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Les femmes pourront désormais avorter chez leur médecin
Lu sur Bellaciao : "Jusque-là réservée à l'hôpital, l'interruption volontaire de grossesse grâce à un comprimé de Mifégyne - l'ancien RU 486 - devient possible chez les gynécologues ou certains généralistes, quand la grossesse n'a pas dépassé cinq semaines. 50 000 femmes pourraient être concernées.



Désormais, les femmes qui souhaitent avorter ne seront plus obligées d'aller à l'hôpital. Trois ans après la promulgation de la nouvelle loi sur l'interruption volontaire de grossesse (IVG) et la contraception, tous les textes nécessaires pour rendre légal l'avortement médicamenteux en ville ont reçu l'accord du ministre de la santé.

Philippe Douste-Blazy a signé, vendredi 23 juillet, l'arrêté de tarification relatif à l'IVG, dernier document - après le décret sur les conditions de réalisation des avortements en dehors des établissements de santé signé le 16 juin - permettant de concrétiser cette nouvelle possibilité offerte aux femmes. Ces textes devraient être publiés au Journal officiel dans le courant de la semaine prochaine. "Il s'agit d'améliorer la prise en charge des femmes et de raccourcir les délais d'attente", a expliqué au Monde le ministre.

Il aura donc fallu trois ans pour que cette mesure inscrite dans la loi Aubry du 4 juillet 2001, réformant la loi Veil de 1975, devienne enfin effective. A l'époque, cette disposition était passée quasi inaperçue, le débat s'étant focalisé sur l'allongement du délai légal de l'IVG de dix à douze semaines. Si ce n'est pas la première fois que des décrets et arrêtés tardent à être publiés, certains voient dans ce retard des raisons politiques. "Jean-François Mattei, le précédent ministre de la santé, était contre cette mesure, alors il n'a rien fait pour accélérer la publication des textes", affirme Maïté Albagly, secrétaire générale du Mouvement français pour le planning familial, qui se réjouit de voir ce dossier aboutir.

Actuellement, sur les quelque 220 000 avortements pratiqués chaque année en France, environ un tiers sont effectués par voie médicamenteuse, mais obligatoirement dans un établissement de santé. "Avec le recul, nous nous sommes aperçus que l'hospitalisation ne se justifiait pas médicalement", indique M. Douste-Blazy. Désormais, les femmes pourront s'adresser directement à leur médecin (gynécologue ou généraliste justifiant d'une pratique régulière de ce type d'IVG dans un hôpital ou une clinique). Il délivrera lui-même les médicaments nécessaires, à savoir le comprimé de Mifégyne (anciennement appelée RU 486), qui stoppe la grossesse, puis, deux jours plus tard, les deux comprimés de Gymiso, qui agissent sur l'utérus pour faciliter l'expulsion de l'œuf. Seuls les médecins pourront s'approvisionner auprès des pharmacies et la femme devra obligatoirement prendre les médicaments en sa présence lors des consultations. Elle retournera ensuite chez elle, l'expulsion se produisant dans les 4 à 72 heures après la prise du Gymiso. Ce protocole "garantit la bonne administration dans les délais requis et permet au praticien d'assurer un suivi régulier de la patiente", indique la circulaire d'application.

"Y AVOIR ACCÈS RAPIDEMENT"

Pour réaliser ces IVG médicamenteuses, les médecins devront avoir passé une convention avec un hôpital public ou privé afin que leurs patientes puissent y être accueillies à tout moment en cas de complications (saignements importants, par exemple) et respecter la règle des cinq consultations. La femme, quant à elle, ne devra pas avoir dépassé cinq semaines de grossesse (sept semaines d'aménorrhée) pour pouvoir bénéficier de ce type d'avortement. "Ce nouveau dispositif doit permettre d'alléger la charge des services hospitaliers et offrir aux femmes la possibilité d'avoir accès à l'IVG plus rapidement", souligne la circulaire.

Actuellement, les délais d'attente à l'hôpital sont tels qu'ils empêchent certaines femmes d'avorter avec des comprimés. Surtout, cette méthode médicamenteuse est beaucoup moins lourde que le curetage ou l'aspiration. "C'est un progrès, car c'est une méthode sûre, qui permet d'éviter une intervention chirurgicale et qui préserve la possibilité d'avoir un enfant ultérieurement", estime M. Douste-Blazy. Les nouveaux textes soulignent qu'il est "indispensable" que les directions régionales des affaires sanitaires et sociales (Drass) développent "des actions d'information en direction du public et des professionnels" pour faire connaître "ce dispositif très novateur".

