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le "droit au travail". Honte au prolétariat français !
Quand bien même Paul Lafargue ne se revendiquait pas comme étant anarchiste, il avait cependant parfaitement conscience des fondements et de l'origine même du culte moribond du travail, et ce contrairement à de nombreux syndicalistes se revendiquant pourtant de l'anarchisme.. encore aujourd'hui les appels à la désertion et à la jouissance proclamés par Paul Lafargue n'ont pas pris une ride et devrait nous faire réflechir sur l'origine du mal qui affuble encore aujourd'hui nos sociétés, c'est à dire :

l'amour et le culte du Travail !


Lu sur Grain vert :

Extraits choisis, écrits de la fin 18ème siècle :

Du salariat

Notre époque est, dit-on, le siècle du travail ; il est en effet le siècle de la douleur, de la misère et de la corruption.

Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste. Cette folie traîne à sa suite des misères individuelles et sociales qui, depuis des siècles, torturent la triste humanité. Cette folie est l’amour du travail, la passion moribonde du travail, poussée jusqu’à l’épuisement des forces vitales de l’individu et de sa progéniture. Au lieu de réagir contre cette aberration mentale, les prêtres, les économistes, les moralistes, ont sacro-sanctifié le travail.

Hommes aveugles et bornés, ils ont voulu être plus sages que leur Dieu ; hommes faibles et méprisables, ils ont voulu réhabiliter ce que leur Dieu avait maudit. Moi, qui ne professe d’être chrétien, économe et moral, j’en appelle de leur jugement à celui de leur Dieu ; des prédications de leur morale religieuse, économique, libre penseuse, aux épouvantables conséquences du travail dans la société capitaliste.

La morale capitaliste, piteuse parodie de la morale chrétienne, frappe d’anathème la chair du travailleur ; elle prend pour idéal de réduire le producteur au plus petit dénominateur de besoins, de supprimer ses joies et ses passions et de le condamner au rôle de machine délivrant du travail sans trève ni merci.

[commentaire : prémonitoire de la société de consommation ] Le plus grand problème de la production capitaliste n’est déjà plus de trouver des producteurs et de décupler les forces, mais de découvrir des consommateurs, d’exiter leurs appétits et de leur créer des besoins factices...

Par contre, quelles sont les races pour qui le travail est une nécessité organique ? Les Auvergnats ; les Écossais, ces Auvergnats des îles Britanniques ; les Gallegos, ces Auvergnats de l’Espagne ; les Poméraniens, ces Auvergnats de l’Allemagne ; les Chinois, ces Auvergnats de l’Asie. [Pourquoi donc les auvergnats Pinay et Giscard vénèrent-ils donc tant le reveil de la chine ? -)]

Douze heures de travail par jour, voilà l’idéal des philanthropes et des moralistes du XVIIIe siècle. Que nous avons dépassé ce "nec plus ultra" ! Les ateliers modernes sont devenus des maisons idéales de correction où l’on incarcère les masses ouvrières, où l’on condamne aux travaux forcés pendant douze et quatorze heures, non seulement les hommes, mais les femmes et les enfants ! Et dire que les fils des héros de la Terreur se sont laissé dégrader par la religion du travail au point d’accepter après 1848, comme une conquête révolutionnaire, la loi qui limitait à douze heures le travail dans les fabriques ; ils proclamaient comme un principe révolutionnaire le "droit au travail". Honte au prolétariat français ! Des esclaves seuls eussent été capables d’une telle bassesse. Il faudrait vingt ans de civilisation capitaliste à un Grec des temps héroïques pour concevoir un tel avilissement.

Ce travail, qu’en juin 1848 les ouvriers réclamaient les armes à la main, ils l’ont imposé à leurs familles ; ils ont livré, aux barons de l’industrie, leurs femmes et leurs enfants. De leurs propres mains, ils ont démoli leur foyer domestique ; de leurs propres mains, ils ont tari le lait de leurs femmes ; les malheureuses, enceintes et allaitant leurs bébés, ont dû aller dans les mines et les manufactures tendre l’échine et épuiser leurs nerfs ; de leurs propres mains, ils ont brisé la vie et la vigueur de leurs enfants. Honte aux prolétaires ! Où sont ces commères dont parlent nos fabliaux et nos vieux contes, hardies au propos, franches de la gueule, amantes de la dive bouteille ? Où sont ces luronnes, toujours trottant, toujours cuisinant, toujours chantant, toujours semant la vie en engendrant la joie, enfantant sans douleurs des petits sains et vigoureux ? ...

Nous avons aujourd’hui les filles et les femmes de fabrique, chétives fleurs aux pâles couleurs, au sang sans rutilance, à l’estomac délabré, aux membres alanguis !... Elles n’ont jamais connu le plaisir robuste et ne sauraient raconter gaillardement comment l’on cassa leur coquille ! ‹Et les enfants ? Douze heures de travail aux enfants. Ô misère ! Mais tous les Jules Simon de l’Académie des sciences morales et politiques, tous les Germinys de la jésuiterie, n’auraient pu inventer un vice plus abrutissant pour l’intelligence des enfants, plus corrupteur de leurs instincts, plus destructeur de leur organisme que le travail dans l’atmosphère viciée de l’atelier capitaliste.

Dans notre société, quelles sont les classes qui aiment le travail pour le travail ? Les paysans propriétaires, les petits bourgeois, les uns courbés sur leurs terres, les autres acoquinés dans leurs boutiques, se remuent comme la taupe dans sa galerie souterraine, et jamais ne se redressent pour regarder à loisir la nature.

