KATRINA, ANGE DE LA MORT DU CAPITAL.
Lu sur Cinquième Zone : Le Capitalisme est le meilleur système qui existe. La libre concurrence, le marché et l’individualisme doivent permettre à chacun de s’épanouir et à la société d’atteindre le meilleur niveau de développement possible, disent certains.
Le temple du Capital, ce sont les Etats-Unis d’Amérique. Les services publics y sont privatisés ou réduits au minimum et le secteur privé contrôle toute la production. C’est pourquoi, quand les services techniques de la Nouvelle-Orléans ont demandé 27 millions de dollars pour renforcer les digues, on les leur a refusés (en leur demandant sans doute de s’adresser à un sponsor). A quoi bon dépenser 27 millions de dollars pour se protéger d’un hypothétique ouragan de force 5, quand chaque dollar peut être investi pour en rapporter trois fois plus dans des fonds d’investissements ?
Mais voilà, le dérèglement capitaliste qui exploite et ruine la planète depuis 200 ans est parvenu à la maturité. Désormais, le cycle infernal est engagé, le réchauffement provoque l’évaporation du gaz carbonique du sol, la diminution des surfaces gelées qui réfléchissent la chaleur ce qui crée un cercle vicieux.
La multiplication du nombre et de la force des cyclones en est une des multiples conséquences, dont celui qui s’est abattu sur la nouvelle Orléans. Un phénomène naturel qui n’a plus rien de naturel.
La catastrophe coûte déjà des milliers de morts et 100 milliards de dollars. Mais rien ne changera, le même scénario se répète et se répètera à chaque fois. Le capitalisme ne connaît que l’intérêt privé et le profit immédiat. Aux Etats-Unis c’est même un droit sacré.
Quand l’ouragan a été annoncé, chacun a fui comme il l’a pu. Seuls les plus pauvres et les plus vieux sont restés. La condition des miséreux de l’opulente Amérique s’est révélée en pleine lumière.
En 1905 il y avait 15 millions de misérables aux Etats-Unis. Exactement 100 ans après il y en a 37 millions. En même proportion du nombre d’habitants total. Entre temps, la productivité a été multipliée par plus de 100.
Avec Katrina, le capitalisme nous remontre encore son vrai visage. Son énergie colossale ne se mobilise que dans une seule direction, celle de l’intérêt des industriels et des financiers. Ils ne peuvent pas se sentir concernés ni réagir quand il ne s’agît que de sauver les pauvres … puisque ce sont eux qui les ont plongé dans la misère.
Voilà la réalité du beau système que beaucoup encensent.