Quotidien anarchiste individualiste
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L’IMPÉRATIF DE DÉSOBÉISSANCE
Lu sur Bibliothèque Fahrenheit 451: Jean-Marie Muller propose une véritable
généalogie de la désobéissance, depuis Étienne de La Boétie, Henry David
Thoreau et Gandhi, jusqu’aux combats les plus actuels.
L’homme est un être social mais sa
sociabilité est intrinsèquement conflictuelle. Il est à la fois
polémique et pacifique. Dans le cycle sans fin des vengeances, la loi du
talion a longtemps prévalu mais en emprisonnant l’individu et la
société dans la logique de la violence. La fonction de la loi est
d’exercer la justice en interdisant aux citoyens d’exercer la vengeance
mais trop souvent, la justice de l’État est une vengeance, une justice
répressive que Simone Weil jugeait « plus hideuse encore que le crime ».
L’obéissance serait moins fondée sur l’obligation de remplir un devoir
moral que sur la recherche d’un intérêt personnel. Cette conception
utilitariste de l’obéissance efface du pacte social la solidarité et
plus encore la fraternité. Face à la loi, l’homme raisonnable peut être
mis en demeure de choisir entre deux possibilités qui engagent l’une
comme l’autre sa responsabilité morale. La liberté de désobéir s’impose
comme un principe fondamental de la citoyenneté.
Lors d’une élection,
l’électeur « donne sa voix » et n’a plus « voix au chapitre » jusqu’au
scrutin suivant. « Donner sa voix » c’est abdiquer, démissionner, se
démettre. C’est déjà se soumettre. La désobéissance civile s’inscrit
dans un conflit. Elle ne le créé pas, mais elle le révèle et
l’intensifie:
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