L'En Dehors

Le plus frappant dans l'interview de Sarkozy sur France 2 hier soir, c'est la capacité des hommes de pouvoir à créer de fausses réalités, pour ensuite les manipuler au mieux afin de se présenter comme les victimes d'un complot.
L'appareil d'Etat télévisuel joue effectivement son rôle dans cette opération : il ne s'agit  à aucun moment d'être au plus près des faits, de la vérité mais de donner à voir une pseudo vérité réécrite par les hommes du président : on les a vu à l'oeuvre avec les PV tronqués de la comptable de Liliane Bettancourt diffusés opportunément dans le Figaro. Il s'agissait alors de lui faire dire, après des heures d'interrogatoire, le contraire de ce qu'elle déclarait.
Lorsqu'une vérité dérange, il suffit de la la réécrire autrement. La liste serait longue dans cette affaire qui dévoile au grand jour les méthodes du pouvoir .
Une question toutefois ne cesse de se poser : comment est-il possible que ces mensonges d'Etat puissent encore faire illusion ? Pourquoi le peuple accepte-il cela ?
Bien sur les médias dominants, on l'a vu hier soir avec Pujadas, servent la soupe, à aucun moment il ne fut question de ramener Sarkozy à la réalité et de le mettre face à ses mensonges ou omissions.
La difficulté que l'on remarque aussi tient au discours et à l'usage des mots, volontairement utilisés à contre sens. Ainsi on peut être certain qu'une réforme injuste sera faite au nom de la justice ou qu'une enquête par un procureur ami et dépendant sera faite au nom de l'indépendance de la justice.
Lorsque les mots n'ont plus de sens et que la réalité est fausse que peut-il rester au bon peuple : la soumission volontaire.
Puisque rien ne bouge, la question reste tout de même, le peuple aime-t-il se faire berner ?
Libertad