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l'Humanité : "C’est toujours écrit La Poste, pour parodier la pub, mais s’agit-il encore de La Poste service public ? Ce sera l’une des questions posées dans le cortège marseillais, le 19 mars. En attendant, quelques postiers livrent leurs impressions. « Ça fait longtemps que je ne rêve plus, je n’ai plus le sentiment de faire du service public, même si j’essaie de satisfaire les besoins de l’usager plutôt que ceux de la direction de La Poste », lâche Jean-Marie Mas, onze ans de maison, sept de guichet. Thierry Gras, facteur colis à Aix-en-Provence, lui, se sent « encore un agent du service public car (je) suis attaché à la satisfaction de l’usager », mais il ne se fait plus guère d’illusions (en a-t-il jamais eu ?) sur la stratégie de l’entreprise. Quant à Karim Bouzana, facteur dans les Quartiers Nord de Marseille, il livre cette anecdote : « Un usager m’a dit : "Vivement que ça devienne privé !" Je lui ai répondu : "Mais c’est déjà privé ! Il n’y a quasiment plus de fonctionnaires. Que des contractuels, qui sont remplacés pendant leurs congés par des intérimaires." »
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