Le Mil de 1973 (Mouvement Ibérique de Libération, ou 1000) reprend l’expérience là où les révolutionnaires espagnols de mai 1937 l’avaient provisoirement laissée. Il refuse de se limiter aux seuls objectifs antifranquistes. A l’origine, il y a ces groupes autonomes qui évoluent en marge du stalinisme, du gauchisme ou de l’anarchisme. Le MIL agit essentiellement dans un triangle Barcelone-Perpignan-Toulouse. La vie du MIL est faite de réseaux, de brochures distribuées sous le menteau, d’expropriations de banques pour alimenter les caisses de grève, de passages clandestins de frontières... S’y ajoute une longue pratique de l’illégalité, devenue chez les Espagnols une seconde nature. On a souvent réduit le MIL à une activité quasi terroriste, ou aux seules luttes de soutient à ses prisonniers menées à partir de 1973 - dont le plus connu est Salvador Puig Antich. On ne s’est pas livré au moindre examen critique, ce à quoi cet ouvrage s’emploie en mettant en perspective des textes internes et externes, en fournissant une chronologie détaillée et une bibliographie complète.
André Cortade, signature collective de plusieurs libertaires intinement liés à l’aventure du MIL.
Et plus d'information dans la "Chronologie étoffée et documentée du MIL [1967-1974]" :