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L'En Dehors


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la peur du sectarisme ou la réaction triomphante

Ce texte se veut écrit en réaction à un propos que l'on peut souvent s'entendre dire quand on adhére à une philosophie partagée par peu de monde. Ce propos est à mon avis un argument émis à la base par des réacs ( peut-etre qu'en lisant l'article vous trouverez que ce terme n'est pas approprié, libre à vous de le remplacer par un autre) pour éloigner les gens de cette théorie. Cet argument s'exprime souvent par des phrases du genre " mais vous croyez détenir l'unique vérité", pour ces gens (qui sont souvent conformistes et ont peu d'idées qui s'éloigne de celles qu'ils entendent au coiffeu-se-r ou à la télé) donc il y a plusieurs vérités et croire le contraire équivaut à faire preuve de sectarisme.

L'autre jour sur indymédia, dans un article consacré à une manif végétarienne (où tous les beaufs du site ont put sortir de bonne blague, allez voir c assez impressionnant) une personne déclara que nous les végétarien-ne-s nous croyons détenir l'unique vérité, ce qui nous rendaient intolérant et sectaire (ça peut etre vrai malheureusement), lui/elle par contre respecte notre choix , il/elle fait tuer des animaux mais nous dévons respecter son choix au nom de des multiples vérités (je ne cite pas cette personne mais ce sont les sous-entendus dévelloppés par ce genre de propos).

Si l'on suit ce raisonnement nous devons respecter le choix du raciste car sinon ce serait faire preuve de sectarisme. Nous devons donc à la fois croire en nos idées tout en admettant que les idées opposées sont vrai aussi! Bien sur des sujets tels que le racisme ou d'autres acceptés par une majorité, personne n'oserait faire ce genre de discours, c uniquement sur des thémes moins connus, moins acceptés tel que l'anarchisme, l'antispécisme, l'antiagisme...Vous y avez peut-etre eu droit vous aussi. En fait pour ces gens il est sectaire de croire en ses idées (sauf si ce sont celles qui sont majoritairement acceptés), il faut y croire en respectant celles qui sont opposés.

Pour moi il est clair que je détiens la vérité et que tout ceux qui ne sont pas d'accord avec moi ont tort. Je le dis de maniére crue mais ce n'est pas pour provoquer (un peu quand même, gniark gniark), je m'explique: si je pense en tant qu'anar que l'autorité est un mal et que la liberté est la valeur supréme, c ce que JE CROIS, il est donc impossible pour moi de croire le contraire, je crois donc détenir la vérité. Un raciste croit qu'il a raison et que ceux qui ne croit pas comme lui ont tort, il en est de même pour un antiraciste. Qui alors osera dire "regardez moi ces sectaires, ils disent tout les deux détenir la vérité, je ne rejoindrai donc aucun des deux camps". Pourtant nous sommes dans l'obligation de choisir, il n'y a pas de troisiéme voie et il en est de même pour l'anarchisme et l'archisme (si je parle de ça c que certaines connaissances m'ont dit avec plus ou moins de sous-entendus que l'anarchisme ne leur convenait pas parce que, en gros, on CROYAIT TROP (?) à nos idées).

Il est vrai aussi que certaines choses ne détiennent pas de vérité, c dans ce cas juste une question de gout: musique, peinture... Qu'on m'explique par quels miracles des gens arrivent à savoir que la musique de britney spears est musicalement de la merde? britney spears est une conne, OK. Ses fans sont manipulés pour aimer ça et que ça OK, elle dit rien dans ces textes alors que c un devoir qd on a le pouvoir le faire, OK Que c autant de raisons pour la boycotter OK Mais musicalement il n'existe pas de critére pouvant dire que c de la merde (le fait que la musique soit sophistiqué n'a aucune importance: la musique de jimmy hendrix a beau etre trés sophistiqué elle me fait chier et je préfére un morceau de punk bien basique qu'un enfant de quatre pourrait refaire).

Pour ce qui est des domaine où des messages sont devellopés (livres, films) ce n'est pas que une question de goùt . Je tiens à préciser que je n'écoute pas de varieté car leurs auteurs sont des con-ne-s, qu'ils font du fric etc... et parce que cela me rappelle trop tout ces gros con-ne-s de conformistes. Ce paragraphe n'avait pas grand chose à voir avec le reste mais je tenais à en parler.

