Lu sur
A-infos : "Jeudi 24, une salariée passe à midi à l'Espace-Co pour nous informer qu'elle "était victime d'un licenciement abusif".
Après l'avoir écouté, et constaté qu'il s'agit effectivement d'une négation totale
des droits et de la dignité de cette salariée, nous décidons de nous rendre à
13h30 à une douzaine pour occuper le bureau du patron et exiger le respect et le
paiement du mois travaillé.
Là nous avons le droit à un festival d'injures de la part du patron qui nous
lâchait des « vous êtes qui ? » « vous parlez au nom de qui ? » « vous n'êtes même
pas avocats » « vous n'êtes qu'une bande de Rmistes, une bande de rigolos »,
espérant masquer de la sorte son impéritie. Il appelle même les gendarmes à la
rescousse, espérant ainsi mettre la force publique de son côté.
Notre détermination restait intacte et continuions l'occupation du bureau. Après 2
heures d'occupation et de nombreuses discutions avec les habitants du village
alertés, le comité de soutien se consulte et décide de se retirer en un autre lieu
pour élaborer la suite de la lutte :
nous nous donnons rendez vous le lendemain matin pour distribution de tract et
barrage filtrant devant l'entreprise. A l'embauche à 8h30, et pendant 1h30, nous
diffusons le texte suivant devant l'entreprise en plein coeur du village :
*NON AU LICENCIEMENT ABUSIF !*
Ici, comme ailleurs, un patron utilise le coup classique des "48 heures d'absence
non justifiées":
Le patron qui veut virer rapidement un travailleur sans aucune raison valable
commence par le renvoyer verbalement de l'entreprise. Le travailleur surpris et
anéanti par la brutalité de l'annonce obtempère et se retire : il s'absente alors
de son lieu de travail. Passent alors 48 heures pendant lesquelles le travailleur
anéanti et culpabilisé ne justifie pas légalement son absence et offre ainsi au
patron sur un plateau en or la cause officielle du licenciement : 48 heures
d'absence du travailleur non justifiées ...
*Y'en a marre !
Non à l'Exploitation !
Les travailleurs ne sont pas jetables.
Les patrons ne peuvent pas se passer des travailleurs.
Par contre les travailleurs eux peuvent se passer des patrons !
*
Comité de soutien en lutte !
Un heure après, qu'elle n'est pas notre surprise de voir débarquer penaud comme un
chien la queue entre les jambes le dit patron. Fini les "rmistes", les "vous êtes
des rigolos", bonjours les "monsieur", il tentait même des sourires le bougre.
Voilà notre "bon patron" qui vient nous annoncer... ce que nous lui annoncions
depuis le début, à savoir qu'il ne pouvait pas renvoyer Mme X sans préavis et qu'il
devait lui payer tout le moi de juillet.
Et oui : les Rmistes ne sont pas tout juste bon à se faire exploiter et virer
gentiment et le tout surtout sans rien dire. Hé bé non c'est loupé pas cette
fois-ci ! On a vu qui sont ceux qui rigoleront les derniers...
Une victoire donc, une dignité retrouvé surtout (une perdue de l'autre coté, nyark
nyark).
On maintient la pression jusqu'à ce que la lettre de préavis soit entre les mains
de Mme X.
Vive la solidarité !
Vive l'action directe !
Vive l'anarchie !
(d'après des infos publiées sur le forum rouge et noir
http://cnt.ait.caen.free.fr/forum)