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No Pasaran : "Le courant de la Nouvelle Droite, composé du GRECE et du Club de L’Horloge, eut une influence importante dans les milieux conservateurs au cours des années soixante-dix.
La pensée du Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne (GRECE), organisation métapolitique fut active surtout entre 1968 et 1986 [1]. Anne-Marie Duranton-Crabrol a bien montré le poids de cette école de pensée sur l’opinion conservatrice.
Composant une véritable "génération droitière", plusieurs personnages
proche de la droite et connus à divers titres adhérèrent ou
collaborèrent avec ce mouvement [2]. Alain de Benoist était l’animateur
de ce cercle de pensée qui exaltait un droit à la différence banalisant
les préjugés raciaux [3]. Une idéologie de supériorité de la
"civilisation blanche" était reprise et diffusée sous la forme d’une
réflexion intellectuelle. La sociobiologie était sollicitée, au même
titre que les thèses sur l’origine du sousdéveloppement économique ou
l’idée selon laquelle les "nonblancs" étaient incapables de maîtriser
leur milieu naturel. La solution préconisée était un repli sur l’Europe
en organisant une "Europe des ethnies" [4]. Les théories du GRECE se
résument en une approche biologique des groupes humains et en
l’exaltation de valeurs élitistes. L’inégalité des hommes était mis en
avant en opposition à l’idéologie communiste et les populations du
Tiers-monde devenaient leur cible. Louis Pauwels, proche de la Nouvelle
Droite, l’évoquait clairement en 1981 dans Le droit de parler. Ce
dernier déclara qu’il fallait renverser le "grand tabou" de
l’égalitarisme [5]. Jean Cau, adepte du repli hexagonal et lui aussi
collaborateur du GRECE, était encore plus virulent contre ce
nivellement considéré comme un "virus filtrant dans tout le corps
social". Ce journaliste exprimait dès 1973 une méfiance à l’égard des
populations extra-européennes annonçant la volonté de repli qui animait
la Nouvelle Droite et avec elle, l’opinion conservatrice :
"Aimez-ci et ça ! Aimez "le pauvre, le méchant, le tordu, l’hébété !",
Aimez le Blanc, le Noir, le Jaune et le Rouge ! Aimez le Biafrais et
l’Arabe et le Palestinien et le Pakistanais ! Et le Chinois ! Un
milliard de Chinois ! Amour entre les nations et les peuples ! Amour
entre les sexes ! Amour... Vous avez soufflé tant et tant que la
baudruche a explosé et que personne, en ces décades de fer et de
plastique, n’aie en vérité, d’amour étroit, que sa propre personne" [6]
Une réflexion qui sous-tendait le rejet des immigrés prit forme de
manière insidieuse dans la mesure où la question ne fut jamais abordée
clairement [7]. La prise de conscience d’un Occident menacé inquiétait
beaucoup les milieux de la Nouvelle Droite, comme en témoigne plusieurs
réunions du GRECE à ce sujet [8]. Indirectement, la Nouvelle Droite
agitait l’épouvantail de "l’étranger-barbare" symbolisant cette
décadence [9]. Indirectement, la Nouvelle Droite agitait l’épouvantail
de "l’étranger-barbare" symbolisant cette décadence9. Michel Droit,
écrivain et membre du GRECE, se définissait volontiers comme
conservateur et réactionnaire dans La coupe est pleine, en 1975 [10].
On retrouvait cette reflexion dans un recueil d’articles de Maurice
Druon, autre figure de la droite ayant collaboré au GRECE, intitulé
Attention la France :
"La France, comme toute réalité vivante, a le devoir de se perpétuer.
La France a dans l’ordre de la civilisation, un rôle, une place, une
vocation, que nul ne lui conteste dès lors qu’elle les exerce ou les
remplit. La France a une responsabilité vis à vis de tous les peuples
qui parlent sa langue, utilisent ses schémas de pensée, s’inspirent de
ses lois, coopèrent avec elle. Elle est quand elle le veut, porteuse
d’exemple. Elle peut si elle le veut, faire que le destin du monde et
de l’espèce humaine ne se joue pas sans elle" [11]
Sous le septennat de Valéry Giscard D’Estaing des personnalités de
droite furent séduites par les idées du GRECE. Entre 1977 et 1980
notamment, la thématique de l’enracinement chère à la droite présageait
de la notion d’identité. Le nouveau discours raciste était celui du
respect des différences [12] La hantise du déclin de la race blanche
était l’idée centrale que l’on retrouvait par exemple dans l’ouvrage de
Philippe Malaud, La révolution libérale [13] ou de Michel Poniatowski,
L’avenir n’est écrit nulle part [14]. Dans une approche plus directe
encore, Jacques Médecin imprégné de l’idéologie "néo-droitière" dans
l’ouvrage Le terreau de la liberté en 1978, voyait l’immigration comme
"un drame majeur de notre temps".
