Lu sur
la vie des idées : "Lorsqu’on parle des quartiers populaires, faut-il évoquer la race ou
l’ethnie, des émeutiers ou des révoltés, une violence politique ou
rituelle ? Faut-il faire confiance à la parole des acteurs ? En
examinant l’intersection de la race, de la classe et du genre et en
multipliant les comparaisons, un ouvrage collectif donne une réponse
nouvelle à ces questions fondamentales.
Cet ouvrage collectif foisonnant prend comme point d’entrée les émeutes
urbaines qui se sont déroulées de façon récurrente dans les banlieues
françaises depuis trente ans. Ces événements amorcent une réflexion bien
plus large sur les classes populaires urbaines. En adoptant un point de
vue « par le bas », observant davantage les individus que les
institutions, les auteurs étudient les différentes formes de domination
sociale (la classe, la « race », le genre) qui se donnent à voir dans
ces espaces et à leur intersection. Loin de nous livrer un discours
pessimiste, les chercheurs associés à cet ouvrage restent attentifs aux
possibles subversions, individuelles et surtout collectives, aux
« niches d’émancipation » (p. 95), aux marges de manœuvre dont peuvent
disposer les dominé-e-s pour tenter d’alléger les contraintes qui pèsent
sur eux.
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