Ô misérable avortement des principes révolutionnaires de la bourgeoisie ! ô lugubre présent de son dieu Progrès ! Les philanthropes acclament bienfaiteurs de l’humanité ceux qui, pour s’enrichir en fainéantant, donnent du travail aux pauvres ; mieux vaudrait semer la peste, empoisonner les sources que d’ériger une fabrique au milieu d’une population rustique. Introduisez le travail de fabrique, et adieu joie, santé, liberté ; adieu tout ce qui fait la vie belle et digne d’être vécue.

De la bourgeoisie

Parce que la classe ouvrière, avec sa bonne foi simpliste, s’est laissé endoctriner, parce que, avec son impétuosité native, elle s’est précipitée en aveugle dans le travail et l’abstinence, la classe capitaliste s’est trouvée condamnée à la paresse et à la jouissance forcée, à l’improductivité et à la surconsommation. Mais, si le surtravail de l’ouvrier meurtrit sa chair et tenaille ses nerfs, il est aussi fécond en douleurs pour le bourgeois.

L’abstinence à laquelle se condamne la classe productive oblige les bourgeois à se consacrer à la surconsommation des produits qu’elle manufacture désordonnément. Au début de la production capitaliste, il y a un ou deux siècles de cela, le bourgeois était un homme rangé, de moeurs raisonnables et paisibles ; il se contentait de sa femme ou à peu près ; il ne buvait qu’à sa soif et ne mangeait qu’à sa faim. Il laissait aux courtisans et aux courtisanes les nobles vertus de la vie débauchée.

Aujourd’hui, il n’est fils de parvenu qui ne se croie tenu de développer la prostitution et de mercurialiser son corps pour donner un but au labeur que s’imposent les ouvriers des mines de mercure ; il n’est bourgeois qui ne s’empiffre de chapons truffés et de lafite navigué, pour encourager les éleveurs de la Flèche et les vignerons du Bordelais.

À ce métier, l’organisme se délabre rapidement, les cheveux tombent, les dents se déchaussent, le tronc se déforme, le ventre s’entripaille, la respiration s’embarrasse, les mouvements s’alourdissent, les articulations s’ankylosent, les phalanges se nouent. D’autres, trop malingres pour supporter les fatigues de la débauche, mais dotés de la bosse du prudhommisme, dessèchent leur cervelle comme les Garnier de l’économie politique, les Acollas de la philosophie juridique. à élucubrer de gros livres soporifiques pour occuper les loisirs des compositeurs et des imprimeurs [spéciale dédicace à BHL ?].

De l’enemi intérieur, le prolétariat comme menace

À ces déchaînements de fureur barbare, destructive de toute jouissance et de toute paresse bourgeoises, les capitalistes ne pouvaient répondre que par la répression féroce, mais ils savaient que, s’ils ont pu comprimer ces explosions révolutionnaires, ils n’ont pas noyé dans le sang de leurs massacres gigantesques l’absurde idée du prolétariat de vouloir infliger le travail aux classes oisives et repues, et c’est pour détourner ce malheur qu’ils s’entourent de prétoriens, de policiers, de magistrats, de geôliers entretenus dans une improductivité laborieuse.

On ne peut plus conserver d’illusion sur le caractère des armées modernes, elles ne se sont maintenues en permanence que pour comprimer « l’ennemi intérieur » ; c’est ainsi que les forts de Paris et de Lyon n’ont pas été construits pour défendre la ville contre l’étranger, mais pour l’écraser en cas de révolte. Et s’il fallait un exemple sans réplique citons l’armée de la Belgique, de ce pays de Cocagne du capitalisme ; sa neutralité est garantie par les puissances européennes, et cependant son armée est une des plus fortes proportionnellement à la population. Les glorieux champs de bataille de la brave armée belge sont les plaines du Borinage et de Charleroi ; c’est dans le sang des mineurs et des ouvriers désarmés que les officiers belges trempent leurs épées et ramassent leurs épaulettes. Les nations européennes n’ont pas des armées nationales, mais des armées mercenaires, elles protègent les capitalistes contre la fureur populaire qui voudrait les condamner à dix heures de mine ou de filature.

De la qualité des produits

Mais tout est impuissant : bourgeois qui s’empiffrent, classe domestique qui dépasse la classe productive, nations étrangères et barbares que l’on engorge de marchandises européennes ; rien, rien ne peut arriver à écouler les montagnes de produits qui s’entassent plus hautes et plus énormes que les pyramides d’Égypte : la productivité des ouvriers européens défie toute consommation, tout gaspillage. Les fabricants, affolés, ne savent plus où donner de la tête, ils ne peuvent plus trouver la matière première pour satisfaire la passion désordonnée, dépravée, de leurs ouvriers pour le travail.

Et cependant, en dépit de la surproduction de marchandises, en dépit des falsifications industrielles, les ouvriers encombrent le marché innombrablement, implorant : du travail ! du travail ! Leur surabondance devrait les obliger à refréner leur passion ; au contraire, elle la porte au paroxysme. Qu’une chance de travail se présente, ils se ruent dessus ; alors c’est douze, quatorze heures qu’ils réclament pour en avoir leur saoul, et le lendemain les voilà de nouveau rejetés sur le pavé, sans plus rien pour alimenter leur vice. Tous les ans, dans toutes les industries, des chômages reviennent avec la régularité des saisons. Au surtravail meurtrier pour l’organisme succède le repos absolu, pendant des deux et quatre mois ; et plus de travail, plus de pitance.

