Joueb.com
Envie de créer un weblog ? |
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web. |
LA
FIN D’UNE EPOQUE
La
croyance aveugle, qui anime les peuples, et les « démocraties »
depuis plus de deux cent ans, en la toute puissance du système représentatif
et en la confiance dans ses représentants, non seulement ne résolvent
pas les problèmes de notre temps, mais nous entraînent dans une spirale
régressive sur le plan, certes écologique, mais aussi social et même éthique.
La
magie du « discours officiel »
garde encore une bonne partie de sa force… le bon peuple, comme au temps du
servage et de la domination de l’Eglise, prend pour « pain béni » les oraisons et promesses, de ses « bons maîtres » de ceux qui ont fait
profession de lui apporter bonheur et prospérité,… La preuve ? Il continue
à voter pour eux. Bien sûr il y a de la grogne et de la révolte,… mais à terme la
magie des mots, efficacement secondée par la puissance des médias, a raison des
sautes d’humeur à défaut de prises de conscience.
Le
discours scientifique, qui a en grande
partie fondé la crédibilité du discours philosophique marchand : la raison, la logique, le progrès,
l’innovation,… ce discours donc est devenu obsolète, et en particulier dans
le domaine écologique. En effet, les scientifiques qui depuis des années alertent,
ne sont en fait pas écoutés,… les gestionnaires du capital se contentent
d’entrer dans la logique débile « expertise/contre-expertise » pour
semer le trouble, l’incompréhension et justifier le fait qu’il ne faille rien faire, ou pas grand-chose, ou pas tout
de suite,….
On n’entend plus la sonnette d’alarme des scientifique mais
seulement le tintement des tiroirs-caisses
des financiers de la planète.
La
Conférence de COPENHAGE, marque une nouvelle étape dans ce « jeu de
poker-menteur » qui se joue entre dirigeants et opinions publiques.
Pourquoi ?
Pour
deux raisons essentielles : ils étaient tous là et les questions à traiter
étaient vitales
- Ils étaient
tous là : On peut faire
l’hypothèse que tous avaient conscience de l’importance de l’enjeu… D’autre
part il n’y avait pas le prétexte classique de dire : « on n’était
pas tous là donc on ne pouvait pas prendre des décisions ».
- Les questions
à traiter étaient vitales : Il
ne s’agissait, en effet, pas de quelconques questions commerciales, mais tout
simplement de l’avenir de la planète.
Après
deux ans de « préparation », un déploiement inouïe de moyens, une
dépense d’énergie colossale, une préparation médiatique sans précédent,… la
montagne a accouché d’une souris… que dis-je ?… d’un souriceau mort-né.
Mais
s’agissait-il bien d’une « montagne » ?... Là est la
question.
Que
représentent aujourd’hui les pouvoirs en place pour résoudre des
questions aussi essentielles ? La
preuve vient d’en être faite : rien .
Conservateurs
et progressistes, « démocraties » et dictatures, tous y étaient et
tous ont été d’accord, de fait, pour… ne
rien faire. C’est une unanimité unique dans l’Histoire de l’Humanité.
Erreur, il existe un autre cas : la faillite de la Société Des Nation
entre les deux guerres… et l’on sait comme cela s’est terminé.
Chacun
bien sûr se renvoie la balle de l’ « échec », mais les
faits sont là.
La
situation est désormais claire : on ne peut absolument pas compter sur les
politiques pour sauver notre peau et celle des générations futures. Tous, à
différents degrés sont liés au système marchand dont ils assurent – même si
certains s’en défendent – la pérennité.
LE
DOUBLE JEU DES « ECOLOGISTES »
Par
la nature même des problèmes posés, et des prétentions qui sont les leurs,
ceux-ci sont au cœur de l’opération… et ceux d’entre eux – tous ne s’en sont
pas abaissés jusque là - qui ont fait profession politicienne de l’écologie,
ont bien compris qu’il y avait désormais des places à prendre dans le fromage.
