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Sud Rail : "Après la Grèce, la SNCF ? L’agence de notation financière Standard & Poor’s a abaissé sa note de AAA (fiabilité maximale de l’emprunteur SNCF) à AA+ (bonne fiabilité de l’emprunteur SNCF).
Cela pourrait apparaître comme un hasard, mais baisser cette note après la requête de la Commission européenne exigeant la transformation de l’EPIC SNCF en société anonyme, ressemble plus à une nouvelle injonction des "marchés" à libéraliser encore plus et détruire les services publics.
Ces mêmes institutions qui n’ont rien vu venir de la crise financière et même accordé les meilleures notes aux "actifs pourris" comme les subprimes, qui ont acquiescé vigoureusement quand les états, donc nos impôts, ont renfloué les banques, gardent toute leur morgue pour faire accepter de manière antidémocratique leur vision des choses. La direction de la SNCF se rassure comme elle peut : "Avec une notation AA+ (bonne fiabilité de l’emprunteur), SNCF empruntera de l’argent dans des conditions légèrement plus coûteuses que par le passé". Acquise à la libéralisation des services publics, elle ne peut guère faire plus et continuera à jouer au cheminopoly en un peu plus onéreux. Les réponses du gouvernement et de la direction sont bien timides, elles ne veulent surtout pas remettre en cause le libéralisme qui les inspire. Mais qui va payer les pots cassés : les usagers et les salariés de la SNCF.
Ce n’est pas à une agence de notation quelle qu’elle soit de déterminer la politique sociale d’un pays. Ce sont les citoyens qui doivent avoir la main mise sur leurs services publics (de santé, d’éducation, de transport etc.). Dans la tourmente libérale, les salariés du rail et les usagers sont tous des Grecs.