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Comité francophone pour la libération de Léonard Peltier : "LA MACHINATION: Leonard Peltier avait été identifié auparavant comme un militant de l'A.I.M. par le F.B.I. et visé par leur notoire programme COINTELPRO qui était de neutraliser les gens par la diffamation, l'attaque et l'arrestation.
Craignant l'impossibilité d'un procès équitable et à la demande de ses aînés, il a fuit au Canada où il fut arrêté ultérieurement et extradé grâce à des attestations fabriquées par le F.B.I., que le gouvernement considère maintenant comme étant fausses et fabriquées.Quatre hommes ont été initialement arrêtés, dont Jimmy Eagle qui n'avait rien à voir dans la fusillade, mais qui justifiait de ce fait la présence des deux agents sur la propriété de la famille Jumping Bull. Pendant que Leonard était en fuite au Canada sur le conseil de ses aînés, ses co-accusés Darelle "Dino" Butler et Bob Robideau ont été acquittés sur la base de la légitime défense à la suite d'un jugement à Cedar Rapids, Iowa en juin 1976. En effet la défense argumentant sur l'atmosphère de terreur qui règnait sur la reserve de Pine Ridge était la cause directe de la fusillade. Compte tenu des nombreuses agressions qui avaient eu lieu sur la réserve orchestrées par les GOONs avec la complicité évidente du F.B.I., le jury acquitta les deux accusés concluant : " qu'une atmosphère de terreur et de violence existe sur la réserve et que les accusés peuvent plaider qu'ils ont tirés en se défendant. Tandis qu'il a été démontré que les accusés avaient tiré des coups de feu dans la direction des agents, il a été soutenu que cela n'était pas excessif dans le feu de l'action".
Bien entendu cette défaite terrible pour le F.B.I. et le gouvernement, les amena à faire peser toutes les charges contre le troisième, concentrant leur "acharnement procédurier" contre Leonard Peltier.
Leonard étant au Canada le F.B.I. et le gouvernement des Etats Unis mirent en place une procédure d'extradition totalement truquée, reposant sur les témoignages sous serment, signés par une femme Myrtle Poor Bear, Indienne d'Amérique souffrant de troubles mentaux graves, où elle déclarait sous serment qu'elle était à l'époque où se sont produits les événements la petite amie de M. Peltier, qu'elle était présente au moment des faits et qu'elle a été témoin des meurtres.qui déclarait avoir vu Peltier tuer les agents Coler et Williams. La suite révéla que d'une part, elle ne connaissait pas Leonard Peltier et d'autre part que les agents du F.B.I. l'avait obligé à signer en la terrifiant, de faux documents qu'ils avaient préparés. Sur la base de cette fraude, le Canada prononça l'extradition de Leonard Peltier.
Pendant cette procédure d'extradition, le F.B.I. analysa le procès des deux co-accusés afin de voir ce qui n'avait pas été dans le procès de Cedar Rapids.
Cette analyse fut consigné dans un document du 20 juillet 1976 où il est noté les points suivant :
1 - ... la défense avait eu la liberté de poser des questions au témoins.
2 - La cour avait autorisé tous les témoignages concernant les opérations illégales des services secrets du F.B.I., contre d'autres dissidents.
3 - Le gouvernement avait été contraint de présenter des rapports d'agents concernant l'incident, et la défense avait été autorisée à interroger ces agents à propos des contradictions entre leur témoignages et leurs rapports écrits.
4 - La défense a été autorisée à présenter des témoignages selon lesquels : "...les meutres avaient été causés par le climat de peur que le F.B.I. avait créé sur la réserve."
5 - La défense avait eu des rapports non contrôlés avec les médias.
6 - Le jury n'avait pass été isolé.
7 - Le jury avait été "troublé" par une onformation "non pertinente" présentée par la défense, par exemple des témoignages concernant une mauvaise conduite massive du F.B.I. sur la réserve de Pine Ridge.
Fort de cette analyse, le F.B.I. se fit fort de trouver un juge à sa solde et plus coopératif que le juge MCManus.. Le juge Paul Benson trié sur le volet, ayant toutes les faveurs du F.B.I. pour sa réputation anti-Indien, il a refusé l'évidence de l'auto-défense en jugeant Leonard Peltier comme "auteur principal du crime". Les informations servant à l'acquittement de ses co-accusés ayant été déclarées comme irrecevables. Aucun témoignage contre le F.B.I. ou faisant référence au règne de la terreur n'étant récévable la défense de Leonard n'était pas facilité. Cette même défense s'est vue restreindre la possibilité de poser des questions au témoins, d'interroger le F.B.I sur les contradictions entre les témoignages et les rapports. Les jurés ont été isolés et convaincu par la Cour que des "francs-tireurs" de l'A.I.M. pouvaient les tués à tout moment. Bref Peltier était condamné avant même que son procès ne commence.