En outre, l'arrêté signé par le ministre de la santé prévoit une augmentation de 29 % des forfaits IVG dans les établissements de santé. Cette revalorisation de l'acte était réclamée depuis longtemps par les associations afin d'éviter que de plus en plus de cliniques abandonnent une pratique jugée trop peu rentable. "Cette nouvelle tarification doit permettre en particulier aux établissements privés qui le souhaitent de s'impliquer davantage", espère le ministre de la santé. Quant au médecin de ville qui effectuera une IVG médicamenteuse, un forfait de 191,74 euros (remboursé à 70 % par l'assurance-maladie) lui sera attribué. Quel que soit son secteur (à tarifs conventionnés ou libres), "il ne pourra pas pratiquer de dépassements d'honoraires sur cet acte", précise la circulaire.

D'après le docteur André Ulmann, directeur du laboratoire pharmaceutique HRA Pharma, qui développe et commercialise le Gymiso, "50 000 femmes par an au minimum auront recours à l'IVG médicamenteuse en ville".

Ainsi, vingt-neuf ans après la loi Veil, l'avortement passe de l'hôpital à la maison. Maïté Albagly n'aime pas l'expression "IVG à domicile", qui "panique, inutilement, tout le monde", et lui préfère celle d'"IVG en ville", parce que tout est prévu pour la sécurité des femmes. "Des avortements médicamenteux jusqu'alors hors la loi, c'est-à-dire hors des centres hospitaliers, se font depuis longtemps et l'expérience prouve qu'il n'y a aucun problème", assure-t-elle. Reste que la stabilité du nombre d'IVG en France montre que des progrès restent à faire en matière d'information sur la contraception. Selon le Baromètre santé 2000 de l'Institut national de prévention et d'éducation à la santé (INPES), 7,5 % des filles de 15 à 25 ans déclarent avoir subi une IVG et 13,9 % ont eu l'occasion d'utiliser la pilule du lendemain.

Sandrine Blanchard

Les étapes d'une "IVG en ville"

Une femme qui souhaite interrompre sa grossesse par méthode médicamenteuse sans hospitalisation doit passer cinq consultations chez son médecin. Lors de la première, le praticien l'informe des différentes techniques et lui propose d'avoir recours à un entretien psycho-social. A la deuxième, la patiente signe un consentement et reçoit un document précisant le protocole de soins. Pendant la troisième consultation, la femme prend un comprimé de Mifégyne (mifépristone) puis, à la quatrième, ceux de Gymiso (misoprostol). Dans 60 % des cas, l'expulsion a lieu dans les 4 heures suivant la prise de ce médicament et dans 40 % des cas dans les 24 à 72 heures. Puis, entre le 14e et le 21e jour après son avortement, la patiente a un cinquième rendez-vous afin de contrôler que l'IVG est complète.

Le taux d'efficacité de cette méthode est d'environ 95 %.

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-373491,0.html 

23.07.2004
Collectif Bellaciao


De : Sandrine Blanchard
vendredi 23 juillet 2004
Ecrit par libertad, à 14:36 dans la rubrique "Le privé est politique".

Commentaires :

  mathilde
26-07-04
à 21:26

que penses tu de cette loi libertad ?
voici ce que j'ai pu en dire :
- l'aspect psychologique de l'avortement n'est pas pris en compte ; une femme peut être rassurée d'être dans un environnement hospitalier pendant l'IVG plutôt que seule chez elle.
- n'ayant pas de compétence médicale, elle peut s'affoler devant le flot de sang et croire à une hémorragie
- s'il y a un réel problème médical pendant l'ivg, est on sur que le samu peut venir la chercher immédiatement ? sinon, devra t elle se rendre seule à l'hôpital ?
- il est écrit que le médecin doit avoir un contrat avec un hôpital public ou privé. Si c'est privé, la femme doit donc avoir une mutuelle ; ce n'est pas le cas de beaucoup de personnes.
- que se passe t il si votre médecin référent ne veut pas délivrer de RU ? S'il vous oriente vers un autre médecin, vous devrez payer des frais en plus avec la nouvelle réforme.
- aura t on le choix si on ne souhaite pas avorter chez soi d'aller à l'hôpital ? et même si on ne souhaite pas la RU mais l'aspiration y aura t on droit ?
- on sait qu'une place en hôpital coûte cher ; est ce pour cette raison qu'on ne veut plus y voir des femmes en train d'avorter ?
- plutôt que de renvoyer vers les médecins les femmes, pourquoi ne pas ouvrir plus de lits en hôpital ? parce que cela coûte cher. C'est le serpent qui se mord la queue.
- cela tend à banaliser l'avortement puisque cela ne devient plus un acte hospitalier