Puisque le vice du travail est diaboliquement chevillé dans le coeur des ouvriers ; puisque ses exigences étouffent tous les autres instincts de la nature ; puisque la quantité de travail requise par la société est forcément limitée par la consommation et par l’abondance de la matière première, pourquoi dévorer en six mois le travail de toute l’année ? Pourquoi ne pas le distribuer uniformément sur les douze mois et forcer tout ouvrier à se contenter de six ou de cinq heures par jour, pendant l’année, au lieu de prendre des indigestions de douze heures pendant six mois ? Assurés de leur part quotidienne de travail, les ouvriers ne se jalouseront plus, ne se battront plus pour s’arracher le travail des mains et le pain de la bouche ; alors, non épuisés de corps et d’esprit, ils commenceront à pratiquer les vertus de la paresse.

Dans nos départements lainiers, on effiloche les chiffons souillés et à demi pourris, on en fait des draps dits de "renaissance", qui durent ce que durent les promesses électorales ; à Lyon, au lieu de laisser à la fibre soyeuse sa simplicité et sa souplesse naturelle, on la surcharge de sels minéraux qui, en lui ajoutant du poids, la rendent friable et de peu d’usage.

Tous nos produits sont adultérés pour en faciliter l’écoulement et en abréger l’existence. Notre époque sera appelée l’"âge de la falsification", comme les premières époques de l’humanité ont reçu les noms d’"âge de pierre", d’"âge de bronze", du caractère de leur production. Des ignorants accusent de fraude nos pieux industriels, tandis qu’en réalité la pensée qui les anime est de fournir du travail aux ouvriers, qui ne peuvent se résigner à vivre les bras croisés.

Ces falsifications, qui ont pour unique mobile un sentiment humanitaire, mais qui rapportent de superbes profits aux fabricants qui les pratiquent, si elles sont désastreuses pour la qualité des marchandises, si elles sont une source intarissable de gaspillage du travail humain, prouvent la philanthropique ingéniosité des bourgeois et l’horrible perversion des ouvriers qui, pour assouvir leur vice de travail, obligent les industriels à étouffer les cris de leur conscience et à violer même les lois de l’honnêteté commerciale.

[[Des crises

Si les crises industrielles suivent les périodes de surtravail aussi fatalement que la nuit le jour, traînant après elles le chômage forcé et la misère sans issue, elles amènent aussi la banqueroute inexorable. Tant que le fabricant a du crédit, il lâche la bride à la rage du travail, il emprunte et emprunte encore pour fournir la matière première aux ouvriers. Il fait produire, sans réfléchir que le marché s’engorge et que, si ses marchandises n’arrivent pas à la vente, ses billets viendront à l’échéance. Acculé, il va implorer le juif, il se jette à ses pieds, lui offre son sang, son honneur. « Un petit peu d’or ferait mieux mon affaire, répond le Rothschild, vous avez 20 000 paires de bas en magasin, ils valent vingt sous, je les prends à quatre sous. » Les bas obtenus, le juif les vend six et huit sous, et empoche les frétillantes pièces de cent sous qui ne doivent rien à personne : mais le fabricant a reculé pour mieux sauter. Enfin la débâcle arrive et les magasins dégorgent ; on jette alors tant de marchandises par la fenêtre, qu’on ne sait comment elles sont entrées par la porte. C’est par centaines de millions que se chiffre la valeur des marchandises détruites ; au siècle dernier, on les brûlait ou on les jetait à l’eau

De la mondialisation

« Les nations pauvres, c’est là où le peuple est à son aise ; les nations riches, c’est là où il est ordinairement pauvre. »

Les capitaux abondent comme les marchandises. Les financiers ne savent plus où le placer ; ils vont alors chez les nations heureuses qui lézardent au soleil en fumant des cigarettes, poser des chemins de fer, ériger des machines et importer la malédiction du travail.

Et cette exportation de capitaux se termine un beau matin par des complications diplomatiques, les pays se disputant pour savoir quel usurier serait payé le premier... comme au Mexique où l’on envoie les soldats français faire le métier d’huissier pour récouvrer de mauvaises dettes. [cf la désastreuse expédition au Mexique de Baldinguet, alias Napolèon III]

Ces misères individuelles et sociales, pour grandes et innombrables qu’elles soient, pour éternelles qu’elles paraissent, s’évanouiront comme les hyènes et les chacals à l’approche du lion, quand le prolétariat dira : « Je le veux. » Mais pour qu’il parvienne à la conscience de sa force, il faut que le prolétariat foule aux pieds les préjugés de la morale chrétienne, économique, libre penseuse ; il faut qu’il retourne à ses instincts naturels, qu’il proclame les "Droits de la paresse", mille et mille fois plus nobles et plus sacrés que les phtisiques "Droits de l’homme", concoctés par les avocats métaphysiciens de la révolution bourgeoise ; qu’il se contraigne à ne travailler que trois heures par jour, à fainéanter et bombancer le reste de la journée et de la nuit.

Pour finir, les chefs d’oeuvre, pour en finir avec Marx productiviste, en deux phrases : « Les travailleurs eux-mêmes, en coopérant à l’accumulation des capitaux productifs, contribuent à l’événement qui, tôt ou tard, doit les priver d’une partie de leur salaire. »

Si, déracinant de son coeur le vice qui la domine et avilit sa nature, la classe ouvrière se levait dans sa force terrible, non pour réclamer les "Droits de l’homme", qui ne sont que les droits de l’exploitation capitaliste, non pour réclamer le "Droit au travail", qui n’est que le droit à la misère, mais pour forger une loi d’airain, défendant à tout homme de travailler plus de trois heures par jour, la Terre, la vieille Terre, frémissant d’allégresse, sentirait bondir en elle un nouvel univers... Mais comment demander à un prolétariat corrompu par la morale capitaliste une résolution virile ?

