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Alors qu'il est en train de faire ses valises dans son appartement londonien, un gaz anesthésiant est diffusé dans la pièce.
À son réveil, il se retrouve dans le Village, un lieu idyllique et esthétique habité par une communauté insulaire constituée d'une part de villageois numérotés comme lui et, d'autre part, de leurs geôliers, deux classes indifférenciables.
Il sera désormais le Numéro 6 et n'aura de cesse de tenter de s'évader du Village.
Les ressorts de l'angoisse reposent sur l'absurdité du système de fonctionnement de ce Village surréaliste sur lequel il n'arrive pas à agir. Proie permanente des interrogatoires du Numéro 2 : « Nous voulons des renseignements », il tente de lutter et de fuir pour échapper à cet univers angoissant. Cette série constitue sans nul doute une allégorie des régimes totalitaires, Numéro 6 essaie de lutter en respectant les règles.
Le soir une voix s'échappe des haut-parleurs disposés un peu partout dans le Village pour annoncer le couvre-feu : « Plus que cinq minutes avant l'extinction des lumières. » Le Numéro 6 est surveillé constamment par une quantité innombrable de caméras. Le Village a un indéniable côté 1984 d'Orwell, un côté kafkaïen et carcéral.
Le Village est également une caricature de notre monde quotidien, un univers esthétique et ludique (téléphone sans fil, porte automatique, carte de crédits), envahi par la publicité, une cage dorée dans laquelle seul Numéro 6 semble lucide et déterminé à en sortir, les habitants se saluent d'un Be seeing you ! traduit en français par Bonjour chez vous !. Le Numéro 2 incarne le pouvoir politique temporaire, la boule blanche représente les forces de l'ordre, cette boule nommée « le rôdeur » est sans forme, impersonnelle , inquiétante à l'image d'un mirador dans un camp de concentration. Le costume noir du Numéro 6 rappelle à la fois un habit de prêtre (Patrick McGoohan devait entrer dans les ordres mais y a renoncé) et l'uniforme fasciste. Les autres habitants revêtent des costumes très colorés mais évoluent dans un système sans aucun sentiment, sans aucun amour et ont souvent des comportements très excentriques.- Que désirez-vous ?
- Le Numéro 1.
- Suivez–moi.
Les deux formulations pourraient s’accorder sur l’existence d’un véritable Numéro 1, ou simplement faire référence au désir du Numéro 6 de rencontrer le Numéro 1. Il est aussi possible que le Numéro 1 ne soit pas humain, comme Le Général. Dans leurs fonctions officielles, le Numéro 2 et les autorités du Village évitent même d’appeler le Numéro 1 par son titre. Certains ont interprété cela comme une indication qu’il n’y avait en fait aucun Numéro 1, dans le sens d’une personne, tout comme le non existant Big Brother dans 1984 d’Orwell. Il est évident, cependant, que quelqu’un donne certainement des ordres directs aux Numéro 2, parce que dans plusieurs épisodes, les Numéro 2 apparaissent intimidés au téléphone par une personne à qui ils s’adressent seulement par « Monsieur ».
Selon le co-créateur George Markstein, « Numéro 1 est le vilain aux commandes ».
Le Numéro 1 pourrait aussi être à la fois le téléspectateur et le double du Numéro 6 (l'un est le côté pile et l'autre le côté face). Dans une interview pour la télévision conduite par Mike Smith dans les années 1970, Patrick McGoohan déclara :
« La raison pour laquelle c'était déroutant, et décevant pour les spectateurs, je pense, était qu'ils attendaient une fin similaire à celle d'un James Bond, avec un homme mystérieux, un grand chef ou ce genre de chose qu'on trouve dans ces films ; et bien sur ce n'était pas du tout l'intention. L'objet était le plus grand mal dans l'être humain, l'essence humaine ; et c'est nous-mêmes, car en chacun de nous la plus dangereuse chose terrestre, c'est ce qui est en nous. Et c'est pour ça que j'ai fait le n°1 : soi-même, une image de soi-même qu'il essaye de battre.[3] »
À cet égard on peut interpréter des indices : l'ancien logement du héros à Londres porte le numéro 1, et dans le générique, à la question "qui est le numéro 1 ?", la réponse du numéro 2 peut certes s'interpréter comme une non-réponse "vous êtes le numéro 6", mais aussi, en anglais, comme "vous, numéro 6" (- "You are, No. 6.")
Le Village est celui de Portmeirion au nord ouest du Pays de Galles, créé par Sir Clough Williams-Ellis. Les styles espagnols, autrichiens, italiens et grecs sont représentés à Portmeirion.