=============================================
j'en ai parlé cet apres midi à une médecin. Elle n'avait pas l'air folle de joie. confier ca a un generaliste lui semble dangereux, elle n'a pas su quoi dire quand je lui ai demandé ce qu'il allait advenir si le medecin avait signé un contrat avce un hopital privé, ni quoi faire si le medecin référent est opposé à l'avortement (c'est son droit).
Répondre à ce commentaire

  libertad
27-07-04
à 07:48

Re:

Je ne sais trop quoi en penser Mathilde, est-ce que cela apportera une solution pour les femmes qui ne peuvent accéder aux centres d'IVG trop peu nombreux et surchargés ? C'est vrai que tes observations sont justes.
Répondre à ce commentaire

  mathilde
27-07-04
à 19:19

Re: Re:

en meme temps, pkoi ne pas ouvrir plus de centres d'ivg :). toujours cette politique d'economie de la droite....
Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
28-07-04
à 13:39

Re: Re: Re:

Pourquoi craindre la banalisation de l'avortement? Les "SOS toutpetits" sont déjà là pour diaboliser l'acte, pas besoin d'en rajouter. Les libertaires qui ont toujours été favorables à l'avortement jusqu'à en devenir les pourvoyeurs clandestins dans les périodes où c'était illégal ont toujours eu comme objectif, justement, la banalisation de cet acte.
Quant à ta question sur l'intervention du Samu en cas de problème, s'il y a problème de toute façon, ivg ou pas ivg, le samu se déplace.
D'après ce que j'en ai lu, le choix du lieu est désormais possible, hopital ou domicile, et le choix de la méthode aussi, aspiration ou médocs (près de 80% des femmes préfèrent la méthode médocs).
Quant à "cette politique d'économie de la droite", je te rassure ce projet de loi vient de la gauche (Aubry 2001)... C'est vrai, j'oublais que la gauche électoraliste c'est de la droite qui se déguise...
Répondre à ce commentaire

  mathilde
01-08-04
à 08:53

Re: Re: Re: Re:

pourquoi crainjdre la banalisation de l'avortement ?
parce que l'avortement est un échec des politiques sur la contraception, quoi qu'on en dise.
on peut etre pour l'avortement et deplorer qu'encore tant de jeunes filles le pratiquent, parce qu'elles n'ont pas été bien informées.

"Quant à ta question sur l'intervention du Samu en cas de problème, s'il y a problème de toute façon, ivg ou pas ivg, le samu se déplace. "
c'est faux. j'en ai été témoin. en plus en campagne, il y a de moins en moins d'hopital. le temps d'aller de chez soi à l'hopital...

"D'après ce que j'en ai lu, le choix du lieu est désormais possible, hopital ou domicile, et le choix de la méthode aussi, aspiration ou médocs (près de 80% des femmes préfèrent la méthode médocs)."
c'est faux aussi. certaines copines n'ont pas eu le choix.