Le maire de Nice évoqua le "choc des civilisations" comme un grave danger pour la France :
"Si l’on veut éviter à notre pays l’aventure du racisme, il ne suffit
pas de dresser des barrières contre l’immigration. Il faut permettre à
notre peuple de retrouver ses racines, dans son territoire, dans sa
lignée, dans le cercle des ses activités et dans la continuité de son
histoire" [15].
L’opinion de la droite conservatrice se trouva en contact direct avec
l’idéologie de la Nouvelle Droite à partir de 1978, lorsque fut lancé
Le Figaro-Magazine. L’hebdomadaire à forte audience devint un lieu
d’expression de l’opinion conservatrice sur l’immigration. Les thèses
"néo-droitières", notamment à travers les éditoriaux de son directeur
Louis Pauwels, y avaient libre cours [16] La création du Figaro-
Magazine constituait la première étape d’un programme de reconquête des
mentalités françaises par une droite conservatrice durcie. Le GRECE ne
fut véritablement révélé à l’opinion publique qu’à l’été 1979
lorsqu’une polémique agita les intellectuels sur les caractéristiques
de cette organisation accusée par les antiracistes et la gauche [17] de
véhiculer des thèses racistes dangereuses [18] Dès lors, son influence
déclina. Toutefois, lors du XIXème Colloque national du GRECE en 1985,
Une certaine idée de la France, Alain de Benoist exposa ses réflexions
sur l’identité nationale [19]. Le film Pierre et Djemila en 1987, de
Gérard Blain portait la griffe du GRECE : le coscénariste n’était autre
que Michel Marmin ancien membre de l’organisation. Le thème décliné
était celui de l’impossible rapprochement des cultures, symbolisé par
l’impossible amour entre un Français et une Algérienne. Sa présentation
au festival de Cannes déclencha une polémique [20]. Emanation du GRECE,
le Club de L’Horloge créé en 1974 par Yvan Blot et Jean-Yves Le Gallou,
membres de la haute-administration, était plus engagé sur le terrain
politique élaborant des propositions à l’usage des partis et des
gouvernements. Il prônait un durcissement de la politique
conservatrice, instillant progressivement le principe de la "préférence
nationale". Ses membres ont peu à peu rallié les partis de la droite
puis le Front national, sensibilisant les états-majors au problème de
l’immigration en lien avec l’identité nationale au début des années
quatre-vingt à l’image de l’ouvrage de Jean-Yves Le Gallou en 1985,
intitulé La préférence nationale réponse à l’immigration [21] et du
XIVème Colloque du Club de l’Horloge en janvier 1988, Antiracisme et
Identité où les participants dénoncèrent "l’antiracisme égalitaire
producteur de racisme puisqu’il nie les identités" [22].
La mouvance de la Nouvelle Droite, "grécistes" ou "horlogers", a
constitué une référence idéologique pour ce que Pascal Ory a appelé
"une justification intellectuelle moderne de la xénophobie française"
[23]. L’opinion conservatrice a puisé dans cette pensée pour justifier
l’attitude réservée voire hostile à l’encontre des immigrés. La thèse
de Gislaine Desbuissons a montré comment le GRECE a constitué une sorte
de réservoir idéologique à la droite politique [24], des passerelles
existant bien entre la sphère politique et la sphère métapolitique :
nombre de personnalités de droite s’impliquèrent dans le GRECE ou le
Club de L’Horloge et réciproquement surtout entre 1983 et 1985 [25].
L’irruption du couple identité nationale-immigration 1983-1985, la
révélation dans l’opinion Le lien entre identité nationale et
immigration s’est concrétisé de manière assez brutale entre 1983 et
1985. Le journaliste Dominique Jamet a analysé le malaise français en
juin 1985 :
"Nous vivons dans un pays que la décadence et l’obscure conscience de
cette décadence ont rendu xénophobe, un pays qui, ne parlant plus sa
langue et n’inventant plus la civilisation, a peur de l’influence des
autres" [26].
