L'En Dehors

(…) Et encore la main droite se lève. Elle se porte sur la tête.

A présent régulier, précis, ce mouvement nous inquiète. Est-ce, échappé à l’analyse, quelque douleur obscure que la main veut éteindre, ou, au sein du chaos, pensée persistante qu’elle veut éloigner ?

Point crucial du drame humain à mesure qu’il se confond avec l’enlisement de l’être. Ce que la science nous certifie, peut-être ne pouvons-nous le croire. Qui, en effet, n’étant pas celui qui subit l’épreuve le saurait ? Il ne souffre pas ? Qui le sait !

Joseph Maurelle – La mort de Han Ryner (1861-1938) Extrait – Edition du Vieux-Beffroi à Meudon 1954

« Autographe » manuscrit de l’auteur : « à Gaston, ces pages vécues au chevet du philosophe agonisant, et qui illisible être l’honneur des lettres françaises si justice avait été rendue à son génie qui créa « Les Voyages de Psychodore » et « Les Paraboles cyniques » Avec mes meilleurs sentiments. J.Maurelle avril 1954

J’ai frappé aux portes du mystère, et j’ai écouté l’étrange bruit de plein qu’elles rendent… Han Ryner