mirobir ; ce n'est pas importantque toi ou moi soyons pour l'avortement, mais il faut bien une loi pour statuer sur son sort. si une majorité d'electeurs est contre, il pourrait etre aboli. une femme pourrait donc bien, tant qu'elle le sohaite, vouiloir avorter, elle n'aurait plus la possibilité de le faire.
et oui je compte sur l'etat pour les soins medicaux. si je ne compte pas sur l'etat, je ne vois pas comment les pauvres pourront beneficier de soins auxquels les autres ont droit.
tu dis : "Elle est seule maîtresse de son destin d’enfanter."
je tique sur le mot "destin" mais je comprends ta pensée :).
en meme temps, on n'est pas seule car si je veux enfanter, il me faut bien trouver un partenaire :).
Les lois gerent justement l'enfantement.
prenons l'avortement (attention, je suis pour, evidemment !) ; l'avortement est aussi un moyen pratique de dire aux femmes pauvres qu'elles feraient mieux d'avorter au lieu de faire des enfants sans moyen pour les elever.
On sait aussi que certaines femmes n'enfantent pas (ou avortent) parce qu'au niveau profesionnel ca serait un handicap pour elles d'etre enceintes. je ne sais plus ou j'ai lu cela mais en allemagne, il y a meme des entreprises ou la condition sine qua non pour etre embauché est d'etre sterilisée (ainsi pas de "bonnes femmes qui font chier en etant enceintes").
Je reprecise que c'est une piste de reflexion, montrant que l'avortement peut servir une economie liberale, mais que ca ne veut pas dire que je le considere mal :).

j'ai beaucoup de mal a croire que les lois sur l'avortement en France ont été votées par pure bonté d'ame ; ca devait à un moment donné aller dans le sens de la survalorisation du travail.

l'avortement est aussi une bonne methode pour signaler aux "anormaux" qu'ils ne doivent pas procréer ou à ceux qui vont donner naissance à des "anormaux".

bon je m'ecarte du sujet.
il y a pour moi, ici, double problème.
d'un coté, je suis contre la surmedicalisation de ce qui a trait à l'enfantement. beaucoup de femmes se plaignent du non choix quand elles accouchent (peridurale, gamin placé en pouponnière a peine né). et d'un autre coté, j'estime que l'avortement est un acte medical qui ne peut donc etre pratiqué qu'en hopital.
je me souviens du traumatisme d'une copine qui a du avorter chez elle (ca ne venait pas à l'hopital et elle "encombrait" un lit). attendre seule, recuperer ce qui a été expulsé en faisant attention à tout prendre, c'est plus que traumatisant pour moi.

je vois dans cette loi la volonté de sortir de l'hopital un acte qui gene, qui coute cher.
je crains bien sur à terme que cette loi pousse les medecins a prescrire les medocs plutot que l'aspiration (or, par exemple, c'est deconseille chez les fumeuses). il n'y aura donc plus de choix. il est difficile, face à un medecin, de dire qu'on n'est pas d'accord avec lui (ah la fameuse autorité medicale).

Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
01-08-04
à 11:02

Re: Re: Re: Re: Re:

Mathilde, tes copines qui n'ont pas eu le choix qu'elle méthode leur a été imposée? N'ont-elles pas avorté après cinq semaines de grossesse, limite autorisée pour une IVG par médicament? Ont-elles été contraintes de prendre des médocs? Je me doute que psychologiquement ce n'est pas facile, mais ne pouvaient-elles pas faire durer la procédure au-delà des cinq semaines si dans ce cas elles ne voulaient absolument pas prendre de médocs (si c'est ce à quoi elles ont été forcées par les médecins)? Il y a au minimum un délai de sept jours pour se décider après la première consultation, n'ont-elles pas pensé à s'adresser à d'autres médecins? Je trouve cela vraiment étonnant.
Quant à dire que mes propos sont faux de bout en bout, j'aimerai que tu m'explique un peu plus pourquoi, juste pour comprendre.
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
01-08-04
à 15:12

Re: Re: Re: Re: Re:

L’électeur, c’est quoi !?... (Ou plutôt qui…) Celui qui délègue son « droit » à un autre - le parlementaire - qui lui-même dispose, impose, gère, légifère, … Vu le résultat (Les lois…) Pouah ! Faut il statuer (laisser les autres le faire) sur le sort de sa propre décision… ? Reste la réalité, pire qu’exact. Hélas.

