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Or, EDF a obtenu des autorités françaises que les tours de refroidissement des centrales nucléaires ne soient pas soumises à la réglementation générale : les concentrations de légionelles peuvent y être 5000 fois (*) supérieures à la normale.
EDF prétend en effet que, du fait de leur hauteur, les tours des centrales nucléaires sont moins dangereuses que les autres tours. Pour "justifier" ce postulat, EDF a produit diverses études et sa thèse a été avalisée par les autorités françaises dans le cadre du scandaleux arrêté ministériel du 31 janvier 2006 (qui couvre ou légalise de nombreuses infractions de l'industrie nucléaire, pas seulement concernant les légionelles).
Or, dès juin 2005, le Réseau "Sortir du nucléaire", après s'être procuré un document non-public traitant des émissions de légionelles, a accusé EDF et les autorités françaises de mettre en danger les riverains des centrales nucléaires équipées de tours de refroidissement.
Un an plus tard, le 21 juin 2006, l'Agence Française de Sécurité Sanitaire de l'Environnement et du Travail (AFSSET) a publié ses propres travaux : elle a expertisé les études d'EDF et abouti à des conclusions sidérantes :
"A
l’issue de l’expertise collective des documents transmis par EDF, il
ressort que les éléments de démonstration d’EDF sont irrecevables"
Rien ne peut donc justifier, dans les tours de refroidissement des centrales nucléaires, les concentrations de légionelles 5000 fois supérieures aux normes admissibles.
Entre autres constats :
Le
21 juin 2006, L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a pris acte du
rapport de l'AFSSET mais, une fois de plus, sans prendre les mesures
qui s'imposent. Au contreaire, pour le Réseau "Sortir du nucléaire", il
est nécessaire de prononcer la fermeture conservatoire immédiate des
onze centrales nucléaires concernées :
Belleville (Cher), Bugey
(Ain), Cattenom (Moselle), Chooz (Ardennes), Civaux (Vienne), Cruas
(Ardèche), Dampierre (Loiret), Golfech (Tarn-et-Garonne), Nogent
(Aube), Saint-Laurent (Loir-et-Cher) et Chinon (Indre-et-Loire).
Par ailleurs, le Réseau "Sortir du nucléaire" appelle les riverains de ces onze centrales, dans un rayon de 20km, à saisir le Procureur de la République pour "Mise en danger de la vie d'autrui"
Enfin, il est nécessaire de poser aussi la question de l'usine Eurodif d'enrichissement de l'uranium située à Pierrelatte (Drôme), qui possède deux tours de refroidissement similaires à celles des centrales nucléaires.
(*) 500 fois "seulement" pour la centrale nucléaire de Chinon qui est encore plus dangereuse que les autres car ses tours font 28 mètres de haut au lieu de 150