Lu sur
l'Echappée :
"Dans les années précédant la Première Guerre mondiale, les conflits
sociaux se multiplient dans toute la France, et dans la plupart des
secteurs d’activité. Derrière les revendications concernant le temps de
travail, le salaire, l’abrogation des nouveaux règlements, la
reconnaissance des sections syndicales, c’est toujours d’une lutte pour
la reconnaissance du travail et des savoir-faire dont il est question.
Un combat pour la dignité que les vignerons du Midi ou de la Champagne
mènent aussi en luttant contre les procédés frauduleux qui dévalorisent
leur production et les plongent dans la misère. À l’âpreté de ces
combats, souvent comparés aux jacqueries d’antan, répond la brutalité de
la répression. La troupe charge, mutile et tue, et les peines de prison
pleuvent sur les manifestants et les syndicalistes. Ces années de
guerre sociale correspondent à l’âge d’or de la carte postale, dont la
production explose entre 1900 et 1914. À une époque où les photographies
de presse sont rares et de qualité médiocre, c’est sur ce support,
média à part entière, qu’ont été fixés les moments forts de ces révoltes
urbaines ou rurales : cortèges, barricades, charges de dragons,
machines sabotées, demeures patronales incendiées, mais aussi soupes
communistes, fêtes et meetings. Mettant en regard récits et images, ce
livre nous plonge au cœur de ces événements et nous fait découvrir le
métier et la vie des femmes et des hommes qui en furent les valeureux
protagonistes.
176 pages | 20 x 26 cm | 19 euros