Bref, j’estime que qui désire avorter peut le faire (Devrait pouvoir le faire…), j’ai écrit que la problématique était « les conditions », importante pour le bien-être de soi. Ceci dit, tu m’explique qu’il faut être minimum deux pour enfanter, oui c’est vrai (lol !). Que dire sur l’insémination « artificiel » (Cela n’a rien d’artificiel, sur la méthode…) J’ai une amie « bébé éprouvette », qui ne connaît pas son « papa », elle le recherche chez les autres hommes, sans parler du rapport « mère/fille »… La femme victime d’une stratégie économique ? Je le pense, et j’en suis très mal à l’aise.
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
01-08-04
à 15:13

Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Bête bazar, qui n'inscrit pas le pseudo du quidam ! Le post était de mirobir
Répondre à ce commentaire

  mathilde
01-08-04
à 20:18

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

non on leur a indiqué les deux methodes et donné les medicaments qu'elles ne souhaitaient pas. Elles voulaient l'aspiration.
Une autre a eu l'aspiration alors qu'elle voulait les medicaments.
Dans les deux cas, tu sais... on te dit que c'est mieux, plus sur. Enfin tu imagines le discours medical. C'est un peu ce qu'on te dit quand tu dis ne pas vouloir de peridurale et qu'on te "prouve" par a + b que c'est tellement mieux. Quand un médecin t'explique combien la méthode est meilleure (peu importe laquelle), beaucoup y croient parce qu'on est habitué à faire confiance à un medecin.

"Il y a au minimum un délai de sept jours pour se décider après la première consultation, n'ont-elles pas pensé à s'adresser à d'autres médecins? "
tu es deja stressé de devoir avorter donc tu ne vas pas courir les medecins non plus, contente que tu es d'en avoir trouvé un.
je crois qu'il faut penser qu'on a deja envie que ca se finisse vite, donc on accepte assez vite n'importe quelle solution.
c'est d'ailleurs pour cela que la loi n'est pas contestée par les féministes. On est deja contente que cette loi permette de resoudre le pb de place.

Pour le reste.
Il dépend de ce que tu dis au SAMU quand tu l'appelles. J'ai deja appelé le SAMU pour un SDF en piteux état ; je les attends toujours.
Un ami s'est fait envoyer sur les roses car son cas n'etait pas grave (crise de panique).
en plus, une femme n'est pas medecin. J'ignore a quel point cela saigne mais ne risque t elle pas de s'affoler et d'appeler alors que tout est normal ?
nous partons aussi du principe que c'est le samu qui viendra la chercher ; ca n'est pas indiqué, je crois. l'as tu lu quelque part ?

oui exact mirobir j'oubliais l'insemination :).
"Bref, j’estime que qui désire avorter peut le faire "
penses tu (je n'en sais rien, je le precise) qu'une personne deficiente mentale par exemple, peut prendre seule la decision d'avorter ou non ?
Imaginons aussi une enfant de 12 ans enceinte, doit elle décider seule ? la loi (meme si tu n'aimes pas ce mot) ne tient pas compte du consentement de l'enfant dans certains cas ; ca doit en faire partie.
j'attends tes idées avant de me prononcer, je n'ai pas d'opinion pour le moment.


Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
01-08-04
à 22:58

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Quant à la péridurale, je suis en plein dedans puisque j'attend un bébé. Je me demande à quels médecins tu t'adresses, parce qu'à aucun moment on nous a vanté la péridurale comme meilleurs. Cela est présenté comme une possibilité mais pas comme la panacée. Je cite ce que l'on m'a remis comme document à l'hopital:" Tout acte médical, même conduit avec compétence et dans le respect des données acquises de la science, comporte un risque." Lors des scéances de préparation à l'accouchement, il s'est avéré que la majorité des futures mères voulaient la péridurale, non pas parce qu'on leur avait dit que c'est mieux, mais parce qu'elles avaient peur de souffrir pendant l'accouchement. Leur démarche je peux la comprendre, abolir la souffrance ça peut aussi être ça. Ma compagne n'en veut pas, mais ce n'est absolument par crainte de la péridurale ou des satanistes du corps médical, c'est juste par choix.
Quant à ta copine qui a eu l'aspiration au lieu des médocs, peut-être n'avait-elle pas le choix car elle avait dépassé les 5 semaines de grossesse.
Je sais, pour être passé plusieurs fois sur le billard et pour de longues périodes, qu'il y a des professionnels de la médecine plus ou moins consciencieux, mais de là à jeter le bébé avec l'eau du bain...
Répondre à ce commentaire

