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Lu sur CIRA-Marseille :
Local du C.I.R.A.:3, rue Saint-Dominique 13001 Marseille (angle Place des Capucines)
Le samedi 6 novembre 2004 à 15 heures
Conférence-débat avec LOU MARIN
Ouvrage présenté par le traducteur :
Clayborne Carson : Zeiten des Kampfes. Das Student Nonviolent Coordinating Committee (SNCC) und das Erwachen des afro-amerikanischen Widerstands in der sechziger Jahren. Edition Grazwurzelrevolution, Netterheim/All., 640 p., 28,80 Euro, ISBN : 3-9806353-6-8
Le Student Nonviolent Coordinating Committee (SNCC) compte parmi les plus importantes organisations du mouvement des droits civiques aux États-Unis. Les campagnes et actions de masse, directes et non violentes, qu’il a menées dans les années soixante ont représenté le moment le plus fort des luttes des African Americans aux États-Unis contre la discrimination raciste et ont contribué à les accélérer. Pour la première fois, Clayborne Carson relate toute l’histoire du SNCC, depuis les succès initiaux des militants qui, à partir de convictions religieuses ou morales, crurent en l’action non violente et en une forme d’organisation de base, fédérative et révolutionnaire. C’est en organisant des sit-in et des freedom rides, et en menant des campagnes d’inscription des Noirs privés de leur droits de vote, que le SNCC s’est attaqué à la ségrégation qui régnait dans le sud des États-Unis. Le SNCC n’a pas hésité à remettre en question le rôle dominant de Martin Luther King au sein du mouvement.
Dans la seconde moitié des années soixante, ces courants non violents – parmi lesquels on trouvait quelques libertaires – ont été marginalisés au profit d’un nationalisme noir, séparatiste, et militant pour une autodéfense violente de la communauté noire. Clayborne Carson ne voit pas dans cette évolution un simple processus de radicalisation du SNCC, il explique le déclin d’une organisation qui avait été forte et efficace.
Zeiten des Kampfes (“époques de la lutte”) ne se borne pas à raconter l’histoire de cette organisation liée au mouvement des droits civiques, histoire construite à partir d’entretiens avec des militants, de protocoles de rencontres, de journaux clandestins et de documents du FBI restés inaccessibles jusqu’ici. L’histoire du SNCC est également exemplaire en ce qui concerne l’efficacité et les dérives des mouvements sociaux : les deux phases du SNCC ont eu des répercussions non négligeables dans les mouvements étudiants qui ont secoué le monde en 1968 : les sit-in ont été repris par les courants non violents et le slogan de Black Power a inspiré diverses guérillas urbaines.
Clayborne Carson a été membre du SNCC. Il est aujourd’hui professeur d’histoire à la Stanford University de San Francisco, directeur du “Martin Luther King Jr,. Papers Project” et éditeur des écrits de Martin Luther King. Son livre sur le SNCC a gagné le Frederick Jackson Turner Award, prix décerné par l’Organisation des historiens américains. De lui, on peut lire en français : Martin Luther King. Autobiographie (Bayard, Paris, 2000, 480 p., 24,24 Euro. ISBN : 2-227-43680-8).