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Réfractions : "NOUS SOMMES NOMBREUX SANS DOUTE – PARMI LES PLUS optimistes, et au regard de la dureté des temps –,à avoir été touchés et réconfortés par le surgissement presque simultané, tout au long de l’année 2011, de mouvements à la fois très différents du point de vue de leurs enjeux, de leurs conditions et de leurs implications,mais possédant de nombreux points communs dans ce qui les constitue comme dans les espoirs qu’ils ont provoqués : en Espagne avec le « M15 », aux USA et les « Occupy » devant Wall Street puis un
peu partout dans le pays,mais aussi en Russie, en Israël, et bien sûr de façon beaucoup plus tragique, en Syrie, en Egypte, en Libye et dans un grand nombre d’autres pays arabes et musulmans. Survenant après les grandes manifestations postélectorales iraniennes et – pour certains d’entre-eux – avant diverses formes de régimes démocratico-religieux, ces mouvements de 2011 sont loin d’être nouveaux, dans leurs formes tout du moins (rassemblements en grand nombre, occupations de places emblématiques et centrales, etc..). Internet en moins (mais ce qui change beaucoup de choses), on avait déjà assisté à des mobilisations comparables au moment de l’effondrement des régimes communistes il y a plus de vingt ans, en Allemagne, en Tchécoslovaquie (avec la « révolution » dite de « velours »), puis, plus récemment et de façon récurrente, en Ukraine ou
dans un certain nombre de pays d’Asie ; lorsque des foules en écharpes ou en chemises rouges ou vertes (à la manière des clubs sportifs ou des antiques courses de chevaux de Byzance) se succèdent et s’affrontent sur la scène publique pour soutenir physiquement tel ou tel dirigeant, telle ou telle famille, tel ou tel parti, avec chacun la singularité de ses couleurs ; mais tout
aussi clientélistes, corrompus ou corruptibles les uns que les autres.
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