Je suis conscient que ce texte est un peu chaud à comprendre vu comment je pars dans tout les sens mais je pense que le sujet est important: certain-e-s d'entre nous font des compromis pour ne pas paraitre sectaire, d'autre justifient leur position par cet argument des vérités multiples/respect. Autre point: il me parait évident que même si je pense détenir la vérité à tels ou tel sujets JE PEUX CHANGER D'AVIS. Il ne s'agit pas dans ce texte de faire l'apologie du sectarisme mais de le remettre à sa place et surtout il s'agit de nous redonner confiance: on a tendance à ne plus oser affirmer des trucs genre " l'autorité c le mal, la liberté c le bien" (ou un autre slogan si celui-ci ne vous plait pas) de peur de paraitre sectaire mais en ayant peur de cela on se fragilise et on se rend incohérent. J'espéres que ce texte est compréhensible.

Casério

Ecrit par caserio, à 23:40 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  Lanarko
17-02-04
à 11:16

sur la/les vérité(s)...

T'inquiètes, il est, à peu prés, compréhensible ton texte. Sinon, ce que tu exprimes sur la vérité est à mon avis assez juste. Je ne différe de toi là-dessus que sur la terminologie retenue. Je pense que la mienne est plus adéquate (c'est ma vérité...lol). A savoir qu'au lieu de parler de vérités multiples, je préfére parler de vérités subjectives, propre à chaque individu, en opposition à l'hypthétique vérité objective, par définition universelle. Cela s'envisage aisément, et tu le soulignes, pour les opinions politiques par exemple : le raciste pense détenir la vérité, à l'instar de l'anti-raciste, alors que tous deux ne détiennent que leur vérité propre et aucunement LA vérité. Toutefois, limiter ce concept de double vérité à la sphère subjective (ce qui appartient par définition à l'individu : cf. les opinions) me semble dommage. Ainsi, à mon sens, la vérité n'existe en aucune façon : dire le ciel est bleu n'est pas une vérité objective. En effet, prenons deux individus, A et B.

A dit : le ciel est bleu. B dit : le ciel est bleu.

Il semble, puisque deux individus constatent la même chose, qu'il s'agisse d'une vérité objective. Toutefois, seul le langage est identique : A et B perçoivent la couleur du ciel à travers leur vue...qui est un sens, donc nécessairement subjectif. Si tous les deux arrivent à un consensus, il n'en reste pas moins possible, voire même probable, que la couleur que B dénomme "bleu" n'a rien à voir avec le "bleu" de A. De fait, on peut en conclure que la vérité objective n'existe que par et dans le langage qui sert à unifier les perceptions individuelles du réel.

C'était peut-être un peu space, à vous de voir, mais le texte était une trop belle invite pour que je ne vous expose pas cette théorie et la question fondamentale qu'elle renferme : le "réel" existe-t-il en dehors de la perception que j'en ai ?
Répondre à ce commentaire

  caserio
17-02-04
à 14:17

Re: sur la/les vérité(s)...

Je ne peux qu'etre d'accord avec toi sur ton concept de vérité subjective dans l'exemple que tu donnes, néanmoins je continue à penser (à tort peut etre) que dans certains domaines il y a une vérité objective et unique. Par exemple il parait difficile de nier que le souhait de tout individu est le bonheur, même si, et là on peut parler de vérités subjectives, certaines personnes trouvent leur bonheur par exemple dans la "souffrance" (sado-maso), mais il reste quand même cette vérité universelle qui veut que ces personnes, dans cette action (et dans toutes les autres) ait cherché le bonheur. Pour ce qui est du racisme, je persiste à penser qu'il y a une vérité universelle, que l'un des deux détient la vérité, dans mon cas je pense que c l'anti-raciste qui la détient. D'ailleurs cette vérité est confirmé par la précédente (celle qui veut que tout le monde cherche le bonheur) car celle-ci étant une vérité nous ne pouvons nier le droit de chaque individu, indépendamment de sa couleur de peau, à vivre heureux (donc sans etre victime du racisme).
En fait je suis d'accord avec ce que tu dis dans le deuxiéme paragraphe sur les vérité subjectives du ciel bleu, mais je ne te suis pas dans le premier paragraphe. Peut etre aussi que je n'ai pas bien pigé ta premiere partie.
Répondre à ce commentaire

  caserio
17-02-04
à 14:19

Re: Re: sur la/les vérité(s)...