-  Le droit à la la paresse, ed intégrale en ligne
-  "Le droit à la paresse, Ed Mille et une nuit ISBN 2-910233-30-8

-  Lire : Travailler deux heures par jours, Ivan Illitch.

Note : Il est assez difficile de se procurer les autres écrits de Paul Laffargue, mais nous avons retrouvé "La Religion du Capital", lire, sur grainvert


Ecrit par baccata, à 20:44 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  baccata
04-04-08
à 00:00


aujourd'hui même les structures de domination et d'exploitation de nos vies ont la "franchise" d'afficher le véritable visage du travail, preuve en est  :

http://www.tripalium.com/
Répondre à ce commentaire

  satya
04-04-08
à 10:11

Re:

heu... mes z'excuses mais je ne vois pas bien le message que tu veux envoyer avec cette page web???
Répondre à ce commentaire

  baccata
04-04-08
à 11:00

Re:

décidément j'ai du mal à me faire comprendre ...

bon d'accord c'était juste un point de détail peut être inutile, mais ça m'à paru valoir la peine de montrer comment un site qualifiant les êtres humains de "ressources humaines" au même titre que les "ressources naturelles" qu'exploite le capital, qualifie le travail de par le nom même du site : "tripalium" qui s'avére être l'origine latine du mot travail, qui en soit signifie "instrument de torture", alors ma reflexion était donc la suivante : si des "professionnels" des ressources humaines qualifient eux mêmes le travail de "torture" pourquoi pas les travailleurs et les "anarcho"-syndicalistes qui s'entêtent encore à aimer le travail au lieu de le mépriser avec la plus grande force, sachant que l'amour du travail et le culte rendu au travailleur crucifié sur l'autel de la production puise son origine dans le sein même du patriarcat et du monotheisme que les anarchistes combattent.
Répondre à ce commentaire

  satya
04-04-08
à 11:05

Re: merci :)

maintenant grâce à tes explications c'est plus clair pour moi!
bonne journée printanièree :D
Répondre à ce commentaire

  baccata
04-04-08
à 11:12

Re:


si à chaque que je publie des commentaires personne ne  comprend le message que je souhaite faire passer, cela signifie t'il que sois je atteint par le syndrome de l'autisme ?
Répondre à ce commentaire

  baccata
04-04-08
à 11:18

Re:

bonne journée printanière à toi aussi satya, et espéront le avec le moins possible de cultures d' ogm, car sans vouloir faire mon rabat joie, désormais la période printanière et estivale rimera aussi pour moi avec culture en plein champ de plantes génétiquement modifiés, notamment dans le sud ouest de la france qui en concentre le plus à l'heure actuelle.
Répondre à ce commentaire

  satya
04-04-08
à 14:52

Re:

méééééénon :)
c'est tout simplement que personne d'autre que toi n'est dans ta tête donc, si je ne comprends pas quelque chose je demande tout simplement une explication ce qui permet de mieux voir et comprendre ce que tu dis.
faut pas aller chercher plus loin et ceusses qui se permettent de te dire qu'ils savent ce que tu as dans ta tête sont de vils menteurs ;)
il y a surement des personnes qui t'auront compris du premier coup car nous sommes tous différents.
sur d'autres sujets peut être que je te comprendrais tout de suite et d'autres pas du tout.
mais comme je lis ce que tu écris j'ai tout simplement envie de te comprendre :)
rien à voir avoir de l'autisme, juste de la communication qui essaie d'être un peu "éclairée" (dans plusieurs sens du terme ;))
merci !
Répondre à ce commentaire

  baccata
04-04-08
à 17:10

Re:


tu as raison satya, demandes d'explications en vue d'établir une communication n'est pas incompréhension et propos confus de ma part, j'ai donc tort de me focaliser  sur des demandes d'explications qui par rapport aux réponses d'autres commentaires ou lors même d'échanges verbaux avec des proches, me semblaient parfois comme récurentes concernant principalement la manière dont j'élabore mon raisonnement.. donc sans vouloir en écrire des "tartines" (pas évident pour moi), je rejoint ton point de vue ..   


Répondre à ce commentaire

  croquemitaine
04-04-08
à 19:37

Re:

Pour moi ce texte se trompe en prenant pour cible les syndicalistes, ou plus précisément, les anarcho-syndicalistes. En les condamnant d'entrée il est assuré de soulever des résistances qui pourraient disparaitre si il avait été intelligement présenté ... enfin voilà un petit exemple de comment faire de l'anti-pédagogie 'libertaire'.

Répondre à ce commentaire

  baccata
04-04-08
à 19:54

Re:


j'espère justement que les anarcho-syndicalistes sauront quand même se reconnaître avant tout comme des individus avant même d'êtres des "Syndicalistes" ou des "Ouvriers", car sinon je ne vois pas bien ou se trouve leurs consciences anarchistes.
Répondre à ce commentaire

  baccata
04-04-08
à 19:58

Re:

qu'entend tu par " si il avait été intelligement présenté", serait ce que j'aurais du ne pas exprimer mes convictions en essayant de plaire ou de complaire à certains, voir même à me soumettre à une autorité morale anarcho-syndicaliste ? dans ce cas je ne vaudrais pas mieux que certains réformistes ou corompus par le désir de pouvoir.
Répondre à ce commentaire

  baccata
04-04-08
à 20:41

Re:


encore une fois le syndicalisme n'est qu'un moyen permettant d'atteindre un certain idéale d'émancipation pour l'individu, mais n'à jamais été une fin en soit.
Répondre à ce commentaire

  baccata
04-04-08
à 20:46

Re:


si certains considèrent mes convictions sur le culte du travail et ceux qui s'en font les prêtres, comme anti-pédagogiques voir même "hérétiques" alors qu'ils m'ignorent et passent leurs chemins, dans tout les cas je ne me soumettrai pas à la pensée unique sur le travail qu'il soit autogéré ou pas..
Répondre à ce commentaire

  baccata
04-04-08
à 21:19

Re:


croquemitaire il ne faut pas confondre la pédagogie qui serait lié à une conviction que je n'ai absolument pas sur le travail, et ce qui serait pour moi  pas autre chose que de la complaisance ou de la compromission envers ceux qui continuent à en faire l'apologie dans l'illusion souhaité d'une forme de torture certes libéré mais toujours aimé, avec les risques que cela comporte même pour une société ayant collectivisé les moyens de production.

ceci étant dit je ne m'attaque pas à la nécessité du syndicalisme et du travail en lui même, mais plutôt à l'amour et à l'éloge du travail que continuent à en faire certains au plus grand profit du système actuelle, c'est à dire en empêchant de faire naître une nouvelle conscience permettant d'unir les individus dans une volonté commune de desertion du marché aux esclaves du travail et pouvant faire emerger une autre forme de réappropriation et de solidarité plus concrétement possible à l'heure actuelle que la réappropriation des usines, dont la réalisation est aujourd'hui pratiquement rendue impossible de par la perte massive de ce que l'ont nommait la conscience de classe, et qui avant l'illusion d'un état au service de l'interêt commun générale favorisé par les syndicats et partis réformistes fut le ciment d'une solidarité forte et non corporatiste entre les exploités.
Répondre à ce commentaire

  baccata
04-04-08
à 21:34

Re:


juste pour dire que ..


« Ceux qui parlent de révolution et de lutte de classes sans se référer explicitement à la vie quotidienne, sans comprendre ce qu'il y a de subversif dans l'amour et de positif dans le refus des contraintes, ceux-là ont dans la  bouche un cadavre.»(Raoul Vaneigem, Traité de savoir vivre à l'usage des jeunes générations, 1967)


Répondre à ce commentaire

  gyhelle
06-04-08
à 14:02

Re:

Il a bien raison Raoul... Il faudrait juste rajouter que ceux qui crachent sur ceux qui les logent, les nourissent, les habillent et leur torcheront le cul quand ils seront vieux sont les pires de tous.
Répondre à ce commentaire

  baccata
06-04-08
à 14:20

Re:


.. sont les pires de tous.. bien après ceux qui continuent à nier la réalité qu'un jour prochain les conditions du chaos environnemental et de la pénurie ne permettront peut être plus à personne de nourrir, habiller et torcher qui que ce soit ...
Répondre à ce commentaire

  baccata
06-04-08
à 14:32

Re:


.. désolé de respecter l'individu avant le travailleur potentiel qu'est  celui ci dans la société capitaliste..

je rappelle aussi que ce qui à la base permis de tout temps à l'humanité de se nourrir, de se torcher et de s'habiller c'est avant toute chose la nature elle même qui pour moi mérite le respect autant qu'envers l'individu.

si une machine automatisé me permet de me nourrir, de m'habiller et de me torcher, je ne vais pas pour autant me sentir redevable de la machine, mais plutôt de ce qui est à la source de ce que la machine n'aura fait que transformer, c'est à dire la vie elle même !
Répondre à ce commentaire

  baccata
06-04-08
à 14:43

Re:


si lors de mes vieux jours (et que vivre en vaut encore la peine), je ne serais jamais redevable des travailleurs mais plutôt de la générosité et de la solidarité des individus à mon égard, quels que soient les moyens qu'ils aient à leurs disposition pour m'aider.

se sentir redevable du travail contraint avant la générosité et la solidarité des individus, c'est tomber dans le piège du capitalisme lui même qui de tout temps et aujourd'hui encore cherche à se substituer au vivant en poussant les populations à identifier leurs survies et leurs épanouissements avec les structures d'exploitations et de dominations et ce que l'ont nomme aujourd'hui le salariat.
Répondre à ce commentaire

  baccata
06-04-08
à 15:17

Re:


pour toutes ces choses et toutes les conditions actuelles d'empoisenement et d'épuisement du vivant, qui n'ont plus rien à voir avec le contexte ouvrier d'il y a plusieurs décennies, voila pourquoi je me réclame désormais du vivant et non plus du prolétariat, car pour nous il n'y a désormais que deux choix :

- la survie du vivant grâce à l'autonomie immédiate obtenue par la récupération et la réappropriation d'un bout de terre.
- ou bien la marchandise et la dépendance totale, facteur de destruction du vivant.
Répondre à ce commentaire

  baccata
06-04-08
à 16:23

Re:


au cas ou certains ne l'auraient pas encore remarqué nous sommes bel et bien dans une guerre totale qui depuis plusieurs décennies ne dit pas son nom, et qui aujourd'hui oppose bel et bien le vivant au néant promis par les structures de domination et d'exploitation, alors pour moi l'ère de l'intellectualisation de l'anarchie, des compromis réformistes libertaires, des gentillesses envers des individus refusants obstinément de remettre en question la fausse valeur travail ayant permis de subsituer dans les consciences les droits de l'individu et l'amour du vivant aux fameux droits du travail et de l'homme sujet de l'état, est bel et bien terminé et définitivement enterré.
le travail et le mépris qu'il mérite ne sera de toute façon qu'une question de temps pour ceux qui lui vouent encore un culte dans les pays constituant l'arrière base de l'expansion mondiale violente et guerrière du capitalisme, qui lorsque celle ci sera accomplie et renforcé par la mise en place de nouveaux moyens de contrôle et de surveillance des populations, risque fort de nous revenir en pleine figure puissance dix en nous montrant combien les termes "illusion démocratique" et "sentiment de liberté lié à notre degré d'embrigadement" ne sont absoluments pas des mots à prendre à la légére.
Répondre à ce commentaire

  libertad
06-04-08
à 23:44

Re:

"Ce travail, qu’en juin 1848 les ouvriers réclamaient les armes à la main, ils l’ont imposé à leurs familles ; ils ont livré, aux barons de l’industrie, leurs femmes et leurs enfants."
Il faut se rappeller aussi que les ouvriers ont lutté contre le machinisme et contre l'organisation industrielle du travail quand ils réclamaient alors du travail ce n'est pas du tout dans le sens où nous l'entendons maintenant, il ne s'agissait pas d'un travail aliéné comme aujourd'hui.
En Angleterre mais aussi en France, les bris de machines furent nombreux, c'est le travail rivé à la machine au Léviathan que les ouvriers combattaient. Ils ne renoncèrent à ce combat que vaincus, écrasés par la bourgeoisie ( 1848, coup d'Etat de Napoléon, semaine sanglante de la Commune ) et c'est le marxisme intégrant l'ordre industriel qui dévia les ouvriers vers un attachement au travail aliéné, tout celà ne fut possible qu'après une défaite.
Sur la discipline au travail nécessitant le désérotisation du corps, on pourra lire Le concept de liberté chez Marcuse
Répondre à ce commentaire

  baccata
07-04-08
à 01:41

Re:


tout à commencé en 1789, si les "sans culottes" avaient  pu rejeté l'encadrement du tiers état, peut être auraient ils pu abolir l'état à une période ou le peuple était la plus grande force armée en france, en rejoignant ainsi leurs compagnons chouans qui je le rappelle avant d'êtres récupérés par leurs anciens exploiteurs, étaient pour la révolution au départ mais se révoltérent trés vite contre celle ci en constatant que leurs conditions de vies ne changeait pas et que bien au contraire celles ci devenaient encore plus dure de par les nouvelles spolations établie par la république bourgeoise elle même. si les nobles purent récupérés à leurs avantages la chouanerie il faut d'abord savoir que c'est parce que les chouans qui tout comme les sans culottes étaient analphabétes n'avaient pas eu suffisaments confiances en leurs seuls capacités d'organiser leurs révoltes qui sinon aujourd'hui aurait été une référence pour les anarchistes autant que la commune de 1871.

sur la révolte des chouans dont beaucoup d'individus ignorent l'origine et l'essence libertaire je vais envoyer un dossier pdf par mail, mais en deux mots pour expliquer ce qui empêcha la chouanerie de devenir ce qu'elle aurait pu être face à la tyrannie monarchique et républicaine, voici le témoignage d'un vendéen :

lien : http://contre.propagande.org/pravda/modules/news/article.php?storyid=161

Parlons un peu de la Vendée, l’autre grand pan de ton œuvre.
Je suis vendéen, mais la Vendée ne m’a pas préoccupé pendant très longtemps. C’est à la mort de ma mère que je suis allé rechercher ce qu’il y avait derrière son accent, à savoir une famille paysanne et un terroir. Peu à peu, je me suis penché sur cette histoire, j’ai fréquenté les archives, et me suis aperçu que l’histoire de la Vendée était piégée, qu’elle avait été transformée et récupérée au 19ème siècle par l’aristocratie et par l’Église. La révolte vendéenne était populaire et très anarchiste finalement. Les paysans et ouvriers - car il y avait tous les ouvriers du Choletais, les tisseurs, les maréchaux-ferrants - se ruaient sur les villes et détruisaient tous les actes notariés. Cette révolte a été récupérée à partir du moment où les Vendéens se sont dits, et cela a été leur tort : « nous sommes trop nombreux, on ne sait pas se battre, il nous faut des officiers ». Ils sont allés chercher les nobles et cela a été la fin de la guerre des francs-tireurs, invincibles soldats. Les Nobles les ont constitués en armée, et ils ont été battus, forcément.







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  baccata
07-04-08
à 01:52

Re:

bon finalement ne sachant s'il est vraiment utile que j'envoie le pdf j'en publie juste l'intro :

