Lu sur
Laurent Mucchielli : "Comparer les sanctions prononcées à l’encontre des prévenus est chose
délicate. C’est pourtant à cette épineuse tâche que se sont livrés deux
universitaires lillois, dans un chapitre d'un livre collectif qui vient
de paraître aux éditions La Découverte.
Désireux de comparer les sanctions prononcées à l’encontre des hommes
d’une part et des femmes de l’autre, ils ont assisté aux comparutions
immédiates de 1 228 prévenus et comparé les peines prononcées à
l’encontre des délinquants présentant des profils identiques (même
délit, même passé judiciaire, même nationalité, même situation face à
l’emploi).
Les conclusions des deux chercheurs sont sans appel. «
Les décisions prises à l’encontre des femmes tendent clairement vers la clémence
», explique Thomas Léonard, attaché temporaire d’enseignement et de
recherche à l’université de Lille II et coauteur de l’étude. «
Les
femmes bénéficient plus souvent d’une relaxe. Quand elles sont
condamnées à de la prison, c’est le plus souvent assorti de sursis, et
quand elles écopent d’une peine ferme, le quantum est en moyenne moins
élevé que celui des hommes. »
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la suite de cet article de Marie Boëton dans La Croix.