Lu sur
Laurent Mucchielli : "Les statistiques pénales indiquent sans équivoque que le taux de
criminalité, telle que celle-ci est communément comprise et
officiellement mesurée, est élevé dans les classes socio-économiques
inférieures et bas dans les classes socio-économiques supérieures. Ainsi
conçue, la criminalité inclut les violations ordinaires du code pénal,
comme les meurtres, les agressions physiques, les cambriolages, les vols
simples et qualifiés, les infractions sexuelles, l’ébriété publique.
Mais les individus appartenant aux classes socio-économiques supérieures
sont plus puissants politiquement et financièrement, et échappent aux
arrestations et aux condamnations à un degré plus important que les
personnes qui sont dépourvues d’un tel pouvoir. Les gens aisés peuvent
embaucher des avocats expérimentés et peuvent par ailleurs influer sur
l’administration judiciaire en leur faveur plus efficacement que ceux
qui appartiennent aux classes socio-économiques inférieures. Même des
criminels professionnels ayant du pouvoir financier et politique
échappent aux arrestations et aux condamnations plus efficacement que
des criminels amateurs, occasionnels, qui ont peu de pouvoir financier
ou politique.