Lu sur
CQFD : "Deux ans après la roborative bio
Anselme Bellegarrigue, le
premier des libertaires (éditions Libertaires), son auteur, Michel
Perraudeau, frappe plus fort en sortant à l’Âge d’Homme, sous le titre
Textes politiques, l’œuvre quasi complète du fracassant polémiste du XIXe siècle. Accusant les socialistes de vouloir «
faire de la société une immense ruche », Bellegarrigue ne tomba dans aucun de leurs panneaux. Il fustigea la démocratie participative «
s’engraissant sur le dos des électeurs ». Il fila une frottée au principe même de gouvernement («
Le pouvoir ne possède que ce qu’il prend au peuple »). Il vitupéra contre «
le dogme de la résignation, de l’abnégation, de la renonciation à soi-même »
et contre le grégarisme. Il se fit le chantre avec la virulence d’un
Stirner de l’individualisme libertaire. Il jeta les bases d’une société
harmonieuse sans État dans son journal
L’Anarchie. « Journal de
l’ordre » (1859) dont il était l’unique rédacteur. Et, en attendant le
grand chambard, il exhorta à l’abstentionnisme et à la désobéissance
passive systématique. C’est probablement lui, en effet, qui exposa
anonymement dans le quotidien toulousain
La Civilisation la «
théorie du calme plat »
consistant à ne plus même prendre connaissance des lois en vigueur et à
répondre par la léthargie à tout arrêté municipal ou à toute autre
directive officielle jusqu’à ce que l’appareil social tout entier soit
cocassement paralysé par cette symphonie de fins de non-recevoir.
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