                  La chouannerie dans l'Avranchin / par Félix Jourdan
                                                   INTRODUCTION
    Peu de personnes connaissent aujourd'hui l'histoire de la Chouannerie et les causes véritables de ce
soulèvement populaire des provinces de l'Ouest qui, pendant plusieurs années, les mit à feu et à sang.
    On ignore généralement que les bourgeois Jacobins, les intellectuels d'alors, avaient fait la Révolution avec
l'aide du peuple et l'avaient confisquée à leur profit exclusif ; que le peuple n'avait pas eu sa part du gâteau.
    On ne sait pas que les bourgeois Jacobins avaient acquis à vil prix les biens du clergé et de la noblesse,
nationalisés par eux ; qu'ils les avaient payés en assignats dépréciés ; que les fermiers et tenanciers de ces biens
n'avaient fait que changer de maîtres, et que leurs nouveaux maîtres, craignant d'être dépossédés, étaient plus
durs que les anciens.
    On ne sait pas que, sous la dénomination de Chouans, c'était le peuple, c'étaient les paysans et les habitants
des campagnes principalement, qui s'étaient insurgés pour se venger et pour défendre leurs biens réquisitionnés,
leurs droits violés, leurs libertés détruites : liberté de conscience, liberté de croire, liberté de penser, liberté du
commerce, liberté des transactions, des ventes et des achats.
    Suivant attentivement les événements actuels, les comparant avec ceux qui précédèrent la Chouannerie, nous
avons pensé faire oeuvre utile et le moment opportun, en écrivant l'Histoire de la Chouannerie dans l'Avranchin.
                                                             ***
    Nous avons eu recours à l'oeuvre si remarquable de M. de la Sicotière, sur les Insurrections Normandes ; à
l'histoire de Villedieu-les-Poêles, de MM. Grente et Oscar Havard, et à l'histoire de Saint-James-de-Beuvron, de
M. le chanoine Ménard.
    Voulant être impartial, nous avons puisé nos documents aux sources officielles, dans les Archives du District,
à Saint-Lo ; à Avranches, dans les délibérations des Administrations municipales, dans les correspondances
inédites des Commissaires du Gouvernement et des officiers municipaux avec les généraux, avec les
administrateurs du District, avec les administrateurs du Département, avec les représentants du peuple en
mission, avec les représentants de la Manche, avec les membres des Comités de secours, les membres du
Comité de Salut public, avec les Ministres de l'Intérieur, des Finances, de la Guerre et de la Police générale.
    Donnant la date des procès-verbaux et des lettres, chacun, dans le pays, peut vérifier et contrôler, sans frais
et sans déplacement, les récits et les faits relatés dans notre travail.
    Notre seul but a été de rétablir la vérité historique faussée par les partis, et de montrer, preuves à l'appui, que
les populations insurgées n'étaient pas, comme le disaient les Jacobins, oppresseurs, maîtres du pouvoir, qu'un
vulgaire ramassis de scélérats, d'assassins et de brigands. Les Chouans, au contraire, étaient de véritables
belligérants, ayant pris les armes pour défendre leurs biens, leur foi, leur honneur et leur vie.
    JOURDAN.
    En 1789, les populations de l'Avranchin avaient accueilli favorablement les idées nouvelles.
    Le peuple, dans les villes et dans les campagnes, avait vu avec des transports d'allégresse la renonciation
faite par la noblesse et le clergé à leurs privilèges séculaires.
                                                          [p. 2]
    Il avait acclamé avec enthousiasme les décrets de l'Assemblée nationale abolissant les droits, tant féodaux
que casuels, ceux qui tenaient à la main-morte réelle ou personnelle, à la servitude personnelle et ceux qui les
représentaient, les dîmes de toute nature et les redevances qui en tenaient lieu.
    Ce n'était partout que fêtes et réjouissances, feux de joie allumés, autour desquels on dansait en chantant des
chansons patriotiques.
    La milice bourgeoise prit le nom de garde nationale, l'uniforme et la cocarde tricolore ; les villes et les bourgs
s'armèrent.
    Dans les places publiques, même dans les maisons, on dressait un mannequin représentant une hydre à
plusieurs têtes. Chacune d'elles indiquait un impôt. Un homme, armé d'une grande hache, les détachait
successivement du tronc, aux applaudissements de l'assemblée. Une seule tête résistait à ses coups, celle sur
laquelle était écrit : Impôt foncier.
I
    Interprétant à son profit les décrets de l'Assemblée nationale, le peuple considérait comme éteintes les
créances de l'Etat, du clergé et de la noblesse.
    Pour lui, la Révolution qui s'accomplissait ne consistait que dans l'abolition de ces créances ; il ne voulait plus
avoir de créanciers, ne voulait en payer aucun et, d'abord, ne voulait plus payer les impôts, les droits dûs à l'Etat,
les aides, les tailles, et acquitter les corvées.
    Il avait détruit les registres des régies et des fermes, attaqué et violenté les employés.
    Des troubles avaient éclaté dans la paroisse des Loges-Marchis, voisine de la Bretagne, et des actes de
violence avaient été commis contre les employés des fermes du roi.
    Beaucoup d'employés, dans cette partie du bailliage, avaient été chassés ; ordre avait été donné aux autres
de s'en aller.
    Le Comité de 26 membres qui venait d'être élu par les citoyens, réuni au corps municipal d'Avranches, donna
mission à MM. Provost, avocat ; Gauquelin, Morel, avocat au
                                                          [p. 3]
bailliage, de se transporter aux Loges-Marchis pour, avec l'aide de la maréchaussée et des volontaires de la
milice de Saint-Hilaire-du-Harcouët, rétablir l'ordre, réintégrer les commis dans leurs fonctions, faire arrêter les
perturbateurs et les remettre aux mains du Prévôt général de la maréchaussée, pour instruire leur procès.
    Le peuple avait pillé les chartriers des Châteaux et des Abbayes du Mont St-Michel, de Montmorel, de La
Lucerne, de Savigny, pour s'emparer des titres des redevances, des droits féodaux et des dîmes, des titres de
propriété et des titres des rentes foncières, ou les brûler.



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  baccata
07-04-08
à 02:10

Re:

en 1789 les chouans furent donc peut être les premiers à avoir pris conscience que l'obolition des priviléges de la noblesse ne signifiait pas concrétement l'abolition des priviléges d'une manière globale, si seulement à cette époque avait pu vivre un proudhon ou bien encore un elisée reclus pour dire aux chouans : ayez confiance en vous, vous êtes les seuls à pouvoir véritablement changé le cours de votre vie, n'allez pas vers vos anciens tyrans car sinon vous êtes perdus !

imaginons donc que les chouans aient décidés d'autogérer leurs luttes sans l'encadrement des monarchistes, peut ont pensé que la république aurait eu un pretexte justifiant le massacre de ces ouvriers et paysans, et ne peut ont pas pensé que les sans culottes les auraient finalement rejoints dans une lutte contre l'état lui même et contre toute forme d'autorité ?



