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L'En Dehors


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La fugue superbe du Pascal Paoli
Lu sur Le grand soir : "D’abord, c’est la boue des magouilles : une entreprise nationale que l’Etat a mal géré (à dessein ?) mise en concurrence déloyale avec une autre dont le siège est en Italie (économies de taxes), qui touche des subventions publiques (françaises) et surexploite des marins sud-américains.

Puis c’est la révélation de la ronde des requins. Si l’on arrive à démêler l’écheveau volontairement complexifié de l’arnaque, on croit comprendre ceci : la SNCM vaut 450 à 500 millions d’euros, l’Etat va verser dans ses caisses 113 millions d’euros pour apurer les déficits, puis elle sera bradée à Butler Capital Partner pour 35 millions d’euros. Butler, un proche de Villepin, entre ainsi à 70 % dans le capital de la SNCM avec l’objectif d’en revendre 30% à Connex, filiale du groupe de transport Veolia (ex-vivendi) derrière lequel on trouve un proche de Chirac. Restent (pour le moment) 25 % pour l’Etat et 5 % pour les salariés (pour ceux qui n’auront pas été licenciés).

Demain ou après-demain, nous aurons deux compagnies privées se tirant la bourre. Leur concurrence ne pourra pas être pure et parfaite, ni libre et non faussée si la plus récente n’opte pas à son tour pour un pavillon étranger et pour l’embauche de marins esclavagés.

Face à cette obscénité, un geste d’une grande pureté esthétique : le Pascal Paoli s’évadant du port, gagnant le grand large, montrant sa poupe au sordide. On voit ainsi le taureaux briser l’enclos et courir droit devant pour échapper à l’arène, au combat inégal, à la mise à mort annoncée.

Que l’échappée du Paoli soit légale ou pas, elle est légitime et superbe. Cette image liliale dans les flots bleus, majestueuse et lente dans sa fugue, fait corps avec celle des marins qui, insubordonnés et calmes, ont osé ce « crime » d’arracher le Pascal Paoli à la souillure des tractations cupides. Par ce geste altruiste, ils s’exposaient pour tous leurs camarades et pour une cause qui les grandit tous.

Quelques années avant sa mort, j’ai fait la connaissance de Georges Coulonges. Je sais qu’il aurait admiré les « mutins » du Pascal Paoli. C’est en effet pour aider les combats de notre époque qu’il a raconté ceux du passé dans ses chansons et dans ses livres. Les paroles de son « Potemkine » ne vieillissent pas :

« M’en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde

Où l’on n’est pas toujours du côté du plus fort... »

Certes, comparaison n’est pas raison et le GIGN n’a pas menacé de fusiller les marins. L’Histoire retiendra cependant que, à l’encontre des travailleurs qui s’opposaient à la spoliation de leur pays, l’Armée française a été requise et que, sous son escorte, le Pascal Paoli, dépossédé in extremis et par la force de l’accueil enthousiaste que lui réservait la Corse, a fait une entrée piteuse dans un arsenal militaire, séquestré par l’Armée pour échapper à une libération populaire.

J’ai lu sous une plume syndicale qu’on pouvait « émettre des réserves sur la méthode choisie » par les marins traçant vers la Corse. Je crois au contraire qu’elle est glorieuse et que le Pascal Paoli a écrit dans la mer une page qu’aucune vague ne pourra effacer.

« Ce soir j’aime la marine... »

Line Arez Demaro
Ecrit par libertad, à 11:03 dans la rubrique "Social".

Commentaires :

  Baldo
13-11-05
à 10:00

paresseux !!!

J'ai entendu Alexandre Adler sur France Cul. parler du confli à la SNCM, il était dans ses propos évident que cette société ne méritait que la privatisation, vu le laissé allé général qui y régnait !

Il est de notoriété publique que les corses soit paresseux !!!
Je suis moi même mi-corse mi-majorquin, et je suis effectivement mi-paresseux, mi -indolent !!!

Bon trêve de plaisanterie, juste trois mots sur la SNCM

Qui et pour quelles raisons, a décidé de faire construire deux paquebots de croisières (s'amuse) de grands luxes Le Napoléon Bonaparte et le Daniel Casanova, ce n'est sûrement pas les salariés.

- Il s'agissait de faire travailler les chantiers de l'Atlantique, pour le grand cocorico des chantiers navals français et pour lutter contre le chômage, Il faut voir comment les taches les plus pénibles sont délégués a des sociétés de sous-traitances, qui font un véritable trafique d'esclaves !

- Puis le tourisme toujours ce rêve de l'état français de transformer la Corse en un grand club Méditerranée !

Fà u scemu per ùn pagà gabella

Baldo
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