L'arnaque de Noël ou comment la religion chrétienne s'est construite sur un amoncellement de légendes
Lu sur
Athéisme :
"Malheureusement pour les 1.7 milliards de chrétiens, en admettant poliment qu'un enfant ait pu naître, le Nouveau Testament ne dit rien ni sur la date du 25 décembre ni sur la présence d'un âne et d'un boeuf. De même, les rois mages n'avaient quant à eux rien de royal et leur bonne étoile n'est qu'un ajout de plus à la légende de Noël sans aucune réalité physique. Examen en détail de chacun de ces points:
1/ La dateLa religion chrétienne ne s'est pas diffusée dans un milieu vide de toute pratique mystique mais a d'abord côtoyé un foisonnement de sectes diverses dans le pourtour méditerranéen. Parmi celles-ci, le culte de Mithra bénéficiait d'une forte popularité dans l'empire romain.
D'origine iranienne, Mithra est une divinité solaire qui naît le
25 décembre dans une grotte. Les adorateurs de Jésus, en proie
à la compétition des mythes, ont alors copié cette date
pour faire échec à la concurrence, la célébration
de sa date de naissance ayant lieu auparavant au printemps. C'est ainsi
que la date du 25 décembre apparaît au 4
ème
siècle dans la mythologie chrétienne.
2/ La crèche, les anges, l'âne et le boeuf
Seul l'évangile de Luc (2, 7) stipule que la naissance de JC
eut lieu dans une crèche. Elle est la seule aussi à
indiquer la venue de
"messagers célestes". Les trois autres
versions de la vie de JC par Matthieu, Marc et Jean font preuve d'un
inquiétant silence pour les gardiens de la foi. On ne trouve
trace de l'âne et du boeuf que dans les évangiles apocryphes.
Ces textes ont été écrits eux aussi dans les premiers
siècles de la chrétienté et furent déclarés
faux par les évêques du fait de la grande confusion qu'ils
entraînent, dans une tentative de description de la vie de JC en particulier.
Les deux animaux apparaissent dans l'évangile du pseudo Matthieu
(14). Il semble que la tradition de l'adoration de la crèche par
les chrétiens soit une invention de Saint François d'Assise
au 13
ème siècle.
3/ Les trois rois mages
La mention de mages venus d'orient n'apparaît, ici encore, que
dans un seul des quatre évangiles, celle de Matthieu (2, 1 - 16) alors
que Luc ne parle que de quelques bergers venus rendre visite au gamin.
A aucun moment l'évangile de Matthieu ne les identifie comme des rois
et n'indique jamais leur nombre. Les affubler du titre de roi et les compter
au nombre de trois ne sont que deux inventions supplémentaires.
Et les noms qu'ils reçoivent actuellement sont apparus au
8
ème siècle... Si les évangiles canoniques
donnent peu de renseignements
à leur sujet, les évangiles apocryphes sont plus bavards.
On y apprend, en particulier, que celle du pseudo Matthieu les fait
venir visiter JC deux ans après sa naissance (16, 1), un détail
soigneusement oublié par l'iconographie chrétienne.
4/ L'étoile
Les mages, à identifier probablement comme des astrologues,
ont été guidés dans leur voyage, selon Matthieu, par
une étoile qui les mena jusqu'au lieu de naissance. Mais l'astre
se caractérise
par un mouvement fantasque puisqu'il s'arrête au dessus du lieu
de naissance qui est, d'après Matthieu, une maison et, selon Luc, une
crèche... De nombreux efforts ont été
déployés pour faire correspondre
l'étoile à un phénomène astronomique
soit inattendu (passage d'une comète, explosion d'une étoile
en supernovæ), soit prédictible (rapprochement de deux
planètes simulant un objet unique extrêmement brillant).
Ces tentatives ne peuvent qu'être vouées à l'échec,
les informations sur l'évènement (date, lieu, orientation)
sont pauvres et incohérentes et lui interdisent toute
réalité historique.
La tradition du 25 décembre n'est donc qu'un amas de forfaitures
dans un édifice assurant sa pérennité par l'invention
et le mensonge.
A lire:
- La Bible revisitée, Paul Eric Blanrue,
Les Cahiers
Zététiques, numéro 7, été 1996
- Le Christianisme sans Jésus, Guy Fau, 1995
- Ecrits
apocryphes chrétiens, Bibliothèque de la Pléiade,
Gallimard, 1997