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Lu sur Samizdat.net : "Pendant près de 3 mois, les Travailleurs de Daewo-Orion ont mené, avec l’Intersyndicale CGT/FO/CFTC, une lutte déterminée contre la politique de casse de l’emploi menée par un patronat mafieux avec la complicité des pouvoirs publics. Rappelons que Daewo s’est servi uniquement de l’usine de Mont-Saint-Martin comme POMPE A FRIC, empochant plus de 40 millions d’¤ de subventions publiques, vendant les produits finis à perte à une filiale de la maison-mère, exploitant les salariés dans des conditions de travail non conformes aux normes d’hygiène et de sécurité, se permettant de ne pas payer les cotisations URSSAF pendant plus de 18 mois, etc.
Les pouvoirs publics ont dilapidé l’argent des contribuables en subventionnant les patrons sans exiger de garantie sérieuse sur la pérennité des emplois.
Depuis plus de 20 ans, ils ont laissé notre Bassin perdre 25 % de sa population et 40 % de ses emplois, avec de plus en plus de familles confrontées à la précarité et à la galère sociale.
Le 23 janvier 2003, alors que les négociations sur un plan social préventif avaient débutées depuis 2 jours avec l’employeur et les pouvoirs publics, un incendie éclate et détruit la partie des locaux où étaient entreposés les stocks de produits finis, c’est à dire « le trésor de guerre » des salariés.
Plus de stocks, plus de locaux pour se réunir, plus de possibilité réelle de faire pression sur Daewo et les pouvoirs publics : l’incendie a brisé le rapport de force que nous maintenions depuis mi-décembre 2002 et a permis à Daewo d’accélérer la procédure de liquidation judiciaire et de s’en sortir sans débourser le moindre sou pour le plan social.
Dès lors, tout va être fait pour « casser » les salariés combatifs et l’Intersyndicale. Le 12 mars 2003, 4 salariés sont mis en garde à vue ainsi que la secrétaire générale de l’U.L. CGT LONGWY, Isabelle BANNY, que l’on cherche à accuser de faux témoignage et de subornation de témoin.
Deux des salariés, Jean et Piétro, sont mis en liberté sous contrôle judiciaire. Les deux autres, Ali et Kamel, sont placé en détention provisoire.
La mise en examen de Jean n’a rien à voir avec l’incendie qui a ravagé les locaux : on l’accuse… d’être l’auteur d’un départ de feu dans une poubelle qui a eu lieu début janvier 2003.
C’est Kamel Belkadi qui est dans le collimateur du SRPJ de Nancy depuis le début. Il a le « profil » idéal : toujours en 1ère ligne dans l’action, grande gueule, maghrébin, barbu (!).
Contre lui, il n’y a pas d’élément matériel, seulement l’accusation que Piétro a fini par « lâcher » à l’issue de sa garde à vue ; Piétro est mise en liberté sous contrôle judiciaire.
Ali, qui lui n’a pas mis en accusation Kamel, est placé en détention provisoire alors qu’il n’y a aucun élément le mettant en cause ; il ne sera libéré que le 3 avril 2003. 2 poids, 2 mesures…
La confrontation entre Kamel et son accusateur n’a eu lieu que le 5 mai 2003, plus d’un mois _ après le début de son incarcération. Pourquoi un tel délai ?
Trois salariés attestent formellement que Kamel était au poste de garde avec eux et n’en est pas sorti _ d’heure AVANT le départ de feu : il ne pouvait donc pas en être l’auteur !
Ces témoins essentiels n’ont été entendu que le 13 et le 27 mai 2003 par le juge d’instruction, qui leur a mis la pression en les menaçant d’être inculpés pour faux témoignage. Pourquoi ?
Kamel est resté incarcéré jusqu’au 3 juin 2003. Il va être jugé les 21 et 22 juin 2004 devant le tribunal correctionnel de Briey (Meurthe-et-Moselle), ainsi que Jean.
L’instruction s’est soldée par un non-lieu pour Piétro et Ali. Ce dernier a donc passé 3 semaines en prison pour rien ! !
NOS CAMARADES SONT INNOCENTS ! Nous n’acceptons pas que Kamel soit le bouc-émissaire dans cette affaire et qu’il paye pour un acte qu’il n’a pas commis ! NOUS VOULONS QUE LA VERITE SOIT RETABLIE :
- Pourquoi le dispositif incendie n-a t-il pas fonctionné sur le lieu de l’incendie ?
- Pourquoi la direction avait-elle décidé ce jour-là de renvoyer chez eux les salariés qui devaient travailler de l’après-midi (14 Heures/22 Heures) ?
- Pourquoi les cadres n’étaient-ils pas présents alors qu’ils devaient l’être jusqu’à 22 Heures comme il l’avait été défini lors de la réunion extraordinaire du C.E. qui s’était tenue le matin-même ?
- Pourquoi toute la comptabilité de l’entreprise a t-elle été déménagée dans la journée du 23 janvier ?
- Pourquoi les gardes ont-ils reçu l’ordre de ne plus faire de ronde dans l’usine à compter du 23 janvier ?
- Pourquoi la direction a t-elle réduit le nombre de garde de 4 à 2 ?
- QUI AVAIT INTERET A CE QUE L’USINE BRULE ?
Nous n’auront de cesse que les vrais coupables soient enfin identifiés ainsi que ceux qui les ont commandités !
L’U.L. CGT Longwy appelle l’ensemble des structures de la CGT, mais aussi toutes celles et ceux qui s’opposent a la criminalisation de l’action syndicale et de la lutte des travailleurs a participer massivement au rassemblement de soutien qui se tiendra le lundi 21 juin a partir de 8 h 30 devant le tribunal correctionnel de briey (54). Solidarite !
Non a la criminalisation des combats ouvriers !
Tous au tribunal correctionnel de Briey (54) le lundi 21 juin a partir de 8 h 30
D’autre part, vous pouvez envoyer au Tribunal Correctionnel de Briey (4 rue Maréchal Foch – 54 150 BRIEY) une motion indiquant votre soutien à Kamel et Jean, demandant que la justice soit rétablie et que le dossier d’instruction soit réouvert afin de démasquer les vrais coupables.
Pour aider financièrement les camarades à faire face au frais d’avocat, vous pouvez envoyer vos dons à l’ordre de : « UL CGT LONGWY – SOLIDARITE Daewo » 132 rue de Metz – BP 90 173 – 54 403 LONGWY cedex.
U.L. CGT du Bassin de Longwy-Longuyon-Villerupt
132 rue de Metz – BP 90 173
54 403 Longwy Cedex
Tél 03 82 24 30 48 – Fax 03 82 25 17 69
Email : ulcgtlongwy (a) worldonline.fr
Source : infos-luttes