note: ne cherchez pas de lien entre le titre et le texte, il n'y en a pas car j'ai oublié une partie de ce que je voulais dire au fur et à mesure que j'écrivais.
Répondre à ce commentaire

  Jean
18-02-04
à 00:02

Tien, pour changer, je vais dire que je suis pas trop d’accord. Enfin non, disons que je ne suis pas d’accord avec les termes en lesquels vous posez le problème. Je suis d’accord sur la difficulté que soulève le relativisme/subjectivisme : en effet soit on accepte le relativisme et alors on a du mal a justifier ses choix, et surtout, « évangéliser » autrui, soit on affirme avec force ses convictions (mot que je préfère à « croyance ») et dans ce cas là on peut facilement tomber dans le totalitarisme. C’est donc que fonder son attitude sur la « vérité » pose problème.

Mais a-t-on besoin d’une vérité objective pour faire des choix de vie ? Personnellement, je ne juge pas de la validité de mes actions/choix… en les ramenant à un étalon-vérité, mais en estimant si j’améliore le mal-être et les conditions d’existence, qu’il s’agisse de moi ou d’autrui, en agissant ainsi. Alors vous direz, agir pour réunir les conditions nécessaire pour que tout un chacun puisse expérimenter le bonheur, n’est ce pas obéir à une vérité ? Je dirais plutôt que c’est un <i>constat</i> issu de ma propre expérience et de ce que je vois autour de moi. On se sent toujours mieux quand on est dans de bonnes conditions (psychologiques et matérielles) !

Reprenons l’exemple du racisme : je me fous de savoir s’il y a une vérité concernant le racisme, et si c’est être dans le « vrai » que d’être antiraciste. On peut me démontrer scientifiquement que la discrimination est nécessaire pour l’amélioration et la pérennité de quelques uns : rien à battre. Je vois que la discrimination, l’exclusion et l’injustice provoque de la souffrance et c’est pour moi une raison suffisante de combattre cela, et non parce que ma « vérité » c’est racisme = pas bien et anti-racisme = bien. A la limite ces dernières propositions sont des moyens pratiques de communiquer une certaine attitude positive, mais elles sont déjà en décalage avec le but premier (le but à rechercher c’est pas d’être anti-raciste, mais de limiter la souffrance due à l’injustice, etc).
Voilà pourquoi je trouve « l’humanisme » un peu foireux. Ca signifierait que parce que essentiellement nous avons tous une nature humaine, alors nous sommes en raison de cette nature tous égaux. Sans s’appesantir sur cette idée d’égalité, qu’est ce qu’on fait de ceux qui n’ont pas cette <i>nature</i> ? La notion d’être sensible (qui peut expérimenter la souffrance) est déjà plus pertinente. D’une part on reconnaît l’autre dans son individualité et non dans une abstraction qui serait un dénominateur commun.

En fait, on doit chercher des vérités pour se donner de la solidité. En effet si je vis dans le vrai, je suis en quelque sorte en accord avec les règles du monde, ce qui me rassure sur mon existence. A partir du moment ou ma vérité est menacée, c’est mon existence qui est menacée, et alors je montre les dents. Mais le monde ne cesse de nous montrer que ce n’est pas la bonne façon de voir les choses. Ne serait-ce que parce que les autres existent, et se comportent différemment. D’où le travail pour propager sa vérité, et on tombe dans l’évangélisme. La différence est fine entre la proposition d’une alternative, et l’embrigadement. Si on garde pour priorité de conserver son ouverture d’esprit et de ne pas blesser mes interlocuteurs, on peut être ferme et doux à la fois, sinon j’appelle ça de l’intégrisme, et plus de la radicalité. C’est un peu comme ça que je vis mon individualisme… Si je suis sûr de Moi, de Mes convictions, je n'ai pas à être sur la défensive face aux autres, et au contraire, je peux même être ouvert, et ce, avec sérénité. Donc non, la peur du sectarisme ne s'identifie pas à de la réaction, désolé...

