Lu sur
non-fides :
"Les parisiens se sont
réveillés ce matin, et à travers eux le monde entier, dans une odeur
macabre de poudre. Quelques fanatiques religieux, ce ne sont pas les
premiers, ce ne seront pas les derniers, ont ouvert le feu lors de la
réunion hebdomadaire de la rédaction du journal satyrique Charlie Hebdo.
Une douzaine de morts et des blessés, dont une majorité de journalistes
et caricaturistes connus de tous et habitués des mass médias, ainsi que
deux flics, qui à la différence des autres, recevaient salaire pour se
faire tirer dessus. Hormis peut-être chez quelques vieux loups de
guerre, la première réaction que ces événements suscitent est l’empathie
face à la terreur de cet assaut. En effet, cet attentat qui est le plus
meurtrier en France depuis celui, fasciste, du train Strasbourg-Paris
le 18 juin 1961 lors de la guerre d’Algérie, ne peut que faire résonner
l’effroi face à la détermination et la fuite en avant de ses
perpétrateurs. L’effroi, également, face à l’infamie religieuse qui
détourne plus que jamais une bonne partie de l’humanité d’une véritable
réflexion sur le monde qui l’entoure. A cela, pour nous anarchistes et
révolutionnaires, vient s’ajouter l’effroi de la sempiternelle
union nationale.
Cette union nationale que l’on nous ressort à chaque fois que les États
ont besoin de chair à canon prolétarienne. Car ce sont toujours les
mêmes à qui l’on demande de se sacrifier sur les sentiers de la gloire
pour des intérêts qui ne sont pas les leurs, comme la nation, la
« paix » ou la république, pendant que les décisionnaires se grattent le
dos sous les dorures de leurs palais.
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à 23:13