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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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Le point G, comme Gleneagles
--> Ca pète ? et alors ?
Si on demeure surpris par les explosions (quoique…), on connaît par cœur les réactions des gouvernants, qui expriment « leur horreur », « leur compassion » puis qui enchaînent sur « leur inflexible détermination » à lutter contre un terrorisme qu’ils encouragent vivement par ailleurs à coups d’interventions blindées, avant de retourner à leur occupation favorite, discuter et disputer entre soi du partage du monde entre deux coupes de champagne millésimé et trois canapés au caviar.





On ne compte plus les réunions bi, tri, quadri et multipartites qui rassemblent en nombre variable les principaux décideurs de la planète et dont l’objet ne semble plus être d’apprendre à mieux se connaître pour moins se défier ni de débattre d’affaires vraiment sérieuses, mais de complaire à son propre narcissisme, d’apprécier sa propre puissance dans la compagnie de ses pareils, de se flatter en flattant les autres, de se surpasser toujours dans le luxe et l’élégance de la réception.



Comme le rappelle P.Thureau-Dangin dans son édito de Courrier international, les sommets G, d’informels qu’ils furent à leur débuts il y a trente ans, sont devenus d’énormes et coûteuses machines au fonctionnement ritualisé dont le seul but, en dehors de la satisfaction égotiste des participants, semble être de cristalliser dans un temps et un lieu symbolique l’expression des mécontentements de la planète.



Redondants avec toutes les institutions internationales qui organisent avec des fortunes diverses la gestion du monde, même plus utiles à faire se rencontrer des dirigeants politiques qui se croisent maintenant tous les quatre matins à tous les coins de la planète, accoucheurs de vagues résolutions jamais franchement appliquées, ces rencontres n’ont paradoxalement plus d’autre intérêt que de fédérer contre elles toutes les contestations, qui en deviennent de facto aussi inutiles, aussi gratuitement spectaculaires que la chose contestée.

Tout crûment dit, ce barnum, aussi bien côté salons que côté banderoles, ne sert à rien d’autre qu’à fournir de l’image à des écrans aussi avides que blasés et du verbe à des médias qui, infectés du virus communication, n’en finissent plus de confondre la publicité, la propagande et la fiction avec l’information, dont le sujet reste théoriquement la représentation la plus objective possible de la réalité.



Pressé par les bombes de s’apitoyer devant les caméras, Tony Blair quitta donc à regret les ors du camp retranché de Gleneagles pour les studios de Londres avant de retourner fissa finir la Guinness encore fraîche que Chirac venait de lui décapsuler.

Fâcheux contretemps, my dear ! pas question d’éradiquer vraiment la menace, en se désengageant d’Irak et en s’intéressant de plus près à ces imams radicaux bannis de leurs pays pourtant radicalement islamistes que nous accueillerons encore en espérant que leur présence nous protégera plus efficacement la prochaine fois.

Si Paris vaut bien une messe, l’implication de Londres dans les affaires mondiales vaut bien quelques cadavres de temps à autre, n’est-ce pas ?

De toute façon, ni la rue ni les Tories ne me feront le même plan qu’à mon ami Aznar, car, moi, je viens d’être réélu !

Où en étions-nous ? ah oui ! l’Afrique ! sa dette ! sa misère ! mais dîtes-donc, est-ce qu’on ne paye pas la Banque mondiale, le FMI, l’OMS, l’Unicef, des dizaines de milliers de fonctionnaires internationaux et toutes ces ONG pour s’occuper de ça ?

Nous, qu’est-ce qu’on peut faire, hormis cesser de vendre des guns, de soutenir des dictateurs ou ceux qui aspirent à les remplacer et de piller au moindre frais les ressources naturelles du continent ? est-ce que quelqu’un parmi nous a vraiment envie de renoncer à tout ça ?



Ainsi fut dit, ou à peu près, et le combat contre la terreur, qui ne se fera pas avec des armes mais en écoutant le ventre souffrant du monde, renvoyé au grotesque des déclarations martiales.

Mathias Delfe

 

Ecrit par MathiasDelfe, à 22:47 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  Anonyme
09-07-05
à 01:31

Bien envoyé ! (écris)

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