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Comme une dizaine d’autres, le bagagiste avait exercé un recours devant le tribunal administratif de Cergy (Val-d’Oise). Lors de l’audience, la préfecture avait notamment produit des notes de l’Unité de coordination de lutte antiterroriste (Uclat). Pour Mohamed-Ali Lorgat, sa faute est d’avoir hébergé avec son père un ressortissant indien lié à la mouvance islamiste au Royaume-Uni.
Or, le 15 novembre, le tribunal a suspendu la décision du préfet concernant ce salarié, l’homme s’est vu alors remettre un badge provisoire. Le 2 février, le Conseil d’Etat a rejeté le pourvoi que le ministère de l’Intérieur avait engagé contre cette décision et, malgré cet arrêt, Mohamed-Ali Lorgat ne peut plus travailler. Son badge temporaire est arrivé à échéance le 31mars dernier et, depuis, faute de sésame, l’employé s’est résolu à poser des congés jusqu’au 10 mai.
« Il risque d’être licencié à tout moment, heureusement que son employeur se montre compréhensif », commente Me Blandine Sibenaler, son avocate, qui précise que M. Lorgat « se rend tous les jours à la police de l’air aux frontières (PAF) ». Elle-même assure avoir sollicité à plusieurs reprises préfecture et sous-préfecture, en vain. « Je considère ce silence comme une décision implicite de refus du préfet. Cela va m’obliger à ressaisir le tribunal administratif la semaine prochaine », envisage la juriste. Contactée hier, la préfecture de Seine-Saint-Denis n’a pas tenu à faire de déclaration sur cette affaire.
samedi 28 avril 2007.