Plantu a symbolisé cette évolution dans un dessin d’octobre 1985 : une
Marianne alitée et sous l’aspect d’une "malade imaginaire" suivait les
conseils de son médecin- Sganarelle sous le traits de Jean- Marie Le
Pen. Celle-ci se plaignait : "J’ai mal à la tête", ce à quoi son
rebouteux réplique : "Les étrangers !" puis, "J’ai des vertiges !" ; à
quoi le même personnage lui rétorque avec insistance : "Les étrangers
vous dis-je !" [27].
En 1985, la thématique de l’identité nationale se rattacha à celle de l’immigration.
L’impulsion était donnée par l’extrême-droite, dans les discours mais
aussi à travers l’Alliance générale contre le racisme et pour le
respect de l’identité française (AGRIF) créée en 1985. Le Club de
l’Horloge, proche des idées du Front national organisa en avril 1985 un
colloque intitulé L’identité de la France [28] où l’idée d’une identité
française perturbée par les travailleurs immigrés fut au coeur des
débats. Un autre colloque du Groupe de recherches et d’études sur la
civilisation européenne (GRECE), tenu le 24 novembre 1985 à
Nogent-sur-Marne, avait pour thème, Une certaine idée de la France [29].
Tous les pôles de l’opinion publique reprirent cette thématique :
réunions et débats animèrent les milieux politiques et intellectuels.
Fin 1984, au cours d’un colloque international de la revue Peuple
méditerranéens, une question revint souvent : le racisme est-il lié à
la crise de l’identité nationale ? [30]. Le club socialiste Espaces 89,
organisa en mars 1985 un colloque L’identité française, en déclarant sa
volonté de combattre"la vision tragique de l’identité" [31].
Puis en novembre, dans le cadre de la convention nationale de la LICRA,
un colloque Identité nationale et différences culturelles réunit
plusieurs centaines de participants [32]. Pour Valéry Giscard D’Estaing
dans Valeurs actuelles, l’immigration constituait "une menace pour
l’identité française" [33], et la défense de l’identité nationale
revenait souvent dans Le Figaro en 1985 [34], avant d’être inscrite
dans la plate-forme électorale RPR-UDF en vue de élections législatives
de mars 1986 dans le paragraphe concernant l’immigration : Une
communauté nationale mieux affirmée dans son identité [35].
Le 3 mai 1985, Le Monde titrait en première page, A la recherche de
l’identité française [36] pour décrire les nouveaux enjeux du débat.
L’affrontement médiatisé qui opposa en novembre 1985 Alain Peyrefitte
et Harlem Désir sur l’identité nationale marqua les esprits : deux
visions de la France s’opposaient et les profonds désaccords existant
entre les deux hommes traduisaient la division de l’opinion [37]. Ce
n’était pas un hasard si Fernand Braudel, l’un des historiens les plus
connus du grand public intitula sa dernière oeuvre, fin 1985,
L’identité de la France [38]. Braudel consacra le dernier chapitre de
son ouvrage à l’immigration, non sans livrer un message ambigu, qu’il
eut du mal à définir précisément dans un entretien au Monde [39]. La
réapparition de l’extrême-droite, les nouvelles réalités de
l’immigration correspondent à une rupture mentale confirmée par des
sondages entre 1984 et 1991.
Y. Gastaut et alii.
[1] Ce groupement fut fondé à Nice en 1968, bénéficiant des faveurs du
maire Jacques Médecin. Voir Anne-Marie Duranton Crabol, Visages de la
nouvelle-droite, le GRECE et son histoire, Paris, Presses de la FNSP,
1988, pages 32-34.
[2] Tiré de Pierre Vial, Pour une renaissance culturelle, le GRECE prend la parole, Paris,Copernic, 1979, pages 270- 272.
[3] Ibid. A la base se trouvait le courant nationaliste, pro-européen,
révolutionnaire et activiste : la Fédération des étudiants
nationalistes (FEN) créée en 1962, liée à la revue Europe-action
dirigée par Dominique Venner qui publia notamment le Manifeste de la
classe 60, outil de renouvellement doctrinal qui mettait en avant un
nationalisme fondé sur la préservation de la race blanche et de
l’Occident.