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  baccata
07-04-08
à 10:43

Re:


en fait ce qu'il aurait fallu immédiatement après 1789 c'est une seconde révolution populaire cette fois ci contre la bourgeoisie et l'état, mais hélas il n'y avait pas encore d'anarchistes à cette époque en france.
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  baccata
08-04-08
à 21:12

sur la confiance en soit des individus en lutte


dans une révolte populaire, outre la solidarité, la confiance en soit propre à chaque individu, est un point centrale permettant à l'avance de savoir si cette révolte sera source d'émancipation ou au contraire sera le point de départ d' une nouvelle tyrannie.

Si bientôt l'humanité tout entière est amené à se révolter et à se solidarisé massivement suites aux différentes catastrophes majeures environnementales donc sociales annoncés, selon moi celle ci aura à choisir parmis deux cas de figures : ou bien se réfugier auprès d'une avant garde autoproclamé des masses qui saisira sa chance d'accéder au pouvoir tout en adaptant les consciences à la naissance de nouvelles structures de contrôles et d'exploitations ayant préalablement fait leurs lits sur le chaos engendré par la libération des forces de production, ou bien l'humanité de par l'absence  d'encadrement ne masquant plus de nouveaux horizons, voudra se débarasser définitivement de ces structures par une prise de conscience préalable permettant à la colère populaire de s'orienter non pas vers des industriels et politiciens qui seront désignés comme de parfaits boucs émissaires, mais principalement envers tout ce qui fondamentalement constitue une autorité politique et économique se situant au dessus du pouvoir décisionnel des individus eux mêmes.

aujourd'hui la question est donc de savoir si dès à présent une majorité d'individus sur terre ont suffisament confiance en eux pour que suite à un tel point de rupture, ceux ci refusent désormais catégoriquement que d'autres s'expriment et décident à leurs places ?
personnellement dans un tel cas de figure je pense que seul  l'abscence d'encadrement par des organisations et autres partis réformistes permettrait assez rapidement cette prise de confiance généralisé facteur d'émancipation, reste à savoir si les anarchistes sauront jouer leurs rôles pour empêcher coûte que coûte cette encadrement et si certains d'entre eux ne commetront pas préalablement l'erreur fatale de ne voir qu'un seul et unique front de lutte en ignorant que des vipères cherchants à préserver les structures de représentativité, sauront ensuite tirer leurs épingles du jeu pour la propre survie de leurs organisations qui dans une société autogéré et sans état anonceraient leurs disparitions et leurs inutilités en même temps que l'état lui même..

pour conclure, je pense que dans un tel mouvement de révolte mondiale, le rôle fondamentale des individus conscientisés sera vraiment de lutter contre toutes les organisations politiques autoritaristes gauches et droites confondus..
s'il advenait à travers le monde, que sans le soutien des anarchistes, la majorité des révoltés non conscientisés empêchent et refusent tout encadrement et toute récupération, je pense dès lors que les leaders des partis de gauches et d'extrême gauches ne tarderaient pas à révéler leurs véritables visages en rejoignant le camp qui est véritablement le leurs, c'est à dire celui du pouvoir. (je dis bien les leaders pas forcément les militants constituant la base de la pyramide des partis, quand bien même la LCR prétend ne pas avoir de dirigeant..)
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  baccata
08-04-08
à 22:11

Re: sur la confiance en soit des individus en lutte


pour prendre un exemple concret lors d'une manif resf pour les sans papiers auquel j'ai participé, des individus considérants que les drapeaux du collectif se suffisaient à eux mêmes, demandèrent à la LCR d'enlever ses drapeaux car y sentant une forme d'encadrement pouvant nuire aux sans papiers eux mêmes...
La réponse ne se fit donc pas attendre, un des "chefs" de la LCR rétorqua que le collectif étant parfois bien content de pouvoir compter sur les militants de la LCR, selon lui la prèsence des drapeaux de son parti étaient donc "légitimes"..
c'est alors que je demandais à ce chef si les membres de son parti pouvait se considérer avant toute chose comme des invididus pouvant éventuellement rejoindre un collectif formé par d'autres individus, ou bien comme des membres marqués à vie du sceau de la LCR ?

pour toute réponse j'eu droit mot pour mot à ceci :

" nous ne sommes pas des anarchistes, de toute façon ont voit ce que donne le libéralisme !.. "     ????!!!!!!



Comment peut on confondre libéralisme économique des forces de production détenues par une minorité d'individus, et l'idéale d'émancipation anarchiste qui en soit est la plus haute expression de ce que pourrait être véritablement le communisme ?!  encore une fois grâce à l'ignorance entretenu par un parti cultivant l'ignorance..

celui ci "rouge de colère" ne m'à hélas pas laissé le temps d'en discuter avec lui.. dommage car j'aurais bien aimé que nous  approfondissions sa vision du capitalisme d'état comme alternative "anticapitaliste" historique...
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  baccata
08-04-08
à 22:24

Re: sur la confiance en soit des individus en lutte


tout cela pour dire qu'il est toujours bon de méditer sur de tels expériences vécues, qui un jour ou l'autre pourraient se reproduire à plus grande échelle lors de choix décisifs qu'auraient à faire plusieurs milliards d'individus..




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