  mathilde
02-08-04
à 00:39

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: MathildeMathilde

oups... pourquoi ai je parlé de peridurale. mea culpa je voulais parler d'episio.
Et non mES copineS n'avaient pas dépassé le délai des 5 semaines ; simplement le medecin preferait cette methode.
Je ne jette pas le bébé avec l'eau du bain ; il se trouve que je connais bien le corps médical pour etre "fille de" et que je sais donc a peu pres comment fonctionnent les medecins.
je sais aussi qu'un avortement n'est pas un acte rentable, que ca fait une sale pub à l'hopital qui ne tient pas a vor debouler des pro-vie et que ca coute tres cher de garder des femmes toute une demi-journée.
je me demande ce qui se passerait si demain, pour pallier aux accouchements qui se passent parfois dans le couloir quand il y a trop de monde, on decidait que les femmes accouchent chez elles. apres tout, s'il y a un souci, elles appeleront le samu. je sens que cela passerait moins bien etrangement.
enfin comme je suis d'un naturel optimiste, j'attends la femme qui fera une hemorragie interne chez elle et se videra de son sang pour sortir aux copines féministes que j'avais prevenu.

"Des gens se battent toujours pour cela, pour que l’enfant ou l’adulte « moins valide » face partie de la communauté des humains, et contre les mêmes pouvoirs d’intolérance hypocrite de la société dite moderne."
je ne trouve pas. on l'adapte à la société sans considérer sa vision propre, son regard personnel. on l'assimile disons.
Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
02-08-04
à 01:18

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: MathildeMathilde

Mais mathilde, qu'est-ce que tu racontes? L'épisiotomie est réalisée par la sage-femme lors de l'accouchement SI le bébé risque de déchirer sa mère. Une épisio est réalisé en cas de nécessité, c'est pour éviter des déchirures plus difficiles à cicatriser par la suite. Mais si le bébé passe ce n'est pas nécessaire. Donc ce n'est effectivement pas une question de choix, on ne te demande pas si tu veux ou pas une épisio car tu ne peux pas savoir si cette intervention sera nécessaire ou pas avant l'accouchement, bref c'est un acte chirurgical d'urgence, qui se décide en fonction de la situation.
Et puis j'en arrête là, trop de flous et de vase dans cette discussion...
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  mathilde
02-08-04
à 20:02

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: MathildeMathilde

j'aimerais assez que tu prennes tout de meme la peine de te rensigner sur l'episio avant de dire ce genre de choses.
ce que je "raconte" est tout de meme tiré de sites scientifiques qui refusent l'episio.

donc quelques sources :
http://www.fraternet.org/afar/episiotomie.htm

quand tu auras comparé le nb d'episio entre la france et l'angleterre (par exemple) tu comprendras peut etre ce que je veux dire ; à moins que les enfants francais risquent plus de déchirer leur mère, on voit mal ce qui justifie un tel chiffre.

+
""Pour les femmes primipares ayant subi des épisiotomies, après un mois 91% avaient des douleurs pendant le coït, après deux mois 59%, après trois mois 33%, après quatre mois 18%, après cinq mois 15%. Après un an, 1% de dyspareunies. [...] Les épisiotomies n'ont pas empêché les déchirures vaginales (Abraham S. et al. Recovery after childbirth: a preliminary prospective study. Med. J. Aust. 1990, 152(1), p. 9-12)"

+ http://www.doctissimo.fr/html/grossesse/mag_2002/1115/gr_6104_episiotomie_polemique.htm
"Une épisiotomie est plus longue et douloureuse à cicatriser qu’une déchirure spontanée."


c'est parfois bien de lire avant d'affirmer des choses fausses.
Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
03-08-04
à 06:17