[4] Guy Héraut, L’Europe des ethnies, Nice, Presses d’Europe, 1963 (rééd 1974).
[5] Louis Pauwels, Le droit de parler, Paris, Albin Michel, 1981, pages
285-287, reproduction d’un article paru dans le Figaro, le 21 février
1981.
[6] Jean Cau, Les écuries de l’Occident, in Traité de morale I, Paris, La Table ronde, 1973, page 185.
[7] Voir Anne-Marie Duranton-Crabol, Visages de la Nouvelle Droite, le
GRECE et son histoire, op.cit., l’auteur même s’il elle y fait allusion
ponctuellement, ne traite pas spécifiquement des rapports entre la
Nouvelle Droite et l’immigration. Voir l’absence de la question de
l’immigration dans les ouvrages dirigés par Alain de Benoist, Vu de
droite, Paris, Editions Copernic, 1977 ou Les idées à l’endroit, Paris,
Editions Libre Hallier, 1979. De même, Pierre Vial, l’une des figures
du GRECE n’évoquait pas plus ce thème dans l’ouvrage Pour une
renaissance culturelle, op.cit..
[8] Cf. le détail du programme d’étude du GRECE entre 1968 et 1979, in
Pierre Vial Pour une renaissance culturelle, op.cit., pages 273-282 :
notamment conférence débat, L’Occident est-il condamné ? à Nice, le 4
février 1974 avec Jean Raspail et Jacques Médecin ; Racisme et
Antiracisme, le "droit à la différence", conférence débat à Nice en
1975 avec Alain de Benoist, Michel Marmin et Jean-Claude Valla.
[9] Voir les travaux d’un groupe issu du GRECE, le GARAH (Groupement
d’action et de recherche pour l’avenir de l’homme) entre 1972 et 1978
dont le but était d’étudier et d’analyser les éléments nouveaux qui
venaient modifier l’état des connaissances et pouvaient compromettre un
développement humain harmonieux en menaçant l’homme dans sa vie et sa
dignité. Voir la série, Nouveaux barbares, in La Nouvelle Action
française, n°86 à n°91, 1972- 1973.
[10] Michel Droit, La coupe est pleine, Paris, Editions France-Empire, 1975, pages 14-16.
[11] Maurice Druon, Attention la France !, Paris, Stock, 1981.
[12] Voir Louis Pauwels éditorial du Figaro-Magazine, 4 octobre 1980 et
voir l’étude de Nathalie Krikorian, Européanisme, Nationalisme,
Libéralisme dans les éditoriaux de Louis Pauwels dans le
Figaro-Magazine (1977- 1984), in Mots, n°12,1986, pages 171-188.
[13] Philippe Malaud, La révolution libérale, Paris, Masson, 1976.
[14] Michel Poniatowski, L’avenir n’est écrit nulle part, Paris, Albin Michel, 1978, op.cit..
[15] Jacques Médecin, Le terreau de la liberté, Paris, Presses de la
cité, 1978, cf. chapitre IV, L’immigration, un drame exemplaire, pages
86-104. Jacques Médecin fut accusé de racisme par Georges Montaron dans
Témoignage chrétien, dès le 3 juin 1971.
[16] Cf. Anne-Marie Duranton-Crabol, Visages de la Nouvelle Droite, le
GRECE et son histoire, op.cit., page 192. L’auteur citait notamment
Alain de Benoist (sous le pseudonyme Frédéric Toulouze ou Jean-Pierre
Dujardin), Jean-Claude Valla, Patrice de Plunkett, Grégory Pons, Pierre
Joannon.
[17] Voir l’ensemble des articles de droite comme de gauche dans le
cadre de la polémique sur la nouvelle-droite. A la base était l’article
de Thierry Pfister, le 22 juin 1979 dans Le Monde La Nouvelle Droite
s’installe. Voir l’ensemble du dossier de presse, in Julien Brunn, La
Nouvelle Droite, le dossier du procès, Paris, Oswald, 1979. Voir aussi
les articles dans Le Droit de vivre en février, mai, septembre, octobre
1979.
[18] Cf. Le Matin, 26 juin 1978 Le GRECE est-il une organisation
raciste ? ; Le Droit de vivre, mars 1978, Vers un nouveau racisme
scientifique, et janvier 1980 ; Le GRECE est-il raciste ? Oui ; voir
aussi Le Monde, 12 mars 1980 : Le GRECE part en campagne contre le MRAP
et la LICRA.
