Lu sur
contretemps : "Les travailleuses du sexe en Argentine et au-delà visibilisent leurs
histoires par l’action politique, faisant ainsi souvent face à une
répression extrême et violente. À côté des deux premières vagues
d’organisation des travailleuses du sexe, une troisième semble émerger
dans des pays du Sud , qui ont en grande partie été négligés par les
études universitaires sur le sujet. Une de ces organisations est la
Asociación de Mujeres Meretrices de la Argentina (AMMAR) : l’association
des femmes travailleuses du sexe d’Argentine. Le présent essai repose
sur des données issues de questionnaires, d’une observation
participante, d’entretiens approfondis avec des travailleuses du sexe,
syndiquées ou non, et des membres de la Central de Trabajadores
Argentinos (CTA), la fédération dont elles font partie, dans dix villes
d’Argentine. Il retrace ainsi les relations entre l’AMMAR et la CTA pour
examiner comment ces deux organisations ont co-opéré pour organiser les
travailleuses d’un secteur de travail tristement célèbre pour son
caractère exploitatif, précaire, et vulnérable, afin de travailler à un
changement social et politique. Cet essai contribue aux débats autour de
la régénération du mouvement syndical et défie le sens commun prévalent
selon lequel les travailleuses du sexe et les syndicats seraient des
partenaires improbables.
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