Ca commence à faire long, et puis je suis fatigué, donc je blablaterai plus tard du lien que ça a avec le végéta*isme une autre fois… désolé…
Répondre à ce commentaire

  Jean
18-02-04
à 00:03

Tien, pour changer, je vais dire que je suis pas trop d’accord. Enfin non, disons que je ne suis pas d’accord avec les termes en lesquels vous posez le problème. Je suis d’accord sur la difficulté que soulève le relativisme/subjectivisme : en effet soit on accepte le relativisme et alors on a du mal a justifier ses choix, et surtout, « évangéliser » autrui, soit on affirme avec force ses convictions (mot que je préfère à « croyance ») et dans ce cas là on peut facilement tomber dans le totalitarisme. C’est donc que fonder son attitude sur la « vérité » pose problème.

Mais a-t-on besoin d’une vérité objective pour faire des choix de vie ? Personnellement, je ne juge pas de la validité de mes actions/choix… en les ramenant à un étalon-vérité, mais en estimant si j’améliore le mal-être et les conditions d’existence, qu’il s’agisse de moi ou d’autrui, en agissant ainsi. Alors vous direz, agir pour réunir les conditions nécessaire pour que tout un chacun puisse expérimenter le bonheur, n’est ce pas obéir à une vérité ? Je dirais plutôt que c’est un constat issu de ma propre expérience et de ce que je vois autour de moi. On se sent toujours mieux quand on est dans de bonnes conditions (psychologiques et matérielles) !

Reprenons l’exemple du racisme : je me fous de savoir s’il y a une vérité concernant le racisme, et si c’est être dans le « vrai » que d’être antiraciste. On peut me démontrer scientifiquement que la discrimination est nécessaire pour l’amélioration et la pérennité de quelques uns : rien à battre. Je vois que la discrimination, l’exclusion et l’injustice provoque de la souffrance et c’est pour moi une raison suffisante de combattre cela, et non parce que ma « vérité » c’est racisme = pas bien et anti-racisme = bien. A la limite ces dernières propositions sont des moyens pratiques de communiquer une certaine attitude positive, mais elles sont déjà en décalage avec le but premier (le but à rechercher c’est pas d’être anti-raciste, mais de limiter la souffrance due à l’injustice, etc).
Voilà pourquoi je trouve « l’humanisme » un peu foireux. Ca signifierait que parce que essentiellement nous avons tous une nature humaine, alors nous sommes en raison de cette nature tous égaux. Sans s’appesantir sur cette idée d’égalité, qu’est ce qu’on fait de ceux qui n’ont pas cette nature ? La notion d’être sensible (qui peut expérimenter la souffrance) est déjà plus pertinente. D’une part on reconnaît l’autre dans son individualité et non dans une abstraction qui serait un dénominateur commun.

En fait, on doit chercher des vérités pour se donner de la solidité. En effet si je vis dans le vrai, je suis en quelque sorte en accord avec les règles du monde, ce qui me rassure sur mon existence. A partir du moment ou ma vérité est menacée, c’est mon existence qui est menacée, et alors je montre les dents. Mais le monde ne cesse de nous montrer que ce n’est pas la bonne façon de voir les choses. Ne serait-ce que parce que les autres existent, et se comportent différemment. D’où le travail pour propager sa vérité, et on tombe dans l’évangélisme. La différence est fine entre la proposition d’une alternative, et l’embrigadement. Si on garde pour priorité de conserver son ouverture d’esprit et de ne pas blesser mes interlocuteurs, on peut être ferme et doux à la fois, sinon j’appelle ça de l’intégrisme, et plus de la radicalité. C’est un peu comme ça que je vis mon individualisme… Si je suis sûr de Moi, de Mes convictions, je n'ai pas à être sur la défensive face aux autres, et au contraire, je peux même être ouvert, et ce, avec sérénité. Donc non, la peur du sectarisme ne s'identifie pas à de la réaction, désolé...

Ca commence à faire long, et puis je suis fatigué, donc je blablaterai plus tard du lien que ça a avec le végéta*isme une autre fois… désolé…
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