LE SIECLE DES OMBRES...
--> SAPERE AUDE !
La société des lumières, de la démocratie, de l'entendement et de la raison. Voilà donc, d'après les discours de ceux qui nous dirigent, la société dans laquelle nous vivons ! Mais ces discours ne sont que simagrées, que mensonges ! Le développement récent de l'actualité, et plus particulièrement de « l'affaire de Tarnac » nous prouve la dictature intellectuelle maintenue volontairement afin de nous écarter de cette lumière !
Kant disait de la lumière : « j’entends présentement crier de tous
côtés : "Ne raisonnez pas"! L’officier dit : Ne raisonnez pas, exécutez
! Le financier : "Ne raisonnez pas, payez!" Le prêtre : "Ne raisonnez
pas, croyez :" (Il n’y a qu’un seul maître au monde qui dise "Raisonnez
autant que vous voudrez et sur tout ce que vous voudrez, mais obéissez
!") Il y a partout limitation de la liberté. Mais quelle limitation est
contraire aux lumières ? Laquelle ne l’est pas, et, au contraire lui
est avantageuse ? L’usage public de notre propre raison doit toujours
être libre, et lui seul peut amener les lumières parmi les hommes »
Que sont ces mots qu'on nous envoie pour nous faire croire que nous
sommes libres ? Quelles sont les significations réelles des termes
qu'on nous sert pour mieux les contourner en nous laissant croire
qu'ils sont garants de notre liberté ?
Les lumières désignent, en effet, la sortie de l'homme de sa minorité,
minorité dont il est lui-même responsable en refusant de se servir de
son propre entendement sans la direction d'autrui dans un manque de
courage décisionnaire, préférant s'en remettre à la mainmise d'un «
tuteur », par paresse et par lâcheté, dans un comportement de bétail
asservi et parqué. Cette paresse et cette lâcheté qui lui font dire
qu'il n'est pas nécessaire de réfléchir, de prendre soi-même des
décisions puisque d'autres s'en chargent à sa place ! Et le « tuteur »
maintien ainsi une dictature sur la pensée en imposant, par « bonté »,
sa haute direction sur l'humanité dans son unique intérêt après avoir
pris bien soin de conserver « son » bétail dans la sottise en
contrôlant sa réflexion par la saturation d'images et de jeux de cirque
décérébrants n'appelant aucune réflexion et en qualifiant ceux qui
refusent son pouvoir et cherchent à se servir de leur propre
entendement, à marcher par eux même, ce qui ne représente que le danger
limité, comme dans tout tâtonnement de la liberté, d'une chute sans
gravité, de dangereux terroristes !
Parce que, pour ce « tuteur », la lumière représente la fin des
privilèges acquis aux dépends du troupeau ! Il est donc nécessaire,
pour lui, de jeter un drap sur cette lumière pour maintenir l'ombre sur
la majorité, en réprimant durement ceux qui cherchent à dépasser ce
statut d'esclave par tâtonnement, afin d'ôter à tous le désir de
réfléchir par eux-même. Et quand un coin du drap se soulève, laissant
entrevoir cette lumière et le despotisme qui la réprime, il n'hésite
pas à détourner l'attention de la réalité en imposant de nouveaux
préjugés qui servent de lisière, tout comme les anciens, à la majorité
privée de pensée.
Il n'hésite pas à se servir du tâtonnement de la liberté, quand
celui-ci montre les évidences de la réalité, pour maintenir son pouvoir
! Consommez bio quand c'est la société de consommation qui est
responsable de l'horreur écologique, donnez vos pièces jaunes quand il
détruit le système de santé, faites des dons quand l'égoïsme qu'il a
réussit à imposer comme standard de cette société détruit des vies et
jette à la rue les plus pauvres... Il détourne ainsi le regard et
détruit la réflexion naissante par des outils évitant la mise à bas de
son pouvoir, outils qui se nomment religion, propriété ou droit ! Il
donne des directives de pseudo réflexion permettant de maintenir
l'ignorance et la non réflexion dans l'illusion de la liberté de choix.
Les mots, même, dont il enrobe son despotisme, ne sont que des camouflages qu'il s'est ingénié de vider de tout sens.
La démocratie moderne n'est, en fait, que la transposition de la
démocratie athénienne donnant le pouvoir aux citoyens, les dits
citoyens ayant été remplacés par le peuple. Mais la définition de la
citoyenneté athénienne, écartant l'énorme majorité des habitants
d'Athènes de toute décision (seuls 16 % des athéniens -40 000 sur 250
000 habitants- étaient considérés comme citoyens, les autres, femmes,
serfs, esclaves, étrangers... n'avaient aucun droit) ainsi que la
composition du Boulé (sénat) dans lequel seules les 500 familles les
plus riches (0,2 % de la population) avaient droit de siège et de
décision finale concernant la mise en place de lois, limite déjà, par
définition, l'intérêt qu'on peut apporter à ce système démocratique au
seul intérêt des plus riches. Aujourd'hui encore, seuls les intérêts
d'une minorité possédante et riche sont représentés au sein des
assemblées dirigeantes de notre démocratie, et dans une proportion
encore plus grande d'inégalités !
Si on prenais la définition couramment portée de peuple, en dehors de
cette définition athénienne, qui est de dire que le peuple représente
l'ensemble de la population française, comment, alors, comprendre que
la volonté de celui-ci ne soit pas écoutée ? Comment expliquer que
quand le peuple exprime sa volonté et refuse une loi (comme, par
exemple, celles sur la constitution européenne ou encore sur la réforme
de l'éducation, clairement rejetées par le peuple), cette loi soit
quand même votée et appliquée ? Comment, si ce n'est en reprenant
l'idée athénienne d'une élite dirigeante qui saurait, bien mieux que le
peuple, ce qui est bon pour tous et qui considèrerait que la volonté de
masse n'est en fait que babillage d'enfants qui ne sont pas capables de
volonté propre, si ce n'est en reprenant l'idée du « tuteur »
nécessaire ?