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: MathildeMathilde

Mathilde, pour ce qui est de la cicatrisation de l'épisio, visiblement j'étais dans l'erreur.
Mais ce que tu dénonces sur un soi-disant discours du corps-médical en faveur de l'épisio aujourd'hui est tout aussi faux. Aujourd'hui quand tu vas à l'hopital, on ne te "démontre pas par a+b" (je te cite) que c'est tellement mieux, on te prévient que cela sera peut-être nécessaire. Si dans les années 70/80, l'épisio était presque systématique et présentée comme panacée à l'accouchement, ce n'est plus le cas aujourd'hui en 2004. Et si cette pratique est encore trop courante en France (parce que ça prend du temps chez certains pour qu'ils changent leurs habitudes), c'est très bien de la dénoncer. Mais il ne faut pas confondre la juste dénonciation d'un acte obsolête inadapté avec la fausse dénonciation d'un discours qui n'a plus cours.
De plus, penses-tu que le choix appartienne vraiment à la mêre si le bébé est trop gros et que l'épisio est nécessaire? Quel autre moyen dans ce cas?
Enfin si je trouvais la discussion floue, c'est que tu balances de grandes généralités qu'il faudrait avaler comme vérités, sur le samu par exemple, les médecins, l'avortement, la pub des hopitaux, etc... avec pour argument que toi tu sais mieux parce que c'est arrivé à untel ou une-telle, que tu l'a vu une fois, que c'est bidule qui te l'a dis...enfin bref, tout un tas de choses invérifiables et qui n'ont absolument pas valeur pour moi de preuves. Car quand on avance des choses que l'on veut tenir pour universelles il faut un peu plus que les expériences (à vérifier) des copines et de son quotidien. Simplement donc pour te dire que si j'annonce une chose fausse, on peut effectivement la vérifier et tant-mieux, toi ce n'est pas le cas.
"j'attends la femme qui fera une hemorragie interne chez elle et se videra de son sang pour sortir aux copines féministes que j'avais prevenu." (je te cite)
Ce genre de propos n'a fait que rajouter à la confusion et sur le doute que j'avais de discuter avec quelqu'un qui ne déraisonnait pas. Et si j'ai bien compris le sens atroce de cette phrase, quelqu'un me reprendra si je me trompe, tu souhaites souffrance et risque de mort à quelqu'un juste pour prouver aux autres que tu avais raison! Pour ta gouverne, bon nombres de gens dans le corps médical luttent avec leurs moyens, et leurs erreurs aussi, contre la souffrance que tu souhaites tant aux autres.
Je suis pour l'abolition de la souffrance, j'ai donc une pensée diamétralement opposée à la tienne, et là je ne désire plus prolonger cette discussion avec toi..
Répondre à ce commentaire

  mathilde
03-08-04
à 18:22

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: MathildeMathilde

je te renvoie vers mes stats a propos du non systématisme de l'hopital.

a des cas personnels (ta compagne, tes operations) je t'en renvoie d'autres rien de plus.

"De plus, penses-tu que le choix appartienne vraiment à la mêre si le bébé est trop gros et que l'épisio est nécessaire? Quel autre moyen dans ce cas? "
à la mère. si j'ai un cancer et ne veut pas de chimio, c'est mon pb. si la mère ne veut pas d'episio c'est son pb, apres qu'on lui ait expliqué pkoi c'est necessaire.

"il faut un peu plus que les expériences (à vérifier) des copines et de son quotidien."
si tu mets en doute les temoignages de copines, en effet je ne vois pas pkoi on parle.

"Simplement donc pour te dire que si j'annonce une chose fausse, on peut effectivement la vérifier et tant-mieux, toi ce n'est pas le cas."
la c'est genial :). donc toi en gros ton discours est bien parce que tu dis des choses fausses aisément démontables alors que moi, il est flou parce qu'on ne peut pas dire qu'elles sont fausses. la j'avoue etre bluffée par ton argumentation.

"tu souhaites souffrance et risque de mort à quelqu'un juste pour prouver aux autres que tu avais raison! "
mais oui bien sur :). d'ailleurs, pour prouver que la peine de mort est ignoble, je souhaite qu'il y en ait plein dans le monde. et de la torture aussi.
allez en effet au revoir, la ca devient ridicule.
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
03-08-04
à 20:56

Et la syntaxe bordel !

"Simplement donc pour te dire que si j'annonce une chose fausse, on peut effectivement la vérifier et tant-mieux, toi ce n'est pas le cas."
la c'est genial :). donc toi en gros ton discours est bien parce que si tu dis des choses fausses alors elles sont aisément démontables alors que moi, il est flou parce qu'on ne peut pas dire qu'elles sont fausses. la j'avoue etre bluffée par ton argumentation.


Ce qui est en gras a été rajouté par moi.

Et je suis effaré par ton manque de logique...

Signé : un gars qui passait par là et qui n'a rien à voir avec ce qui ce dit au-dessus.
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