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Le FN en campagne. Les ressorts sociaux des votes frontistes en milieu rural
Lu sur Metro politiques : "Depuis le 21 avril 2002, le vote Front national, jusque-là présenté comme un vote essentiellement « urbain », enregistre ses scores les plus élevés loin des grandes villes, quel que soit le scrutin pris en considération. Le décollage du parti de Jean-Marie Le Pen dans les campagnes est souvent présenté depuis comme une « nouvelle » tendance de fond dans la société française. Mais, par-delà le sensationnalisme dans lequel baignent les discours sur les « extrêmes », les interprétations surplombantes fréquemment mobilisées pour rendre compte des scores « ruraux » de cette formation ont un rendement explicatif faible, entravant un peu plus sa compréhension. Cette contribution vise à montrer que c’est au contraire par un souci de contextualisation et de ré-encastrement du politique dans l’épaisseur du social que l’on peut comprendre tous les sens des votes frontistes. Centrée sur une enquête dans la Somme, département caractérisé par une sur-représentation du vote FN dans les petites communes, elle souligne le rôle central joué par la transformation des sociabilités concrètes dans l’inscription rurale des votes frontistes.
Lire la suite ici
Ecrit par libertad, à 09:28 dans la rubrique "Extrême-droite".

Commentaires :

  grouchodurruti
25-05-12
à 23:21

Dans le même ordre d'idées, un extrait de ce qu'en disent Hervé Le Bras et Emmanuel Todd :

"[...] pourquoi récusez-vous l'idée selon laquelle le FN aurait pris la place du PCF ?

H. L. B. : Le vote communiste et le vote lepéniste n'ont tout simplement pas les mêmes soubassements anthropologiques. Le vote FN traduit une transformation à l'oeuvre depuis le début des années 80, qu'on pourrait définir comme la fin du voisinage. On travaille de plus en plus loin de son domicile, on fait ses courses dans les grandes surfaces, on va voir des films américains dans des multiplexes. Bref, mon voisin est devenu un étranger. L'examen des cartes communales fait apparaître le même facteur explicatif du vote FN : l'éloignement du centre des grandes villes et des villes moyennes crée aussi une rupture de la sociabilité de voisinage.

Mais alors, pourquoi le FN est-il fort en Alsace et faible en Bretagne ?

H. L. B. : La réponse se trouve dans un très beau livre de Marc Bloch, intitulé "Les caractères originaux de l'histoire rurale française", où il montre l'existence de deux types de sociabilité : à l'est, dans les régions d'habitat aggloméré, on établit des règles pour tenir à distance les voisins, considérés comme trop proches ; à l'ouest, territoire de bocage et de chemins de terre, les gens sont si éloignés qu'il faut, au contraire, inventer des modalités pour rassembler la société. C'est ainsi qu'à l'Est le rapport négatif à la proximité est accentué par la perte de contacts avec les voisins, alors qu'à l'Ouest, où l'on s'est mis à circuler, la tendance au rapprochement des voisins jusqu'alors éloignés dans l'espace est encouragée.


Comment expliquez-vous par ailleurs que des régions traditionnellement acquises à la droite, comme l'Ouest, soient passées à gauche ?

E. T. : Il y a deux possibilités : soit ces régions ont réellement adopté des valeurs de gauche, soit la gauche est devenue conservatrice. En fait, les deux sont vraies. Prenons l'exemple de la Bretagne : d'une part, la société s'y est émancipée de l'autoritarisme catholique, d'autre part, la région a été épargnée par les mutations les plus violentes de ces dernières années. Hervé a donc raison de définir les régions dominées par la gauche comme la France saine.

Il y aurait une France saine et une France malade ? Et ça, ça ne vous rappelle rien ?

H. L. B. : Le vote FN et la facilité avec laquelle il a glissé vers le vote Sarkozy en 2007 ne sont en effet que les symptômes de la maladie, dont les causes résident dans les ruptures historiques et anthropologiques.

E. T. : Le désordre moral sarkozyen est né de la décomposition des structures familiales. Les anciennes structures se sont maintenues dans la France saine et sont en crise dans la France malade, qui vote plus volontiers Le Pen ou Sarkozy."

Source


Une recension du livre "L'invention de la France" où ces idées sont développées (en particulier le démontage de deux mythes : le fantasme du remplacement du vote PCF par celui du FN, et celui d'un prétendu vote FN majoritairement ouvrier) par ces mêmes auteurs est disponible sur le Blog des communistes libertaires du 93.

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