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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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Infos luttes sociales Bulletin n° 79 : répression syndicale chez Arcade

Lu sur Infozone : "Infos et réflexions à partir de la réunion du 19 mai 2004. Faty, salariée d'Arcade intervenant en première ligne dans la grève  victorieuse qui s'était achevée l'année dernière, vient d'être licenciée par son employeur.

Deux mois après la fin de la grève à McDo, le collectif de solidarité reprend  donc du service pour la soutenir. A la réunion de mercredi 19 étaient présents une  vingtaine de copains dont la plupart avait participé au soutien d'autres luttes dans  les années passées. L'indignation face aux pratiques d'Arcade était palpable, l'envie  d'en découdre avec cette boite qui pratique des méthodes esclavagistes, aussi.

Nous avons d'abord fait le tour de la situation, examinant les faits de ces derniers jours et le contexte dans lequel ils se sont produits.

Depuis l'été dernier, sur plusieurs de ses chantiers, Arcade a commencé à ne plus respecter les accords qui avaient marqué la fin de la grève. On a pu constater ainsi l'augmentation de heures sup non déclarées, les dépassements d'horaires imposés aux salariés, le retour des heures de travail non payées, les cadences de travail des femmes de ménage indûment accélérées, des cartes Orange non remboursées.Evidemment ce sont d'abord les salariées non grévistes - considérées comme plus malléables qui en sont les premières victimes.

Au mois de juillet dernier les mandats des délégués du personnel et du CE arrivent à échéance. Arcade - qui utilise les services d'environ 5800 personnes, ne reconnaît que la présence de 1533 postes équivalent temps complet, ce qui réduit considérablement le nombre des délégués. La direction procède alors à des élections qui sont contestées par la CFTC. En attendant de nouvelles élections, l'employeur accepte tacitement que les anciens délégués exercent leurs mandats.

Faty est déléguée du personnel, mais aussi membre du CE et du CHST, elle est donc censée être protégée - à plusieurs titres - contre les tracasseries du patron. Elle prend les heures de délégation prévues pour ses fonctions de représentante des salariés, faisant bien attention à ne jamais les dépasser. En juin dernier la boite arrête de lui payer celles prévues comme membre du CE et Faty demande par écrit à plusieurs reprises leur payement. Le patron fait la sourde oreille, continue de ne pas payer tout en évitant de dire explicitement que Faty n'a pas droit à ces heures de délégation. Le 5 mars elle est convoquée à un entretien préalable au
licenciement, le 15 mars Arcade présente à l'inspection du travail une demande d'autorisation de licenciement. N'étant pas encore élu le CE n'a pas pu être convoqué et réuni afin de voter pour ou contre le licenciement de Faty, c'est donc l'inspectrice du travail qui a donné son autorisation pour licencier Faty le 7 mai 2004. Depuis, des élections ont eu lieu, Faty a été réélue déléguée. La direction d'Arcade a profité de ce délai de "découvert juridique" pour virer Faty, la considérant alors comme salariée non protégée.



On se demande si les patrons d'Arcade sont aveuglés par le désir de vengeance pour le rôle de premier plan qu'elle avait joué dans la grève de l'année dernière ou bien par l'appât du gain qui motive les tentatives d'imposer à nouveau des conditions de travail proches de l'esclavage et donc de se débarrasser des plus combatives de ses salariées. Dans les deux cas on constate que leur dossier est mal ficelé et qu'il peut être aisément contesté, ce qui sera fait rapidement par le syndicat Sud, auquel Faty est adhérente - à tous les niveaux de juridiction compétents.



Pour notre part nous avons examiné les possibilités d'initiatives qui pourraient être prises à l'intérieur de la boîte - en collaboration avec le syndicat Sud et surtout toutes les possibilités d'action qui se présentent à l'extérieur, en direction des donneurs d'ordre et clients d'Arcade - en premier lieu - mais aussi pour informer, élargir et populariser la solidarité avec Faty et les salariés d'Arcade.

L'année dernière - avant la fin de la grève une pétition avait été lancée à l'université Paris VIII pour demander à la présidence de couper tous les rapports avec une société ayant des pratiques esclavagistes vis-à-vis de ses propres salariés. Elle pourrait être relancée rapidement, ainsi que des interventions sur d'autres sites où Arcade est présente.

Les hôtels du groupe Accor - qui a connu l'année dernière quelques problèmes de rentabilité - pourraient aussi être touchés par les actions de solidarité avec Faty, ce qui, nous en sommes convaincus, les rendra heureux de nous revoir dans leurs locaux si accueillants. Etant donneurs d'ordre, ils sont responsables du non respect de la charte qu'ils ont eux-mêmes établie et qui prévoit un rapprochement des conditions de travail de la sous-traitance avec celles pratiquées dans le groupe. Or, on ne peut pas dire que les pratiques d'Arcade aillent exactement dans ce
sens. Il faut bien qu'ils commencent à se soucier sérieusement des conditions de travail qui
existent dans leurs hôtels et ne se limitent pas à des effets d'annonce et à la pub la plus mensongère.

Entre-temps nous comptons informer les milieux militants de ce qui se passe à Arcade, élargir le champs de la solidarité, alimenter la caisse de soutien pour que Faty et sa famille ne souffrent pas matériellement ni moralement en attendant l'annulation de son licenciement et sa prochaine réintégration.



Nous ferons tout ce qui en notre pouvoir pour donner à la direction d'Arcade matière à réflexion pour qu'ils comprenne que ne pas réintégrer Faty peut lui coûter très très cher, qu'elle peut perdre un nombre conséquent de clients - comme cela s'était déjà produit il y a deux ans - mais aussi qu'à trop tirer la corde en exploitant ses salariés, la corde va se casser et leur petite mine d'or se tarir. Accor et Arcade connaissent déjà notre opiniâtreté et notre imagination. Nous nous efforcerons de nous surpasser.









Prochaines initiatives


Faty sera présente à la réunion " convergence des luttes " de mardi 25 mai à 19h, à la Bourse du travail, 3 rue du Château d'eau, (M. République).



La diffusion d'un tract d'information sur le cas de Faty est prévue pour jeudi 27 mai, à la manifestation des salariés d'EDF. Nous communiquerons le lieu du rendez-vous dès que possible.

D'autres diffusions de tracts seront organisées aux prochaines manifestations des personnels de l'Education nationale et contre la " reforme " de la Sécu.



Une action de solidarité avec Faty est prévue pour vendredi 28 après-midi.
Nous vous en donnerons confirmation, avec l'indication du lieu et de l'heure, dans les prochains jours.





La prochaine réunion du collectif aura lieu vendredi 28 mai à 18h30, au CICP, 21 ter rue Voltaire, Paris XIème, Métro Nation ou Boulets-Montreuil.

Contact : fatysolidarite@hotmail.com

Ecrit par libertad, à 22:55 dans la rubrique "Social".



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