Le 18 avril 1977, Leonard Peltier était condamné à deux peines de prison à vie à la suite d'un procès qui ne fut qu'une suite de fausses déclarations, fausses preuves, manipulation de témoins.
LE GOUVERNEMENT N'A AUCUNE PREUVE
Le gouvernement a a-posteriori changé sa théorie sur "qui a tué les agents", et aujourd'hui il admet qu'il n'a pas d'IDEE SUR QUI LES A TUES. Le changement de théorie s'est produit pendant un appel quand le juge a signifié à l'accusation qu'au mieux les preuves étaient indirectes. Alors le gouvernement a argumenté qu'il avait confondu Leonard aussi bien comme meurtrier que comme complice. Selon la décision finale de la 8ème Cour d'Appel, le procès Peltier et les précédents appels ont été cousu de corruption avec les mauvaises gestions et l'inexactitude juridique du F.B.I. incluant : la contrainte de témoins, le parjure, la fabrication de preuves, la suppression de preuves disculpatoires qui auraient permis de prouvé son innocence. La Cour qualifiant la conduite du F.B.I. "d'abus clair des procédures d'investigation". De plus elle s'élevait contre un nouveau procès de Leonard Peltier parce qu'elle n'était pas disposée à ajouter davantage d'inexactitude à celles du F.B.I. Récemment, il a été découvert qu'une erreur terrible avait été commise par le propre avocat de Leonard pendant l'appel, pendant lequel avec le juge ils acceptaient de prendre en compte le témoignage de Norman Brown. Ce que l'avocat et le juge non pas réalisé, c'est que Norman Brown avait rétracté son témoignage lors du procès et dit qu'il avait été contraint par le F.B.I. Il avait dit en plus que jamais il n'avait vu Peltier quelque part près des corps des agents. Nous savons maintenant que d'autres agents étaient postés autour de la zone avant l'échange armé, en total contradiction avec leurs témoignages au procès. Ceci a été découvert en 1995, à la suite de la diffusion des communications radios du Bureau du Ministère de la Justice du Dakota du Sud. Un document a été déniché signifiant que presque deux mois avant le "règlement de compte", le F.B.I.prévoyait "un maintien de l'ordre paramilitaire.....sur la terre Indienne", spécifiquement à Pine Ridge. Il faut aussi noter qu'une très haute intensification d'agents en civil survenait juste six jours avant l'incident tragique.
CONCLUSION
Il est évident à n'importe qui ayant une conscience que le gouvernement avait projeté l'attaque du campement de l'A.I.M., peut être dans l'espoir de détourner l'attention sur une cession de de terre illégale, ou peut-être comme solution pour arrêter le Comité du Sénateur Franck Church dans ses investigations sur le programme Cointelpro du F.B.I. en regard des luttes Native. Cette enquête avait débuté juste avant le "règlement de compte". Elle avait été arrêtée juste le lendemain "par suite de la mort des agents. Avec les développements récents à Washington DC, prouvant que le F.B.I.participait grossièrement à d'illégales falsifications et fabrications de preuve pour assurer des condamnations criminelles, plus d'attention doit être versée sur la mauvaise gestion de cette organisation renégade. Les audiences et les enquêtes du Congrès sont critiques !
DEVELOPPEMENTS RECENTS
Pendant une audience en décembre 1995, le procureur des Etats Unis Lynn Crooks a de nouveau admis qu'aucune preuve n'existe contre Peltier. Il ajoutait que le gouvernement ne l'avait jamais réellement accusé de meurtre, et que si Peltier était rejugé, le gouvernement ne pourrait pas le recondamné. Le Conseil de Liberté Conditionnelle, a décidé cependant de ne pas accorder cette liberté conditionnelle parce que Leonard continue d'affirmer son innocence (ils ont argumentés que Peltier n'avait pas donné "un exposé spécifique et réel de (ses) actions ..... compatible avec le verdict de culpabilité du jury" et parce qu'il était le seul incarcéré. Aussi ridicule que ce raisonnement puisse être, il a été jusqu'ici maintenu en prison. Une requête de mesure de clémence est resté sans réponse pendant trois ans après avoir été déposée au Ministère de la Justice. Le retard a été expliqué à titre d'excuses par les fonctionnaires du gouvernement comme une interminable révision d'une affaire complexe.