Beaucoup s’étonnent des événements de ces derniers jours à La Villeneuve; ainsi que d’autres récents faits divers, si brutaux qu’ils ont attiré une attention nationale. Les plus naïfs, ceux qui ne connaissent Grenoble qu’à travers les articles de complaisance de
Libération et d’autres médias, s’ébahissent : « Vraiment, est-ce bien la même technopole, ce « laboratoire grenoblois », place-forte du CEA, de Minatec et des hypertechnologies où, voici un mois,
Libération et le
Nouvel Observateur nous conviaient à venir écouter le maire Michel Destot, et forces enflures céphaloïdes, pérorer lors des «
Etats Généraux du Renouveau? » Est-ce bien cette cité futuriste où le Musée Dauphinois consacre une exposition à la gloire de « l’homme augmenté » et des robots, « une espèce en voie de développement » ?
Ces « émeutes », ces rixes, ces crimes,
c’est le retour du réel. Les lignes ci-jointes offrent aux amnésiques
un ahurissant, écoeurant, florilège de déclarations du technogratin
(sources à l’appui) ; de ses manifestations de mépris et d’oppression
envers l’humanité ordinaire sommée de déguerpir, de s’écraser ou de se
faire oublier dans les arrière-fonds de la technopole. Un jour, les
techno-rats jaillissent à la surface et les techno-maîtres s’effarent.
Lisez « La Villeneuve, c’est la technopole » , et ne soyez plus étonnés.
Pièces et Main d’Oeuvre