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COMMENT NE PAS REAGIR A LA LECTURE DE CE QUI SUIT ?
SBC
Distribution alimentaire
Le midi : dans les Algecos près de l’hôtel de ville avec 4 ou 5 bénévoles pour assurer la distribution de 150 repas ; 2 sont à l’intérieur et 2 à l’extérieur pour assurer la sécurité ; Le manque d’encadrement induit des tensions et des bagarres.
Le repas comprend du pain et de la vache qui rit.
Les gens déjeunent par terre autour de quelques feux de fortunes. Ils tentent tant bien que mal de réchauffer leur bout de pain.
Le soir : distribution devant le hangar près du phare ; repas chaud mais limité en quantité ; 4 ou 5 bénévoles pour 150 repas ; nombreuses tensions ; pas de possibilité de faire du feu dans ce lieu
Vestiaire
Tous les 15 jours une dizaine de bénévoles reçoivent 250 personnes dans la journée ; des tickets de douches sont distribués ce jour là ; ils peuvent prendre une douche tous les 8 jours au Secours Catholique (ouvert du lundi au vendredi).
Prestations
Les seules prestations assurées sont :
Douches une fois par semaine
Distribution de repas deux fois par jour
Vestiaire une fois tous les 15 jours
Rien d’autre n’est proposé : ni hébergement d’urgence, ni accueil de jour, ni soins médicaux, aucune prestation administratives pas même des informations
Pas d’associations, à part le groupuscule isolé de bénévoles ; aucune aide de la mairie ni extérieure
La coque
Fond de cale d’un bateau retourné et monté sur pilotis de deux mètres de haut. Ils rentrent dedans par de grands hublots ; ils ne peuvent pas tenir assis dedans ; la présence de rats est largement envisageable : l’espace sous la coque est une vraie décharge à ordures.
Les gens nous ont racontés que les flics venaient tous les matins et ils les gazaient avec des lacrymogènes puissants. Ils viennent même certaines nuits, jusqu’à 6 fois par nuit, pour les gazer, les réveiller, leur faire peur, les contrôler. Harcèlement physique et moral en continu.
Aux abords de la coque, il y a des hangars ; des jeunes irakiens se réchauffaient près d’un feu. On a pris le temps de discuter avec eux : ils se plaignaient des persécutions et cherchaient auprès de nous des réponses à ces agissements permanents de la police.
Ce soir là on a vu une voiture de flic patrouillant. Notre présence a peut-être contribué à ce qu’ils ne les contrôlent pas.
La jungle
Nous sommes allés dans la jungle de nuit (22h30 à minuit).
On a fait la route du centre ville à la jungle à pied. On a emprunté le même chemin qu’eux. On y accède en marchant sur les rails (difficile et incontournable). 45 minutes de marche.
Population majoritairement africaine. Des abris de fortunes : palettes de bois, bâches en plastique, r??cupération de quelques chaises. Ils font des feux autour desquels ils s’entassent.
Les lieux étaient désertés à notre arrivée dans le « camp » ; notre présence les faisait fuir ; dès qu’ils entendent des pas, des voix, ou qu’ils voient la lumière de la lampe torche ils fuient. Il faut prendre le temps de parler pour les rassurer et de les faire revenir doucement. La police vient tous les jours, matins et nuits pour les gazer, détruire leur campement en brûlant le peu d’affaires qu’ils possèdent (vêtements et leurs abris).
Certains creusent des trous pour se cacher et dormir là.
Sauf Conduit
Beaucoup de personnes nous ont présenté des saufs conduits, ne comprenant pas ce que cela signifiait ; toujours en attente d’informations et de réponses
Les actions de la Police
15
unités de CRS ont été débloquées uniquement pour pallier « les
problèmes » des immigrés. Ils sont logés dans un VVF sur l’ancien camp
de Sangatte (la cohérence ??) :
Gazage, humiliations, insultes, railleries...
Ils déchaussent les gens, leur enlèvent leur ceinture et les abandonnent loin de la ville et les laissent revenir à pied,
Ils brûlent leurs affaires des bidonvilles au centre de Calais ont été détruit pour cause d’insalubrité sans aucune autre solution proposée persécutions : plusieurs fois par jour et par nuit ils les contrôlent, les pourchassent, les arrêtent, les gazent.
Rafles régulières
Omniprésence : ils tournent en permanence
Contact avec les immigrés
Bon accueil, pas d’animosité, pas de violence à notre encontre ; plusieurs nous ont proposé de partager leur repas ; ils nous laissaient toujours une place près du feu.
Ils ne comprenaient pas bien notre présence. Ils fondaient beaucoup d’espoirs en nous, ils pensaient qu’on venait leur proposer des solutions.
Ils parlaient tous des persécutions des flics. Certains nous demandaient pourquoi ils agissaient comme cela alors qu’ils ne cherchent même pas l’asile.
Ils sont éparpillés entre deux lieux de distribution.
La présence des mineurs est importante mais difficilement chiffrable, A vue de nez environ une centaine. Le comportement de la police envers les mineurs n’est pas différents que celui avec les adultes. Ils ne sont pas protégés, aucune solution ne leur est proposée.
Pas de dispositif d’aide aux mineurs.
Inaction des services sociaux de la ville.
On a été choqué et plus qu’halluciné de ce que l’on a vu. Les conditions de vie sont plus que déplorables et à la limite du soutenable.
Il est particulièrement difficile de trouver les mots justes pour décrire toute l’horreur de ce que l’on a vu.
Les gens sont effrayés, ils ont peur de la police qui les traque, ils ont un sentiment d’insécurité permanent.
Les persécutions permanentes qu’ils subissent les affaiblissent et les fragilisent énormément.
Ils vivent reclus comme des bêtes dans la jungle.
Rafles, gazages, nous rappellent étrangement des situations déjà vécues par le passé. L’humain n’est aucunement pris en compte, en gros tout le monde s’en fout !
Des humiliations permanentes
Destructions d’une population faible qui ne demande qu’à quitter la France de surcroît !!
Il faut le voir pour le croire, nous vous invitons à vous y rendre le plus vite possible pour que l’on puisse trouver des solutions pour les immigrés de Calais et pour informer le plus de monde possible. Il faut vraiment faire bouger les choses !!
Ne les oublions pas !