nous sommes engrève depuisplus de deux semaines. En lettres, nous occupons les locaux universitaires depuis le 30 mars. En sciences, nous avons voté la grève ce matin.
Nous protestons contre l’assujetissement progressif de l’enseignement supérieur aux intérêts de l’entreprise. Dans le cadre des « réformes » touchant l’université, il est prévu d’accroître le recours aux stages dits « professionnalisants. » Or, il s’agit assez peu de réelle formation, et trop souvent de salariat déguisé. Ces stages ne sont pas payés. Nous refusons de travailler bénévolement pour l’entreprise.
Nous exigeons : 1-la mise en place d’un contrôle effectif, d’une part des équipes enseignantes sur le contenu pédagogique des stages et d’autre part des salariés sur la nature du travail réalisé par l’étudiant (un étudiant stagiaire ne doit pas prendre la place d’un salarié) 2-que ces stages soient rémunérés au moins à la hauteur du SMIC, cela pour ne pas accentuer les inégalités entre les étudiants qui doivent financer leurs études en travaillant et les autres.
Nos revendications sont larges et s’étendent à l’ensemble des questions universitaires :
Face à la dégradation continue de la situation sociale étudiante : dévalorisation des aides sociales (seulement 6,7% d’étudiants boursiers), « professionnalisation » en stages peu ou pas rémunérés, 40% d’étudiants salariés précaires, baisse des aides au logement malgré une hausse constante des loyers.
1. Mise en place de financements pour les étudiants ! (rétablissement des pions Mi/Se, augmentation du nombre de bourses et d’allocations de recherche, gratuité des études supérieures, rémunération des stages, revalorisation des minima sociaux)
Face au démantèlement progressif de l’enseignement public :
2. Pour une création massive de postes dans l’enseignement ! La pénurie de postes dans l’enseignement, vieille de plusieurs années, et le refus du ministère d’attribuer de nouveaux postes, entraînent l’embauche de nombreux vacataires, au statut précaire et payés en dessous de leurs qualifications.
3. Retrait du projet de loi dit « de modernisation des universités » ! Ce projet de loi prévoit, à travers la régionalisation des universités, des inégalités criantes entre régions entraînant l’augmentation des frais d’inscription et l’entrée de capitaux privés dans l’université ainsi qu’un droit de regard des financeurs sur le contenu des formations.
4. Contre la logique du rapport Belloc sur la contractualisation des enseignants-chercheurs ! Ce rapport préconise la négociation individuelle des contrats d’enseignants-chercheurs et dégrade leurs conditions de travail.
5. Rétablissement de tous les postes supprimés aux concours de l’éducation nationale (CAPEPS, CPE, etc.) et engagement de l’Etat dans un plan pluriannuel de recrutement du personnel enseignant et non-enseignant ! Le gouvernement prévoit une baisse de 30 à 40% de recrutement dans ces concours, et par ailleurs maintient en sous-effectif les personnels du secteur de l’enseignement public.
Face aux discriminations constantes exercées par les préfectures et les universités françaises :
6. Pour une égalité étudiant français/étranger : une carte d’étudiant = une carte de séjour !Le tract (mercredi 7 avril)