Ce dénigrement volontaire, cette façon de rabaisser la population, mais
surtout l'acceptation qui en est faite de la part de cette population
nous éloigne de toute majorité intellectuelle et prouve l'avilissement
et la « bétaillisation » due à un manque de courage. Ce manque de
courage allant même jusqu'à ne pas vouloir mener à terme une vrai
réflexion et, quand un début de contestation se fait jour pour obtenir
la liberté, à se choisir un nouveau « tuteur » et se fixer de nouvelles
barrières, à vouloir faire penser d'autres à sa place sans vouloir
s'apercevoir, dans une acceptation dévote, que ce soit pour une
religion, pour association ou même pour une appartenance politique, que
ce nouveau « tuteur » ne cherchera que ses propres intérêts et pas
l'intérêt général !
L'infantilisation, le désir de laisser croire que « celui qui ne sait
pas » aurait besoin d'un « meneur qui sait », ne profite qu'à ceux qui
souhaitent détenir un pouvoir sur la population ! En fait, nous sommes
tous capables de mener seuls nos vies ! Seul le courage de le faire
manque !
Les images jetées à tous et censées représenter la liberté, l'égalité,
ne sont que des écrans de fumée. En creusant ces images, en en ôtant la
dorure dont on les a parées, on s'aperçoit bien vite qu'elles ne sont
que la représentation de notre enfermement volontaire et de notre
infantilisation. Ainsi, la présentation qui est faite du premier
président noir de l'histoire du monde occidental ne sert, elle aussi,
que de faire valoir et de détournement d'une réalité concrète : celle
du racisme ambiant ! On nous a tu le fait que cette nomination ne
découlait que des batailles menées par les activistes des années 60-70
et couvrait la montée, de nouveau, de la contestation communautaire
américaine ! Le fait de s'étonner ou de s'émerveiller face à cette
présence colorée montre même notre propre enfermement idéologique ! Et
quand la réaction n'est pas une réaction de rejet, mais se voudrait une
réaction engagée, elle ne cache souvent, en fait, qu'un repli
communautaire prouvé par le message même qui est porté, celui de
bienvenu dans la communauté des gens biens, c'est à dire comme nous, et
sous-entendant que la couleur de peau aurait pu être un obstacle à
cette appartenance ! Et cette réaction, pilotée habillement, cache en
fait la réalité du maintien du tutorat sous des dorures chatoyantes en
empêchant toute réflexion sur la volonté du personnage élu...
Malgré cela, certains dépassent le stade de la manipulation et
éprouvent un peu de la véritable liberté, de la véritable lumière, en
tentant de réfléchir à leur propre vie, aux implications de leurs
actes, et expriment cette réflexion dans leur vie quotidienne. Le
pouvoir ressent là un réel danger ! Le contenu de ces réflexions
importe peu ! La liberté, ce n'est pas avoir forcément raison ! C'est
emprunter le chemin du raisonnement et se libérer de la décision de
tout autre sur nos vies et nos actes ! Et ce chemin risque d'entrainer
d'autres décisions identiques menant le peuple à se libérer de toute
tutelle inutile ! Il convient alors, pour ceux qui détiennent le
pouvoir, d'avilir ces dangereuses décisions en les muselant, en les
habillant de termes effrayants tels que « terrorisme », en les faisant
entrer, au regard de la majorité, dans les cases bien définies de la
société qu'ils tentent de maintenir, même si ces cases portent une
étiquette ne correspondant à aucune réalité, en incrustant, même
parfois, à la tête de ces mouvements de nouveaux meneurs, quitte à les
inventer !
C'est un peu le cas de « l'affaire Tarnac ». Ce mouvement ne
représente, dans le fond, aucun danger pour l'ensemble de la population
! Mais la tentative effectuée de s'octroyer un peu de liberté, si tant
est que cela soit possible dans ce monde dirigé, met en danger l'image
du pouvoir ! Il convient donc, non seulement de réprimer cette liberté,
mais aussi de l'avilir aux yeux de tous, de la salir et de se servir de
l'image ainsi construite pour effrayer la majorité en se servant de la
réaction épidermique et décérébrante qu'ils ont mise en place, ainsi
que de la peur instaurée par la répression policière violente, pour que
d'autres ne soient pas tentés, à leur tour, d'explorer cette liberté et
de se libérer des liens esclavagistes qu'ils tolèrent volontairement.
Le siècle des lumière est passé, ouvrant la voie à de réelles
réflexions, mais nous n'avons toujours pas saisi la signification de ce
qu'il nous est laissé ! Ou, du moins, ne sommes nous pas nombreux à
l'avoir saisi...
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libertad
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De qui et d'où provient ce texte ?
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joshuadu34
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ce texte est de moi, libertad... donc, totalement libre et dispo !
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libertad
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Ok merci pour la publication sur l'En dehors, je ne l'avais pas trouvé ailleurs. Peux-tu me dire ce que signifie SAPERE AUDE ! ?
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joshuadu34
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ce texte a initialement été balancé sur http://taz-network.ning.com/ ou je sévis aux côtés de quelques autres... Quand à sapere aude, c'est ose penser, dans le sens de "aie le courage de te servir de ton propre entendement"...
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à 22:59