Lu sur
Claude Guillon : "Je ne veux pas me marier. Signer un contrat devant la République pour
reproduire fidèlement le couple et la famille, ces institutions qui ont
toujours servi à la reproduction de l’ordre existant, est une idée qui
me répugne. La norme est trop étroite. Je ne me laisserai pas dicter
quel comportement je dois avoir. Je ne suivrai pas docilement le
troupeau de ceux qui emménagent dans une vie de crédits, biens rangés
entre le boulot et le foyer. Mes désirs ne sont pas solubles dans la
platitude de vos relations. Je ne suis pas à la recherche d’une vie de
bohème dans un ghetto pour gay. Je ne veux pas de vos rapports truqués
où l’on se considère comme des marchandises. Je m’en branle de la
reconnaissance de l’Etat. Je n’en ai que foutre de vos lois, de vos
arrangements démagogiques, de vos coming-out de célébrités, de votre
bienséance et de votre bonne pensée. Je ne me plierai pas à vos
injonctions qui me poussent à m’intégrer toujours plus à cette société.
L’hypocrisie de vos réformes n’est guère moins nauséabonde que les
serments des réacs de tous bords et culs-bénits de toutes religions. Et
faisant les louanges de la démocratie occidentale et de ses valeurs,
vous ne faites que les rejoindre dans un remake du
« travail-famille-patrie »...
par A. Nonyme
dimanche 30 décembre 2012.
Texte anonyme reçu par courriel.