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Indymédia Paris : "Mardi 22 mars, une soixantaine de lycéen-nes et quelques étudiant-e-s en soutien ont investi le hall du lycée Balzac à la fin des cours. L'administration a aussitôt fait appel à la police, puis quelques minutes plus tard, aux CRS, stationnés aux abords de l'établissement. La proviseure, soucieuse de rétablir au plus vite l'ordre et la sécurité, sur le point de procéder à une évacuation en force, a été freinée par la présence de parents d'élèves en renfort. Le collectif a formé une chaîne humaine pour gagner le premier étage et du terrain, résistant à un barrage musclé composé de policiers et de responsables. Suite à cela, l'administration a été amenée à accepter que le collectif récupère ses vivres, occupe le gymnase et soit rejoint par le reste du groupe massé à l'extérieur du lycée. À l'issue des discussions du collectif pendant la nuit, a été décidée une occupation générale illimitée visant à une réappropriation du lycée avec le concours des professeurs volontaires. Ce matin, le rectorat a donné l'ordre de suspendre les cours et de bloquer les accès, ce qui n'a pas empêché les camarades des occupants d'escalader les grilles du lycée et de participer à l'assemblée générale, composée de collégiens, lycéens, élèves de prépa, professeurs et surveillants. L'occupation ayant été reconduite, les soutiens seront les bienvenus nuit et jour ; le lycée est dorénavant ouvert à toutes initiatives, lycéenne ou non. Yoooo !
Ci-joint le tract distribué ce matin :
APPEL
Depuis 18 heures hier soir, une soixantaine de lycéens est parvenue à occuper le gymnase du lycée Balzac, dans le XVIIe, à l'issue d'une négociation avec l'administration. Une résistance pas du tout marginale : à Paris, les lycées Montaigne, Louis-le-Grand, Sophie Germain, Camille Claudel, Jean Jaurès, et bien d'autres, ont été investis pacifiquement par des lycéens depuis quelques jours. Les médias parlent des manifs désertées, alors que des lycées sont occupés dans toute la France ! Ce qui est en jeu ici, c'est bien sûr le projet Fillon de sabotage de l'école, qui met en place un enseignement industriel. D'abord, la transformation des élèves en robots de la production, à qui on ne donne plus, ni le savoir, ni les moyens nécessaires à l'esprit critique et à l'épanouissement. En général, l'Ecole est depuis longtemps réduite au contrôle social, à ses inégalités, et ne laisse plus place à la vie. C'est évident, ni les profs ni les élèves n'ont plus envie d'y travailler. La réforme de l'Ecole appartient aux premiers concernés : profs, surveillants, élèves ! C'est à nous de débattre ici et maintenant des lycées que nous voulons, des lycées que nous aurons envie de faire vivre. Continuons l'occupation ensemble ! Aménageons des cours et des ateliers adaptés aux réalités sociales et à nos désirs !
Rendez-vous au gymnase (au-dessus de la piscine) à 12h, pour une discussion publique, ouverte et nécessaire.
à 22:59