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Le Monde libertaire : "Il y a bientôt un siècle, après les attentats retentissants commis par
Ravachol et Émile Henry, les parlementaires profitaient de la bombe
lancée dans l'enceinte de la Chambre par Auguste Vaillant le 9 décembre
1893 pour faire adopter un premier train de lois répressives les jours
suivants. Ces nouvelles dispositions furent complétées au lendemain de
l'assassinat du président Carnot par Sante Caserio par une nouvelle loi
ayant pour but de réprimer les menées anarchistes. Les lois scélérates
comme on les appela aussitôt sous couvert de défense de l'ordre social
menacé par la propagande par le fait des compagnons, vont en fait
légitimer une période de répression sans précédent depuis la saignée de
la Commune, dont nombre de militants feront injustement les frais. Cent
ans après, les anarchistes semblent avoir acquis pour l'instant droit de
cité au sein de la République française. Et pourtant, vieux et nouveaux
projets liberticides sont toujours à l'ordre du jour sous couvert de
prétextes les plus divers; hier le terrorisme, aujourd'hui
l'immigration, demain qui sait quoi ? Il est bon par les temps qui
courent de s'interroger sur ce que ces « lois » ont pu représenter. Ce
n'est pas toujours aux autres que cela arrive.
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