[19] Une certaine idée de la France, actes du XIXème colloque du GRECE,
24 novembre 1985 à Nogent-sur- Marne, Paris, GRECE, 1990 ; voir
notamment les communications de Jean Cau, La France est-elle encore
exemplaire ?, pages 11-17 et d’Alain de Benoist, De l’identité
nationale, pages 71-87.
[20] Libération, 12 mai 1987, Le Monde, 13 mai 1987.
[21] Jean-Yves Le Gallou, La préférence nationale, réponse à l’immigration, Paris, Albin Michel, 1985.
[22] Libération, 25 janvier 1988.
[23] Cf. Pascal Ory, Nouvelle histoire des idées politiques, Paris,
Hachette, 1987, page 591, c’est aussi la conclusion d’Anne-Marie
Duranton-Crabol, in Visages de la Nouvelle droite, le GRECE et son
histoire, op.cit., page 244.
[24] Voir Gislaine Desbuissons, La Nouvelle Droite (1968-1984),
contribution à l’étude des idées de droite en France, doctorat de
sciences politiques, IEP-université des sciences sociales de Grenoble,
1984. Cf. Frédéric Toulouze (alias Alain de Benoist), Les intellectuels
ne sont plus à gauche, in Le Figaro-Magazine, 21 octobre 1978 et
M.Ozouf et Jean-Pierre Enthoven in Le Nouvel Observateur du 2 juillet
1979, Quand la droite pense....
[25] Cf. Anne-Marie Duranton-Crabol, Visages de la Nouvelle Droite, le
GRECE et son histoire,op.cit., page 213 et Gislaine Desbuissons, La
Nouvelle Droite (1968-1984), op.cit., page 392.
[26] Le Quotidien de Paris, 14 juin 1985
[27] Le Monde, 16 octobre 1985.
[28] Voir les actes de ce colloque tenu à Nice, L’identité de la France, Paris, Albin Michel, 1985.
[29] Cf. Libération, 23-24 novembre 1985, article de Laurent Joffrin, Identification d’une France.
[30] Peuples méditerranéens, n°31-32, avril-septembre 1985, actes de la
table ronde de Marseille, du 28 novembre au 1er décembre 1984.
[31] Cf. actes du colloque de Paris d’Espaces 89, L’identité française,
Paris, éditions Tierce, 1985. Ce club, créé en 1983, était animé par
Françoise Castro, épouse de Laurent Fabius. En introduction, Martine
Storti et Jacques Tarnéro, expliquèrent les raisons du choix de ce
thème : il ne s’agissait pas d’une formulation habituelle pour un club
de gauche, que de mettre en avant la nécessité d’affronter de débattre
et de réfléchir sur la question de l’identité. Voir également l’article
de Michel Kajman, dans Le Monde, au sujet de ce colloque, le 27 mars
1985, Crises d’identité et conversion socialiste, l’accent fut mit sur
l’incertitude et les contradictions dans les idées socialistes.
[32] Voir compte rendu dans Le Droit de vivre, janvier 1986, Albert
Memmi, François de Fontette, Emile Temime, Bruno Etienne, et Yvan Levaï
s’y exprimèrent.
[33] Cf. Valeurs Actuelles, 24 juin 1985 et le dossier de Valéry
Giscard D’Estaing dans Le Figaro, 24 novembre 1990, Il faut revenir à
identité française.
[34] Cf. par exemple, Annie Kriegel, 12 juin 1985, L’immigration un
problème clé pour la société française ; 22-23 juin 1985, L’identité
française menacée.
[35] D’ailleurs à l’automne 1985, en vue des élections législatives,
une campagne d’affichage du RPR, utilisait le slogan, Vivement demain,
vivement la France qui sous-entendait que les valeurs nationales
seraient de retour, au détriment sans doute de ceux qui n’avaient rien
à voir avec la France.
[36] Le Monde 3 mai 1985, article de Michel Kajman.
[37] De larges extraits furent publiés dans Paris-Match, 22 novembre
1985, Le débat brûlant, ou Le Figaro, 8 et 9- 10 novembre 1985.
[38] Fernand Braudel, L’identité de la France, Arthaud, Flammarion, 1986, 2 tomes.
[39] Le Monde, 24-25 mars 1985.