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lu sur collectif-rto. : " Pour la CFDT, la casse sociale est un sport qui se pratique en toute discrétion. Plusieurs précaires d’AC ! sont convoqués à la DRPJ (direction régionale de la police judiciaire ) chargée de la répression des infractions à la personne , certains plusieurs fois de suite. A l’origine de ces convocations, une commission rogatoire déclenchée par une plainte de la CFDT et de François Chérèque .
Le motif ? Sur la commission rogatoire figurent les injures, la diffamation publique, les dégradations, les provocations à commettre des infractions dangereuses pour les personnes.
La réalité ? A l’automne 2005, une nouvelle négociation s’engage à l’Unedic, entre les syndicats dits représentatifs et le MEDEF. Dans un contexte où moins d’un chômeur sur deux est indemnisé par les ASSEDIC, où les travailleurs précaires qui ont besoin d’un complément ASSEDIC pour survivre voient leurs droits sans cesse revus à la baisse, où l’UNEDIC utilise les cotisations sociales pour engraisser les multinationales du placement, plusieurs collectifs de chômeurs et précaires décident de réagir et lancent pendant toute la durée de la négociation un rendez vous hebdomadaire devant le siège de la CFDT.Après chacun de ces rassemblements , des actions collectives sont organisées, par exemple l’interpellation de Gérard Larcher, ministre du Trvail dans un colloque, l’occupation d’organismes de placement privé des chômeurs comme Altedia, mais aussi la diffusion de l’information sur les réformes en cours dans les ANPE et ASSEDIC parisiennes.
La convention UNEDIC finalement entrée en vigueur en janvier 2006 ira dans le même sens : au moins cent mille chômeurs sortis du régime par le relèvement des durées d’affiliation, une indemnisation réduite pour les saisonniers mais aussi pour l’ensemble de ceux qui sont contraint à cumuler maigres allocations et miettes d’emploi précaires.
Détruire les droits des salariés ne suffit manifestement à un syndicat qui devrait au contraire les défendre et les améliorer. la CFDT veut aussi faire taire définitivement les collectifs de précaires qui appellent un chat un chat et résistent à la précarisation et à la misère.
Au moment même ou nous prenions connaissance de ces plaintes, qui visent principalement des délits d’opinion, la CFDT entamait avec le MEDEF de nouvelles discussions destinées à "refonder" l’assurance chômage. Nous savons tous ce que signifie le terme refondation dans la bouche du MEDEF, ni plus ni moins que l’achèvement de la destruction de ce qui reste du droit à une indemnisation et au libre choix de son activité.
Ces plaintes ne nous réduiront pas au silence.Se taire serait se résigner à ce que des millions d’entre nous soient contraints à accepter n’importe quel emploi à n’importe quel prix , à travailler toujours plus pour gagner toujours moins.
Nous demandons à tous les salariés CFDT pour qui le syndicalisme ne se résume à la cogestion de la misère, d’exiger le retrait de ces plaintes ridicules à leur direction.
Ni plein emploi précaire, ni chômage de masse nous voulons vivre !
Soyez solidaires, exigez avec nous l’abandon des poursuites en envoyant un mail à ac@ac-reseau.org