Lu sur
les anarchistes solidaires du Rojava : "Dernièrement, la coalition des impérialistes menée par les Etats-Unis
s’est vue obligée de reconnaître la résistance acharnée des combattants
et combattantes de Kobané, et les a soutenus par des frappes aériennes.
Il ne faut cependant pas être dupes, ce revirement est purement
opportuniste. Ils ont fait le pari que Kobané tomberait rapidement, et
ce n’est que parce que les unités d’autodéfense ont résisté si longtemps
qu’ils se sont vus obligés d’agir. Il aurait été bien trop compliqué
d’expliquer pourquoi personne ne soutenait cette ville menacée d’un
massacre, que tous les médias annonçaient comme perdue mais qui refusait
de tomber. Même la Turquie fait mine de réviser sa position, mais
personne n’est dupe, les Kurdes qu’elle soutient sont ceux du clan
Barzani, la bourgeoisie nationale d’Irak, et non les militants et
militantes révolutionnaires du PYD qui sont en première ligne. La
frontière turque n’est toujours pas ouverte, et la répression des
manifestations de soutien en Turquie nous montre bien dans quel camp est
le gouvernement d’Erdogan. Le gouvernement régional du Kurdistan en
Irak fait désormais mine de soutenir la résistance de Kobané, mais c’est
bien la première fois que le clan Barzani lève le petit doigt pour la
soutenir, ce ne sont pourtant pas les occasions qui ont manqué. Le
revirement de certains Etats du Golfe maintenant présents dans la
coaliton ne nous trompe pas plus : on sait qu’ils ont participé
financièrement à l’armement des djihadistes de Syrie sous prétexte de
lutte contre Bachar El-Assad. Au milieu de tout cela, la France, après
avoir soutenu les propositions inadmissibles d’Ankara, notamment de
“zone tampon”, s’aligne désormais sur celles de la coalition et fait
mine de soutenir la résistance kurde. Ce revirement n’aurait
certainement pas eu lieu sans les importantes mobilisations de soutien à
la résistance.
Cependant, les armes qu’ils se targuent d’avoir envoyées ne sont jamais
parvenues à Kobané car elles ont été livrées intentionnellement aux
peshmergas de Barzani en Irak.
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