Lu sur
Inventin : "Depuis
vingt ans que j’ai posé le pied dans le Tarn, tout en gardant l’autre à
Athènes, je n’ai jamais vu se développer de projets libertaires de
grande envergure dans ce département. Les initiatives importantes sont
plutôt du genre Amap, sel, modèles économiques alternatifs, zones de
gratuité, souvent à l’initiative du groupe Attac, assez actif et radical
par rapport à beaucoup de ceux que j’ai pu rencontrer en tournant en
France. Pas mal de mobilisations ponctuelles aussi, notamment sur des
actions de solidarité, par exemple les alertes RESF. Mais rien de tout
ça, jusqu’ici, n’était à proprement parler libertaire. Rien ne remettait
profondément en question la relation au pouvoir au point d’envisager sa
destruction et de repenser toute la société.
Tout
a changé en un an. Oui, vous avez bien lu : un an seulement. Pourquoi ?
Parce que l’expérience née de la nécessité a pris le relais des débats
théoriques. Un vent vif, frais et fraternel souffle sur le Tarn, depuis
la forêt de Sivens dans le nord-ouest jusqu’à la montagne Noire (joli
nom, n’est-ce pas ?) au sud-est. Une résistance s’est progressivement
mise en place, au point de faire sans forcément le dire ce que nous
disions jusque-là sans parvenir à le faire.
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