Lu sur
Libération : "C’est horriblement difficile quand on est obèse, laide, vulgaire,
vieille, petite-bourgeoise et de surcroît autrichienne de trouver
l’amour de sa vie. Voilà pourquoi la misérable Teresa s’est rendue au
Kenya. Dans cet autre monde, certains de ses défauts allaient passer
inaperçus, et d’autres pourraient devenir de merveilleux atouts,
s’est-elle dit secrètement pendant qu’elle faisait ses valises. Au
milieu de la misère africaine, elle allait paraître riche et nullement
vulgaire. Sa laideur, son obésité, son âge pouvaient être éclipsés par
son exotisme d’Européenne, par sa blondeur éclatante et par sa propreté
germanique. Comme si elle avait pensé : «Ce n’est pas que je sois non
aimable, c’est que mes atouts ne sont pas les bons dans le monde dans
lequel je vis. Si je change d’univers, si je fais un voyage sur une
autre planète, les belles créatures que je vais y trouver aimeront ce
que je suis. J’en suis sûre.»
Lire la suite
ici