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Lu sur Rebellyon : "Après l’écrasement des mouvements insurrectionnels qui s’affirmèrent avec force dans différentes villes en France – Paris, Lyon, Marseille, Narbonne, Toulouse, St.-Etienne, le Creusot [2] – après la chute du Second Empire (le 4 septembre 1870), la plupart des militants ouvriers en France, organisés dans l’Association Internationale des Travailleurs et/ou dans le parti blanquiste [3], dans les syndicats naissants (sous forme souvent de société de résistance et de solidarité), sont soit morts ou déportés au bagne en Nouvelle-Calédonie [4], soit sont partis en exil (Belgique, Suisse, Angleterre, principalement). C’est ainsi qu’il a fallu quelques années pour que de nouvelles forces surgissent et s’organisent.
Le moment le plus important de ce renouveau organisationnel est la tenue du troisième congrès ouvrier à Marseille le 23 octobre 1879 qui réunit aussi bien des représentants d’organisations ouvrières que des délégués de groupes socialistes. Ce congrès fait suite au congrès de Paris [5] (1876) et de Lyon (1878). La moyenne d’âge de ces militants est de 30 ans. Ceux-ci croient à la nécessité de la grève, rejettent le coopératisme et ressentent le besoin d’une organisation stable pour que les grèves soient de plus en plus fortes (celles-ci repartent, après une vague en 1875-76, en 1878 et culminent en 1880). Michelle Perrot dans son livre Les ouvriers en grève 1870-1890 [6] écrit : “partout des hommes jeunes, à la mentalité bien plus combative conduisent le mouvement. Ces hommes sont souvent les mêmes qui organisent les premiers cercles d’études sociales [7] envisagés au congrès de Marseille“.
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