Lu sur
Libération : "Au-delà de l’évidente question du conflit d’intérêt avec le pouvoir en
place, l’affaire Bettencourt illustre à la perfection plusieurs défis
fondamentaux auxquels se trouvent confrontées les sociétés
contemporaines : le vieillissement de la fortune ; l’importance
croissante de l’héritage, évolution longue qui remet profondément en
cause l’idéal méritocratique ; et, par-dessus tout, l’inéquité de notre
système fiscal.
«Les distinctions sociales ne peuvent être fondées
que sur l’utilité commune», dit l’article 1 de la Déclaration des
droits de l’homme. De toute évidence, le fait que Liliane, octogénaire,
et sa fille Françoise, quinquagénaire, contrôlent le capital de L’Oréal
et siègent à son conseil d’administration, n’est que de peu d’utilité
pour l’économie et la société françaises. Ce ne sont pas des
entrepreneuses : ce sont des héritières, des rentières, surtout occupées
à se battre comme des chiffonnières. Un système fiscal rationnel,
c’est-à-dire juste et efficace, fondé sur l’utilité commune, devrait en
toute logique les taxer lourdement, de façon à ce que leurs titres
soient progressivement vendus à des actionnaires moins riches et plus
dynamiques.
Lire la suite
ici
à 17:52