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LES ARTISTES ENGAGÉS
lu sur cequilfautdetruire : " Restons calmes. Que Doc Gynéco soit con à biberonner du gel-douche ne fait pas l’ombre d’un doute, mais ce n’est pas une raison pour hurler au scandale comme le font les bonnes âmes de gauche. Il faut au contraire se réjouir de sa fixette hormonale sur Sarkozy : après Bigard, Réno, Barbelivien, Clavier, Johnny, Steevy et Arno Klarsfeld, le comité de soutien au Terminator de Cachan est vraiment au grand complet, question QI au fond des chaussettes. Ce qui est étonnant, ce n’est pas que ces gogols en pincent pour le chef de la police, mais que l’homme politique le plus puissant de France se targue en prime time d’être aimé par des mous du bulbe que vous n’oseriez pas emmener chez l’épicier du coin. Être vu en affectueuse compagnie d’un Gynéco ou d’un Klarsfeld... la honte ! Après ça, n’importe qui d’à peu près normal irait se rouler en boule sous un paillasson. Pas Sarkozy. Lui, il se fait un drapeau de l’idiotie qu’il draine. Preuve éclatante, s’il en était besoin, que la fonction présidentielle est taillée pour ce qui se fait de plus bas en matière de dignité humaine. Qu’on lui foute donc la paix, à ce pauvre Gynéco. Lui au moins assume pleinement sa trufferie. Quand Pierre Arditi milite dans les cocktails du PS, quand Jamel Debbouze proclame son « kiff » pour Ségolène Royal ou quand Cabu s’acoquine avec le maire de Paris, personne ne les traite de gros nazes : on est entre gens du bon côté, de bonne coterie. Tout le monde convient que le PS a précarisé, privatisé, expulsé, matraqué avec une efficacité souvent digne de la droite, parfois jalousée par elle, et pourtant, lui afficher son soutien ne coûte pas cher en termes d’image. Avec un peu de chance, tel ou tel encéphalogramme plat y gagnera un petit relief mondain.

Alors, bien sûr, on s’indigne : quoi, un rappeur anti-keufs qui grimpe sur les genoux du ministre de l’Intérieur ? Comme si Gynéco faisait du rap, alors qu’il ne fait que de la télé. Les keufs sont le pendant logique de la caillasse qui lui remplit les poches. Peut-être que l’ex-Ministère Amer a la trouille que des lascars viennent lui piquer son blé, il veut une protection rapprochée, faut se mettre à sa place. Au fond, son choix est cohérent avec la devise de 50 Cent : « S’enrichir ou mourir. » Rappeurs ou pas, les « artistes » farcis d’euros ont besoin d’ordre pour protéger leur tirelire, d’où leur allégeance instinctive au caïd de la place Beauvau. Mais cette évidence n’est pas toujours bien comprise par le marketing. Dans ce ballet de postures et d’impostures qu’est le show-biz, jouer au rebelle charitable paie mieux que de s’avouer radin et réac. Prenez Renaud : après sa gaffe de 2002, lorsqu’il a confié que la seule bonne cause qu’il finançait encore était celle des orphelins de la police, le voilà qui se repositionne sur le créneau canaille : anti-facho, anti-Sarko et même, cerise sur le pompon, anti-bobo. C’est peut-être sincère, allez savoir, mais surtout ça rapporte. Dans un registre un peu moins auto-promotionnel, Joey Starr appellant les jeunes à se rendre aux urnes entretient, lui aussi, le grand cirque médiatique où l’« artiste engagé » porte un nez rouge et des chaussures de clowns. À rebours de ces pitreries, il y a des artistes qui s’engagent vraiment. Non pas en appellant à kiffer machin ou à voter trucmuche, mais en mettant leur savoir-faire au service de ceux qui en ont besoin. Comme La Rumeur, par exemple, qui anime des ateliers d’écriture dans les quartiers, loin des caméras, des gradins et des bien-pensants.

Auteur : Le bouledogue rouge.
Publié dans CQFD n°37, septembre 2006.

Ecrit par patrick83, à 19:20 dans la rubrique "Actualité".



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