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Travail du sexe.com :
"Manifestation, mardi à Bombay, de milliers de «dancegirls» contre la décision du gouvernement de l'Etat du Maharashtra, dont Bombay est la capitale, de fermer ces institutions de la vie locale. Incarnation de l'esprit tolérant de la capitale économique indienne, ces défouloirs nocturnes — les filles dansent habillées — sont accusés d'avoir «brisé le tissu social de l'Etat» et «corrompu la jeunesse». La décision de Bombay a provoqué une levée de boucliers, des danseuses, patrons de ces bars mais aussi des féministes et de certaines ONGs. Car si certains des 1.500 bars visés servent de couverture à la prostitution, la plupart sont jugés inoffensifs et ont l'avantage de créer des emplois dans cette ville de 18 millions d'habitants où les pauvres luttent pour garder la tête hors de l'eau.
Recrutées pour leur beauté, les dancegirls sont en effet issus de milieux modestes. Filles de prostituées, d'anciens ouvriers du textile ou issues de communautés de danseurs venues d'autres régions, beaucoup vivent dans des bidonvilles. Dotées d'un syndicat, elles sont libres et touchent 70 % des pourboires, ce qui leur permet d'empocher jusqu'a 400 euros par mois, soit l'équivalent de ce que gagne un ingénieur informatique. Si elle est appliquée, la décision gouvernementale va mettre au chômage plus de 300.000 personnes, dont environ 75.000 femmes qui, faute d'alternative, ont toutes les chances de se retrouver sur le trottoir.
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