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Han Ryner : Petit Manuel Individualiste, Chapitre VII

Des rapports de la morale et de la métaphysique

De combien de façons conçoit-on les rapports de la morale et de la métaphysique ?

De trois façons :
             1° La morale est une conséquence de la métaphysique, une métaphysique en acte
             2° La métaphysique est une nécessité et un postulat de la morale
             3° La morale et la métaphysique sont indépendantes l'une de l'autre.

Que pensez-vous de la doctrine qui fait dépendre la morale de la métaphysique ?

Cette doctrine est dangereuse. Elle appuie le nécessaire sur le superflu, le certain sur l'incertain, la pratique sur le rêve. Elle transforme la vie morale en un somnambulisme tout tremblant de craintes et d'espérances.

Que pensez-vous de la doctrine qui fonde la métaphysique sur la vérité morale ?

Elle semble d'abord tout donner à la morale. En réalité, si elle se présente comme autre chose qu'une méthode de rêve, si elle a la prétention de conduire à la certitude, elle est mensonge et immoralité intellectuelle, puisqu'elle affirme comme des réalités ce qui ne peut-être que désirs et espérances.

Que pensez-vous de la conception qui rend la morale et la métaphysique indépendantes l'une de l'autre ?

Elle est la seule soutenable au point de vue moral. C'est à elle qu'il faut s'en tenir dans la pratique.

Théoriquement, les deux premières conceptions ne renferment-elles point une part de vérité ?

Fausses moralement, elles expriment une opinion métaphysique probable. Elles signifient que toutes les réalités se tiennent et qu'il y a entre l'homme et l'univers des rapports étroits.

L'individualisme a-t-il une métaphysique ?

L'individualisme paraît pouvoir coexister avec les métaphysiques les plus différentes. Il semble que Socrate et les cyniques aient eu quelque dédain pour la métaphysique. Les épicuriens sont matérialistes. Les stoïciens sont panthéistes.

Que pensez-vous des doctrines métaphysiques en général ?

Je les regarde comme des poèmes et je les aime pour leur beauté.

Qu'est-ce qui constitue la beauté des poèmes métaphysiques ?

Une métaphysique est belle à deux conditions :

1° Elle doit être considérée comme une explication possible et hypothétique, non comme un système de certitudes et elle ne doit pas nier les poèmes voisins;
2° Elle doit expliquer toute chose par une harmonieuse réduction à l'unité.

Que devons-nous faire eu présence des métaphysiques qui affirment ?

Nous devons généreusement les dépouiller des laideurs et des lourdeurs de l'affirmation, pour les considérer comme des poèmes et des systèmes de rêves.

Que pensez-vous des métaphysiques dualistes ?

Elles sont des explications provisoires, des demi-métaphysiques. Il n'y a pas de métaphysique vraie ; mais les seules vraies métaphysiques sont celles qui aboutissent à un monisme.

L'individualisme est-il la morale absolue ?

L'individualisme n'est pas la morale. Il est seulement la plus forte méthode morale que nous connaissons, la plus imprenable citadelle de la vertu et du bonheur.

L'individualisme convient-il à tous les hommes ?

Il y a des hommes que l'âpreté apparente de l'individualisme rebute invinciblement. Ceux-là doivent choisir une autre méthode morale.

Comment saurai-je si l'individualisme ne convient pas à ma nature ?

Si, après un essai loyal de l'individualisme, je me sens malheureux ; si je ne sens pas que je suis dans le vrai refuge ; si je suis troublé de pitié sur moi-même et sur les autres, je dois fuir l'individualisme.

Pourquoi ?

Parce que cette méthode, trop forte pour ma faiblesse, me conduirait à l'égoïsme ou au découragement.

Par quelle méthode me créerai-je une vie morale, si je suis trop faible pour la méthode individualiste ?

Par l'altruisme, par l'amour, par la pitié.

Cette méthode morale me conduira-t-elle à des gestes différents des gestes de l'individualiste ?

Les êtres vraiment moraux font tous les mêmes gestes et surtout s'abstiennent tous des mêmes gestes. Tout être moral respecte la vie des autres hommes ; nul être moral ne se préoccupe de gagner des richesses inutiles, etc.

Que se dira l'altruiste qui essaya inutilement de la méthode individualiste ?

Il se dira : "J'ai à faire le même chemin. J'ai seulement quitté l'armure trop lourde pour moi et qui m'attirait du sort et des hommes des coups trop violents. Et j'ai pris le bâton du pèlerin. Mais je me souviendrai toujours que je tiens ce bâton pour me soutenir, non pour en frapper autrui".

Han Ryner

Ecrit par Cercamon, à 13:53 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  10
23-02-06
à 07:57

blog23@mail.com

The blog is very useful.
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