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Lu sur Indymédia Lille : "Le communiqué du Préfet du 7 juin 2004 a été lu, expliqué et traduit en arabe, berbère, soussou et malinké. Puis les Sans Papiers ont voté à l'unanimité. L'Assemblée Générale a été informée des résultats du Tribunal Administratif pour les Grévistes de la faim kidnappés à l'hôpital au moment où ils allaient faire constater par des examens médicaux leur grève de la faim :
Sur les 7 hommes, restent toujours détenus à Lesquin : - DAHOU Ahmed, HARRIZI Abdelmalek, LAROUSSI Graine Radouane, CHOUAÏBI Mohamed.
Sur les 7 femmes de Coquelle, le Tribunal a annulé les décisions préfectorales pour : TALEB Lamia, BOUHALI Ghania, BENATTIA Fatima, TOURE Khadidjatou (destination). Jeudi 10 juin le Tribunal doit se prononcer sur les cas de GASSAMA Maïmouna et DIAKHABY Fatoumata. LEBOUAZDA Halima est maintenue en détention. TOURE Khadidjatou dont le lieu de destination a été annulé n'avait pas été libérée hier soir.
Sur les 14 arrêtés dans l'enceinte de l'hôpital, 8 restent détenus actuellement. 7 ont été libérés par les Tribunaux.
Le CSP59 DEMANDE SOLENNELLEMENT QUE LA PAROLE DE LA FRANCE DU 14 JUILLET 2003 SOIT RESPECTEE PAR DES ACTES.
Le CSP59 demande l'arrêt par la Préfecture du chantage et de la prise en otages des Sans Papiers qui ont fait l'objet d'un engagement de M. RICHER le 14 juillet 2003 et des kidnappés de l'hôpital du 2 juin 2004.
Le CSP59 demande la libération de tous les détenus et l'ouverture d'un dialogue sérieux, honnête dont la finalité est la régularisation de la liste des grévistes de la faim actuels qui sera remise par le CSP59 si le Préfet l'accepte.
L'Assemblée Générale des Grévistes dit NON A L'ARRET DE LA GREVE,
Prend acte des autres propositions du Préfet,
mais exige d'abord le RESPECT TOTAL DE L'ENGAGEMENT DE JUILLET 2003 AU NOM DE LA FRANCE !
Fait à Lille le 8 juin 2004
Pour information, suite à la conférence de presse du Préfet du Nord, ce mercredi 09/06/04, voici le communiqué de la Préfecture ( vers 18H)
Le 09/06/2004
COMMUNIQUE DE PRESSE
Le Préfet du Nord précise, toujours dans le même esprit d'ouverture humanitaire, les conditions de reprise du dialogue et de l'examen des dossiers de régularisation qu'il a déjà fait connaître le 07 juin aux associations. Celles-ci étaient intervenues auprès de lui, à propos de la grève de la faim entamée à Lille par les étrangers en situation irrégulière, clandestins ou déboutés de leur demande de titre de séjour.
1) La situation des personnes en rétention administrative en vue de leur éloignement est examinée de manière humanitaire, en fonction de leur état de santé, lui-même contrôlé selon les règles habituelles. Elles sont, si cet état de santé n'est pas compatible avec la reconduite, remises en liberté sans attendre, mais demeureront sous le coup de l'arrêté préfectoral de reconduite à la frontière prise en leur encontre.
2) Si la grève de la faim cesse, et dès ce moment :
a ) la préfecture poursuivra ses rencontres mensuelles avec les associations, y compris le CSP 59. Y sont présentées leurs demandes de régularisation en vue d'un examen bienveillant par l'administration et elle-seule, sans qu'il puisse y avoir une liste imposée de personnes à régulariser. La loi ne permet pas la distribution collective et automatique de titres de séjour en France, même en cas de grève de la faim. Ces présentations de dossiers se feront au rythme de soixante par mois, les associations devant se mettre d'accord entre elles pour la présentation de leurs dossiers, dans un esprit de clarté et d'équité entre leurs propositions.
b) l'administration est prête à examiner en priorité les dossiers des 125 personnes qui se sont fait examiner le 02 juin au Centre Hospitalier Régional de Lille. Leur seront remis des récépissés leur permettant de séjourner légalement sur notre territoire, dans l'attente de l'examen de leur situation dans les conditions évoquées ci-dessus.
c) l'administration reprendra l'application de l'accord passé en juillet 2003, interrompu en raison de la préparation de l'actuelle grève de la faim et dénoncé par le préfet comme mettant en danger la santé et la vie d'autrui afin de faire pression sur l'administration et d'obtenir des décisions non autorisées par la loi.