Or,
malgré un discours séduisant, maniant l’espoir et le catastrophisme, ils jouent
un jeu éminemment pervers. Au rayon de l’écologiste on trouve toutes les
tendances, toutes les couleurs, toutes les nuances, du « vert de gris »
au « vert-crapaud-mourant-d’amour », en passant par le « vert caca d’oie »… mais l’objectif
est unique : prendre des places de
pouvoir.
Ils
ont été partis prenante de la Conférence de COPENHAGE qui devait assurer leur
triomphe, et comptaient bien en tirer un maximum de bénéfice. Ils surfent
désormais sur de fiasco sur le thème éculé : « Ah si on nous
avait écouté » et espèrent tirer profit de la déception générale lors
des prochaines élections.
La
voracité politicienne de ces nouveaux parvenus risque de dévier la prise de
conscience de la vacuité des dispositions/dispositifs politiques aujourd’hui
opérant dans les « démocraties ». En effet ils « collent »
au plus prêt des pouvoirs en place, collaborant avec eux, y participants, les
manipulant, les utilisant, les culpabilisant… brouillant les véritables
questions à des fins purement institutionnelles. Mais tenant finalement les
même discours que les autres : « votez pour nous, on fera le
reste ! ».
Après
une période – bien courte – de remise en question des méthodes de pouvoir, ils
en sont revenus à un fonctionnement parfaitement traditionnel… or c’est bien de
cette remise en cause de ce qu’est le Pouvoir, de sa finalité et de son
opérationnalité, qu’il est question aujourd’hui.
REPENSER
« LE » POLITIQUE
Ce
ne sont pas les cartes qu’il faut changer mais carrément le jeu.
Si
le monde a pu fonctionner durant deux siècles, avec les soubresauts que l’on
sait, sur des principes politiques présentés comme éternels : la République, la démocratie, le suffrage
universel,… force est de constater que la magie ne joue plus, que la
machine s’est enrayée. La démagogie, la corruption, le misérabilisme de la
pensée et l’incompétence des dirigeants élus, sans parler des dictateurs, leur
complicité avec les puissances financières et industrielles, sont devenues des
pièges mortels dans un monde toujours plus nombreux, aux ressources limitées et
à la puissance industrielle – créatrice et destructrice - qui est la sienne
aujourd’hui.
La
déraison aujourd’hui est de continuer à raisonner et à agir comme autrefois.
L’initiative
qui peut désormais nous sauver n’est plus dans les urnes, ni dans des défilés
de rue, ni dans la confiance, o combien naïve, que l’on peut placer dans les
promesses, jamais tenues, de bonimenteurs, mais dans les initiatives concrètes,
les pratiques que l’on peut, et que l’on doit, mettre en œuvre.
La
déraison serait de continuer à faire confiance en des individus qui ne la
méritent pas.
Celles
et ceux qui ont pris, qui prennent, des initiatives, tiennent probablement en
main les clefs de l’avenir. Ils appliquent des mesures, définissent des modes
d’action, fondent une éthique qui n’ont rien à voir avec le système marchand en
voie de décomposition et avec les pratiques affairistes voire maffieuses de ses
serviteurs.
COPENHAGUE est le tombeau des illusions
perdues,… les dernières Les
soubresauts grotesques des myrmidons officiels risque, si nous n’y prenons pas
garde, d’être le préambule d’une danse macabre pour toutes les espèces. La
balle n’est pas dans leur camp, mais dans le notre, et ils sont hors jeu.
L’avenir
est ouvert, mais écrit nulle part, pas plus que l’assurance du triomphe de la
raison.
Janvier 2010 Patrick
MIGNARD
Voir
aussi :
« LES
DERIVES DE L’ECOLOGISME «
« MANIFESTE
POUR UNE ALTERNATIVE »
Commentaires :
OgRuR |
"Celles et ceux" sont des cons... qui ou s'accomodent fort bien d'engagements débiles et profitables (Marion Cotillard) ou de parfaits crétins qui n'ont rien à y gagner.
Répondre à ce commentaire
|
à 00:39